Rome - Matteo Renzi, ex-chef du gouvernement italien et patron du Parti démocrate (PD, centre-gauche) au pouvoir, a lancé mardi sa campagne électorale pour les législatives de 2018 en entamant une tournée de huit semaines en train à travers toute l'Italie.
Convaincu de réussir son pari après avoir pourtant été contraint à la démission fin 2016 après le non massif des Italiens lors d'un référendum constitutionnel, Matteo Renzi veut y croire.
"En dépit de tous ses défauts, le PD est encore la seule force de gauche en Europe crédible et en mesure de gagner" des législatives, a déclaré M. Renzi devant une trentaine de journalistes partis avec lui de Rome.
"La partie électorale va se jouer entre les trois blocs: le centre-droit, le centre-gauche et le Mouvement 5 Etoiles" (M5S, populiste), a ajouté l'ancien président du Conseil, qui a gouverné l'Italie de février 2014 à décembre 2016.
Les derniers sondages créditent le M5S de 27% des intentions de vote, au coude-à-coude avec le PD, devant les deux composantes de l'ancien bloc de centre-droit, Forza Italia de Silvio Berlusconi et la Ligue du Nord (extrême droite), à 14% chacun.
Il va donc lui falloir convaincre pour atteindre 40% des voix, seuil qui lui permettrait "d'avoir les sièges pour gouverner", selon des projections autour de la nouvelle loi électorale qui doit encore être validée par le Sénat.
"Nous partons surtout pour écouter, je suis très curieux d'entendre parler les autres, d'apprendre et de vérifier ce que nous devons faire dans les prochaines années", a-t-il assuré.
"Il faut augmenter les dégrèvements fiscaux pour aider notre industrie, améliorer les infrastructures, les routes par ici semblent avoir été bombardées, et nous avons des problèmes de réseau pour joindre nos clients à l'export", a ainsi très concrètement expliqué Augusto Ciarrocchi, patron d'une fabrique de sanitaires à Castel Sant'Elia, à une cinquantaine de kilomètres de Rome.
Cette région du Latium produit 70% des sanitaires fabriqués en Italie. La concurrence chinoise l'a frappée de plein fouet, mais selon M. Ciarrocchi, qualité et design ont sauvé le secteur de la ruine.
Matteo Renzi a pris acte, rappelant les mesures déjà prises et promettant, comme il le fait souvent devant les Italiens, de faire de l'Italie un pays leader en Europe, s'ils lui en laissent le temps.
Ce tour de l'Italie profonde, du "pays réel", doit le porter à travers toute la péninsule jusqu'en décembre, via des petites voies à faible vitesse pour gagner les zones les plus reculées.
Les prochaines législatives sont prévues entre mars et mai 2018, ce qui augure d'une très longue campagne. La date sera fixée une fois que le président de la République, Sergio Mattarella, aura dissous le Parlement après l'adoption de plusieurs lois encore en discussion, dont le budget 2018. (AFP)
Convaincu de réussir son pari après avoir pourtant été contraint à la démission fin 2016 après le non massif des Italiens lors d'un référendum constitutionnel, Matteo Renzi veut y croire.
"En dépit de tous ses défauts, le PD est encore la seule force de gauche en Europe crédible et en mesure de gagner" des législatives, a déclaré M. Renzi devant une trentaine de journalistes partis avec lui de Rome.
"La partie électorale va se jouer entre les trois blocs: le centre-droit, le centre-gauche et le Mouvement 5 Etoiles" (M5S, populiste), a ajouté l'ancien président du Conseil, qui a gouverné l'Italie de février 2014 à décembre 2016.
Les derniers sondages créditent le M5S de 27% des intentions de vote, au coude-à-coude avec le PD, devant les deux composantes de l'ancien bloc de centre-droit, Forza Italia de Silvio Berlusconi et la Ligue du Nord (extrême droite), à 14% chacun.
Il va donc lui falloir convaincre pour atteindre 40% des voix, seuil qui lui permettrait "d'avoir les sièges pour gouverner", selon des projections autour de la nouvelle loi électorale qui doit encore être validée par le Sénat.
"Nous partons surtout pour écouter, je suis très curieux d'entendre parler les autres, d'apprendre et de vérifier ce que nous devons faire dans les prochaines années", a-t-il assuré.
"Il faut augmenter les dégrèvements fiscaux pour aider notre industrie, améliorer les infrastructures, les routes par ici semblent avoir été bombardées, et nous avons des problèmes de réseau pour joindre nos clients à l'export", a ainsi très concrètement expliqué Augusto Ciarrocchi, patron d'une fabrique de sanitaires à Castel Sant'Elia, à une cinquantaine de kilomètres de Rome.
Cette région du Latium produit 70% des sanitaires fabriqués en Italie. La concurrence chinoise l'a frappée de plein fouet, mais selon M. Ciarrocchi, qualité et design ont sauvé le secteur de la ruine.
Matteo Renzi a pris acte, rappelant les mesures déjà prises et promettant, comme il le fait souvent devant les Italiens, de faire de l'Italie un pays leader en Europe, s'ils lui en laissent le temps.
Ce tour de l'Italie profonde, du "pays réel", doit le porter à travers toute la péninsule jusqu'en décembre, via des petites voies à faible vitesse pour gagner les zones les plus reculées.
Les prochaines législatives sont prévues entre mars et mai 2018, ce qui augure d'une très longue campagne. La date sera fixée une fois que le président de la République, Sergio Mattarella, aura dissous le Parlement après l'adoption de plusieurs lois encore en discussion, dont le budget 2018. (AFP)
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