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Le maréchal libyen Haftar reçu par Poutine à Moscou

Jeudi 28 Septembre 2023

Kjalifa Haftar á l'aéroport de Moscou avec le vice-ministre russe de la Défense, Iounus-Bek Ievkourov
Kjalifa Haftar á l'aéroport de Moscou avec le vice-ministre russe de la Défense, Iounus-Bek Ievkourov

L’homme fort de l’Est libyen, le maréchal Khalifa Haftar, a été reçu jeudi par le président russe Vladimir Poutine à Moscou, ont annoncé ses Forces armées arabes libyennes (LAAF) et le Kremlin.

 

Le maréchal Haftar « s’est réuni avec le président russe Vladimir Poutine et le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou dans la capitale russe Moscou », ont annoncé les LAAF sur leur page officielle Facebook, sans donner de détails.

 

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a confirmé à l’agence publique russe TASS la rencontre. « La situation en Libye et dans l’ensemble de la région a été discutée », a-t-il indiqué, sans détailler davantage.

 

Il s’agit de la première rencontre entre les deux hommes depuis 2019, selon des médias libyens.  

 

M. Haftar est arrivé mardi en Russie pour discuter avec les responsables de ce pays de la situation en Libye et des relations bilatérales, selon les LAAF.

 

Il a été reçu par le vice-ministre russe de la Défense Iounus-Bek Ievkourov qui s’est rendu à plusieurs reprises dans l’est de la Libye pour rencontrer le maréchal.  

 

Leur dernière rencontre datait du 17 septembre, au quartier général des LAAF à Benghazi, quelques jours après les inondations qui ont fait des milliers de morts et de disparus dans la ville de Derna, dans l’est de la Libye.

 

La Russie mène depuis plusieurs années une offensive diplomatique en Afrique pour y supplanter les puissances occidentales traditionnelles.  

 

Isolée sur la scène internationale et en quête d’alliés, elle a décuplé ses efforts depuis son assaut contre l’Ukraine en février 2022.

 

Moscou entretient des relations étroites avec le maréchal Haftar, qui avait eu recours à des mercenaires du groupe paramilitaire russe Wagner dans sa tentative ratée de s’emparer de la capitale Tripoli, d’avril 2019 à juin 2020.

 

Cet échec avait été suivi en octobre 2020 d’un accord de cessez-le-feu, dont le respect est supervisé par une commission militaire composée de cinq officiers de chaque camp.  

 

Depuis, des centaines de membres de Wagner sont restés actifs dans l’est, qui est aussi la zone des terminaux pétroliers, et dans le sud de la Libye, malgré le départ d’une partie de leurs effectifs vers le Mali ou vers l’Ukraine pour combattre aux côtés de l’armée russe.  

 

Rongée par les divisions depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est gouvernée par deux administrations rivales : l’une à Tripoli (ouest) dirigée par Abdelhamid Dbeibah et reconnue par l’ONU, l’autre dans l’est, incarnée par le Parlement et affiliée au camp de Khalifa Haftar. [AFP]

 
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