PARIS (Reuters) - L’opposition a déploré lundi le “mépris” des conseils prodigués par Emmanuel Macron ce week-end à un jeune sans emploi, des propos défendus par le gouvernement pour leur “franc-parler”.
A l’occasion de l’ouverture de l’Elysée au public pour les Journées du patrimoine, le chef de l’Etat a recommandé à un diplômé en horticulture sans emploi de 25 ans de postuler dans le secteur de l’hôtellerie-restauration ou le bâtiment.
“Honnêtement, hôtel, café, restaurant, je traverse la rue, je vous en trouve”, a-t-il dit lors d’un échange filmé par la presse, avant d’inviter le jeune homme à aller postuler dans le quartier parisien du Montparnasse.
Sur fond de rentrée politique délicate pour l’exécutif, au plus bas dans l’opinion, ces propos ont alimenté le procès en mépris de classe fait au chef de l’Etat.
Un incident de plus à l’heure où la série noire des démissions fracassantes lancée par Nicolas Hulot s’est étendue à l’Assemblée dimanche, avec la défection pour l’UDI de la députée La République en marche Frédérique Dumas, qui a accompagné son départ d’un réquisitoire accablant sur l’exemplarité de l’exécutif.
“On ne devrait pas parler comme cela, c’est assez méprisant pour le jeune horticulteur en face de lui et puis c’est surtout totalement déconnecté de la réalité”, a estimé le chef de file de Génération.s, Benoît Hamon, sur France Inter.
“Il faudrait qu’il arrête de se comporter comme un jeune militant libéral exalté qui fait des leçons de théorie économique à tout le monde”, a ajouté l’ancien candidat à l’élection présidentielle.
FRANC-PARLER POUR LES UNS, INSULTE POUR LES AUTRES
Du côté de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon s’est interrogé sur son compte Twitter : “Pour lui, les chômeurs sont coupables de leur chômage. Où vit cet homme ? Qui a jamais insulté plus odieusement les Français en difficulté ?”.
A droite, où certains comme le maire de Nice Christian Estrosi ont jugé “utiles” ces conseils, d’autres ont fait entendre leur indignation.
La présidente Les Républicains (LR) de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a jugé les propos du chef de l’Etat “d’une grande brutalité”. “On ne dit pas à un jeune horticulteur qui a la passion de son métier: ‘vous allez travailler dans l’hôtellerie’”, a-t-elle déclaré sur France 2.
Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, a dénoncé sur franceinfo un président “faible vis-à-vis des puissants, des riches, et toujours arrogant vis-à-vis des plus modestes”.
Après Christophe Castaner dimanche, les membres du gouvernement se sont succédé lundi pour défendre la “vérité” de la parole du président.
“Le président de la République a eu raison de s’exprimer comme cela”, a estimé sur RTL le ministre de l’Action et des comptes publics, Gérald Darmanin. “S’il avait tenu un discours qui consiste à dire au monsieur : ‘c’est terrible, donnez-moi votre CV, on vous rappelle’, (...) il aurait fait de la langue de bois”, a-t-il dit.
“Je retrouve son grand bon sens et aussi la grande obligation qui m’échoit, c’est-à-dire mieux former les jeunes pour qu’ils aient une insertion professionnelle”, a déclaré pour sa part sur France Inter le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer.
“On sait que le président de la République a un franc-parler et moi je crois que c’est en partie pour cela qu’il a été élu”, a déclaré le ministre de la Transition écologique, François de Rugy sur Europe 1.
Les enquêtes d’opinion confirment la mauvaise passe du président au pouvoir depuis 16 mois. Dans un sondage Kantar Sofres Onepoint réalisé pour RTL paru dimanche, 60% des 1013 personnes interrogées du 11 au 13 septembre considèrent son bilan comme “négatif”, contre seulement 19 % qui le jugent “positif”.
A l’occasion de l’ouverture de l’Elysée au public pour les Journées du patrimoine, le chef de l’Etat a recommandé à un diplômé en horticulture sans emploi de 25 ans de postuler dans le secteur de l’hôtellerie-restauration ou le bâtiment.
“Honnêtement, hôtel, café, restaurant, je traverse la rue, je vous en trouve”, a-t-il dit lors d’un échange filmé par la presse, avant d’inviter le jeune homme à aller postuler dans le quartier parisien du Montparnasse.
Sur fond de rentrée politique délicate pour l’exécutif, au plus bas dans l’opinion, ces propos ont alimenté le procès en mépris de classe fait au chef de l’Etat.
Un incident de plus à l’heure où la série noire des démissions fracassantes lancée par Nicolas Hulot s’est étendue à l’Assemblée dimanche, avec la défection pour l’UDI de la députée La République en marche Frédérique Dumas, qui a accompagné son départ d’un réquisitoire accablant sur l’exemplarité de l’exécutif.
“On ne devrait pas parler comme cela, c’est assez méprisant pour le jeune horticulteur en face de lui et puis c’est surtout totalement déconnecté de la réalité”, a estimé le chef de file de Génération.s, Benoît Hamon, sur France Inter.
“Il faudrait qu’il arrête de se comporter comme un jeune militant libéral exalté qui fait des leçons de théorie économique à tout le monde”, a ajouté l’ancien candidat à l’élection présidentielle.
FRANC-PARLER POUR LES UNS, INSULTE POUR LES AUTRES
Du côté de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon s’est interrogé sur son compte Twitter : “Pour lui, les chômeurs sont coupables de leur chômage. Où vit cet homme ? Qui a jamais insulté plus odieusement les Français en difficulté ?”.
A droite, où certains comme le maire de Nice Christian Estrosi ont jugé “utiles” ces conseils, d’autres ont fait entendre leur indignation.
La présidente Les Républicains (LR) de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a jugé les propos du chef de l’Etat “d’une grande brutalité”. “On ne dit pas à un jeune horticulteur qui a la passion de son métier: ‘vous allez travailler dans l’hôtellerie’”, a-t-elle déclaré sur France 2.
Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, a dénoncé sur franceinfo un président “faible vis-à-vis des puissants, des riches, et toujours arrogant vis-à-vis des plus modestes”.
Après Christophe Castaner dimanche, les membres du gouvernement se sont succédé lundi pour défendre la “vérité” de la parole du président.
“Le président de la République a eu raison de s’exprimer comme cela”, a estimé sur RTL le ministre de l’Action et des comptes publics, Gérald Darmanin. “S’il avait tenu un discours qui consiste à dire au monsieur : ‘c’est terrible, donnez-moi votre CV, on vous rappelle’, (...) il aurait fait de la langue de bois”, a-t-il dit.
“Je retrouve son grand bon sens et aussi la grande obligation qui m’échoit, c’est-à-dire mieux former les jeunes pour qu’ils aient une insertion professionnelle”, a déclaré pour sa part sur France Inter le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer.
“On sait que le président de la République a un franc-parler et moi je crois que c’est en partie pour cela qu’il a été élu”, a déclaré le ministre de la Transition écologique, François de Rugy sur Europe 1.
Les enquêtes d’opinion confirment la mauvaise passe du président au pouvoir depuis 16 mois. Dans un sondage Kantar Sofres Onepoint réalisé pour RTL paru dimanche, 60% des 1013 personnes interrogées du 11 au 13 septembre considèrent son bilan comme “négatif”, contre seulement 19 % qui le jugent “positif”.