Un groupe d’opposants sénégalais a décidé d’attaquer l’Etat du Senegal devant la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour violations de plusieurs dispositions constitutionnelles et légales relatives aux élections anticipées du 17 novembre 2024.
Selon Khalifa Ababacar Sall et ses alliés, le pouvoir du président Diomaye Faye a imposé des « décisions unilatérales » qui enlèvent toute transparence aux scrutins parlementaires tout en violant leurs droits politiques et civils au lendemain de la dissolution de l’assemblée nationale intervenue le 12 septembre dernier par décret présidentiel.
Dans la requête en « procédure accélérée » soumise aux juges communautaires, les opposants dénoncent, à travers les différents décrets et actes pris par les autorités pour donner corps aux législatives du 17 novembre, une volonté du pouvoir de prendre de vitesse ses opposants en organisant les législatives sur un délai raccourci.
Cette option concerne « les différents délais relatifs au dépôt des candidatures, à la désignation des représentants des listes de candidats, à la répartition des sièges de députés entre les listes départementales et nationale ». Elle concerne également l’absence de « révision des listes électorales pour y inscrire les 400 mille jeunes ayant atteint l’âge de la majorité électorale » pour pouvoir voter le jour des scrutins. [IMPACT.SN]