Venant de Yaoundé, le président du Cameroun a atterri dimanche 11 juillet, en fin d’après-midi, à Genève, accompagné de son épouse, Chantal Biya, de son directeur de cabinet et du chef du protocole. Il est descendu comme à son habitude depuis des décennies à l’hôtel Intercontinental, à deux pas du palais des Nations, où il loue un étage entier. Dès le lendemain, les accès de ce cinq-étoiles étaient déjà protégés par des camionnettes de la police genevoise et par des agents lourdement armés.
« Dans le hall, quelques gardes du corps camerounais tuaient le temps sur leur portable, avec, à leurs côtés, des agents en civil suisses », rapporte la presse locale. Le précédent séjour de Paul Biya en juin-juillet 2019 n’a pas été de tout repos. Une quarantaine d’opposants avaient d’abord forcé l’entrée de l’Intercontinental et s’étaient battus avec des membres du service de sécurité du chef de l’État camerounais. Ces derniers avaient molesté un journaliste de la radio suisse, lui arrachant son sac, son porte-monnaie et son téléphone, et écrasant ses lunettes. Six d’entre eux écopaient de peines de prison avec sursis.
Quelques jours plus tard, une manifestation sur la place des Nations de quelque 250 opposants au régime camerounais était réprimée sans ménagement par la police, provoquant des protestations de la classe politique helvétique, de gauche comme de droite. Résultat, la Suisse avait vivement encouragé Paul Biya à ne pas s’éterniser sur les bords du lac Léman. (Le Point)
« Dans le hall, quelques gardes du corps camerounais tuaient le temps sur leur portable, avec, à leurs côtés, des agents en civil suisses », rapporte la presse locale. Le précédent séjour de Paul Biya en juin-juillet 2019 n’a pas été de tout repos. Une quarantaine d’opposants avaient d’abord forcé l’entrée de l’Intercontinental et s’étaient battus avec des membres du service de sécurité du chef de l’État camerounais. Ces derniers avaient molesté un journaliste de la radio suisse, lui arrachant son sac, son porte-monnaie et son téléphone, et écrasant ses lunettes. Six d’entre eux écopaient de peines de prison avec sursis.
Quelques jours plus tard, une manifestation sur la place des Nations de quelque 250 opposants au régime camerounais était réprimée sans ménagement par la police, provoquant des protestations de la classe politique helvétique, de gauche comme de droite. Résultat, la Suisse avait vivement encouragé Paul Biya à ne pas s’éterniser sur les bords du lac Léman. (Le Point)