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Les évacuations d'universités s'accélèrent

Mercredi 2 Mai 2018

TOULOUSE/PARIS (Reuters) - Les blocages se poursuivent dans un nombre réduit d’universités en France contre la loi Orientation et réussite des étudiants, malgré l’accélération du rythme des évacuations à la faveur des vacances et des prochains examens de fin d’année.

A Nanterre, bloquée depuis plus de deux semaines, des étudiants réunis en AG ont reconduit mercredi le blocage de leur université jusqu’à lundi prochain, tandis qu’à Rennes 2, Lyon 2 ou Paris 8 (Saint-Denis), les blocages se poursuivent, avec des examens reportés au 17 mai pour la première faculté.

Mais la liste des universités évacuées ou en instance d’évacuation s’allonge.

Après l’évacuation de Paris 3 Censier lundi qui succédait à celle de Montpellier, Tolbiac ou Metz et Nancy, la justice a ordonné mercredi le déblocage de l’université Jean-Jaurès, à Toulouse (Haute-Garonne), occupée depuis le 6 mars et où les étudiants et personnels grévistes ont voté la poursuite du blocage jusqu’à jeudi.

Le tribunal administratif de Toulouse a accédé à la demande de quatre étudiants et du syndicat étudiant UNI d’enjoindre l’administrateur provisoire de la faculté d’user de son pouvoir de police pour faire débloquer le campus.

Par une ordonnance publié mercredi, le magistrat a constaté que l’occupation des locaux de la faculté toulousaine a engendré “des dégâts et des détériorations du mobilier et des infrastructures et que l’accès au site de toute personne non gréviste était impossible”.

Compte tenu des troubles à l’ordre public et de l’atteinte aux droits de l’éducation ainsi constatés, le juge a enjoint “l’administrateur provisoire de l’université, investi des prérogatives du président de l’université, de faire usage de son pouvoir de police administrative afin de faire libérer l’accès à l’ensemble des locaux universitaires du site du Mirail et de faire procéder à l’évacuation de deux bâtiments occupés illégalement sur le même site”, souligne le tribunal administratif dans un communiqué.

Lors de l’audience du 26 avril, l’avocate de l’université Jean-Jaurès avait plaidé pour le rejet de cette requête, arguant que “l’urgence n’est pas établie car les enseignements sont transmis sur une plateforme numérique et certains cours sont dispensés à distance”.

Suite à la décision du tribunal administratif, la direction de l’université Jean Jaurès à Toulouse a décidé de réquisitionner les forces de l’ordre pour procéder à l’évacuation et au déblocage de la faculté. Des partisans du maintien du blocus ont appelé à un rassemblement, jeudi.  
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