Les cheminots sont dans la rue jeudi pour mettre "sous pression" le gouvernement à quatre jours d'un rendez-vous avec Édouard Philippe à Matignon, alors que le mouvement de grève contre la réforme ferroviaire, débuté il y a un mois, semble marquer le pas.
"On n'est pas contre une réforme mais on est contre cette réforme", a déclaré à l'AFP David Rotolo (CGT) à Lille, où 100 à 500 manifestants (selon la police et la CGT) se sont rassemblés devant la préfecture, avant de défiler dans le centre-ville.
Après "l'ouverture à la concurrence" dans le fret, "il y a eu une chute de 33% en parts de marché et c'est le camion qui a gagné", a-t-il dit, prédisant un scénario identique dans le transport de passagers.
A Metz, une cinquantaine de cheminots se sont réunis devant la permanence du député LREM Belkhir Belhaddad, derrière une banderole: "Non à la désindustrialisation de la Lorraine, les cheminots dans l'action pour le service public et l'emploi".
A Paris, plusieurs centaines de cheminots avaient commencé à se rassembler en début d'après-midi devant l'École militaire, à l'appel de leurs fédérations CGT, Unsa, SUD, CFDT, FO, qui seront toutes reçues lundi tour à tour par le Premier ministre.
"La mobilisation par la grève et dans les AG doit s'amplifier afin de mettre le gouvernement sous pression", a prévenu la CGT-Cheminots dans un tract, tandis que SNCF et gouvernement constatent un essoufflement du mouvement.
Pourtant, 18,15% des agents SNCF étaient en grève jeudi matin, contre 17,87% le 24 avril (précédente journée de grève en semaine), selon les chiffres de la direction.
Les conducteurs et aiguilleurs, en grève à 56,7% et 24,74% respectivement, sont cependant moins mobilisés qu'à cette date. La mobilisation des contrôleurs est stable, à 53,1%.
Même s'il y a "des hauts et des bas", la grève est "installée" et "se maintient à un haut niveau", a commenté jeudi le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.
Le trafic reste perturbé avec un TGV et un Transilien sur deux, un Intercité sur trois, deux TER sur cinq. En Ile-de-France, seule la moitié des trains sont prévus sur les très fréquentés RER A et B.
Dans les airs, le trafic est aussi ralenti chez Air France, mais moins que lors des onze journées de grève précédentes. La compagnie assure près de 85% des vols (contre 70 à 75% précédemment), en raison d'une mobilisation plus faible des pilotes.
Comme à la SNCF, cette nouvelle séquence de grève se poursuivra vendredi. La direction d'Air France, qui prévoit trois vols sur quatre maintenus vendredi, fera connaître ce jour-là le résultat de sa consultation sur son projet d'accord salarial pluriannuel.
Deux autres journées de grève sont annoncées les 7 et 8 mai dans la compagnie. La prochaine séquence de grève à la SNCF aura lieu les 8 et 9 mai.
- Sujets "non négociables" -
Édouard Philippe, accueilli jeudi à Bourges par une petite trentaine de militants CGT et quelques huées, a répété mercredi qu'il y avait "trois principes non négociables: l'ouverture à la concurrence, la fin du recrutement au statut, la réorganisation de l'entreprise".
Or, c'est précisément sur ces thèmes que les cheminots souhaitent un geste.
Avec les syndicats du rail et leurs confédérations, le Premier ministre entend "discuter" de la convention collective du ferroviaire, du projet d'entreprise de la SNCF et de la dette de SNCF Réseau, dont l'État s'est engagé à reprendre une partie "substantielle".
Un rassemblement est prévu à 10H30 place Vauban à Paris, à l'initiative de SUD-rail. Et les syndicats promettent déjà d'organiser une "journée sans cheminots" le 14 mai s'ils ne sont pas entendus.
Le gouvernement fait face à divers mouvements sociaux qui peinent à s'agréger, malgré les tentatives de partis de gauche et de syndicats.
L'union Solidaires organise, jeudi soir gare du Nord à Paris, un "meeting des secteurs en lutte", notamment ceux "du rail, des finances publiques, des universités, des hôpitaux, des PTT, d'Air France, de Vélib, de l'éducation", en présence d'associations de chômeurs et de "zadistes".
Dans le même esprit, une "manifestation pot-au-feu" se tiendra samedi entre Opéra et Bastille pour faire la "Fête à Macron", un an après son arrivée à l'Élysée, à l'initiative du député LFI François Ruffin et des instigateurs du mouvement "Nuit debout".
"On n'est pas contre une réforme mais on est contre cette réforme", a déclaré à l'AFP David Rotolo (CGT) à Lille, où 100 à 500 manifestants (selon la police et la CGT) se sont rassemblés devant la préfecture, avant de défiler dans le centre-ville.
Après "l'ouverture à la concurrence" dans le fret, "il y a eu une chute de 33% en parts de marché et c'est le camion qui a gagné", a-t-il dit, prédisant un scénario identique dans le transport de passagers.
A Metz, une cinquantaine de cheminots se sont réunis devant la permanence du député LREM Belkhir Belhaddad, derrière une banderole: "Non à la désindustrialisation de la Lorraine, les cheminots dans l'action pour le service public et l'emploi".
A Paris, plusieurs centaines de cheminots avaient commencé à se rassembler en début d'après-midi devant l'École militaire, à l'appel de leurs fédérations CGT, Unsa, SUD, CFDT, FO, qui seront toutes reçues lundi tour à tour par le Premier ministre.
"La mobilisation par la grève et dans les AG doit s'amplifier afin de mettre le gouvernement sous pression", a prévenu la CGT-Cheminots dans un tract, tandis que SNCF et gouvernement constatent un essoufflement du mouvement.
Pourtant, 18,15% des agents SNCF étaient en grève jeudi matin, contre 17,87% le 24 avril (précédente journée de grève en semaine), selon les chiffres de la direction.
Les conducteurs et aiguilleurs, en grève à 56,7% et 24,74% respectivement, sont cependant moins mobilisés qu'à cette date. La mobilisation des contrôleurs est stable, à 53,1%.
Même s'il y a "des hauts et des bas", la grève est "installée" et "se maintient à un haut niveau", a commenté jeudi le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.
Le trafic reste perturbé avec un TGV et un Transilien sur deux, un Intercité sur trois, deux TER sur cinq. En Ile-de-France, seule la moitié des trains sont prévus sur les très fréquentés RER A et B.
Dans les airs, le trafic est aussi ralenti chez Air France, mais moins que lors des onze journées de grève précédentes. La compagnie assure près de 85% des vols (contre 70 à 75% précédemment), en raison d'une mobilisation plus faible des pilotes.
Comme à la SNCF, cette nouvelle séquence de grève se poursuivra vendredi. La direction d'Air France, qui prévoit trois vols sur quatre maintenus vendredi, fera connaître ce jour-là le résultat de sa consultation sur son projet d'accord salarial pluriannuel.
Deux autres journées de grève sont annoncées les 7 et 8 mai dans la compagnie. La prochaine séquence de grève à la SNCF aura lieu les 8 et 9 mai.
- Sujets "non négociables" -
Édouard Philippe, accueilli jeudi à Bourges par une petite trentaine de militants CGT et quelques huées, a répété mercredi qu'il y avait "trois principes non négociables: l'ouverture à la concurrence, la fin du recrutement au statut, la réorganisation de l'entreprise".
Or, c'est précisément sur ces thèmes que les cheminots souhaitent un geste.
Avec les syndicats du rail et leurs confédérations, le Premier ministre entend "discuter" de la convention collective du ferroviaire, du projet d'entreprise de la SNCF et de la dette de SNCF Réseau, dont l'État s'est engagé à reprendre une partie "substantielle".
Un rassemblement est prévu à 10H30 place Vauban à Paris, à l'initiative de SUD-rail. Et les syndicats promettent déjà d'organiser une "journée sans cheminots" le 14 mai s'ils ne sont pas entendus.
Le gouvernement fait face à divers mouvements sociaux qui peinent à s'agréger, malgré les tentatives de partis de gauche et de syndicats.
L'union Solidaires organise, jeudi soir gare du Nord à Paris, un "meeting des secteurs en lutte", notamment ceux "du rail, des finances publiques, des universités, des hôpitaux, des PTT, d'Air France, de Vélib, de l'éducation", en présence d'associations de chômeurs et de "zadistes".
Dans le même esprit, une "manifestation pot-au-feu" se tiendra samedi entre Opéra et Bastille pour faire la "Fête à Macron", un an après son arrivée à l'Élysée, à l'initiative du député LFI François Ruffin et des instigateurs du mouvement "Nuit debout".