MARRAKECH, Maroc, 22 mars 2019/ -- La Conférence annuelle des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique de la CEA (Commission économique pour l’Afrique) - COM2019 a débuté mercredi 20 mars à Marrakech. Elle met l’accent sur l’importance de la numérisation pour développer les économies africaines alors que le continent fête le premier anniversaire de la signature de l’accord historique portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC).
L’événement, qui durera toute une semaine, réunit également des experts et des décideurs d’Afrique et d’ailleurs, qui débattront sur le thème : « La politique fiscale, le commerce et le secteur privé à l’ère numérique : une stratégie pour l’Afrique », dans le contexte du récent développement économique et social du continent.
La valeur de l’économie numérique mondiale étant estimée à plus de 11 500 milliards $, et devant dépasser 23 000 milliards $ d’ici à 2025, le commerce et l’économie numériques en Afrique peuvent avoir un immense impact, selon Vera Songwe, secrétaire exécutive de la CEA.
« Le potentiel de l’Afrique est, et a toujours été, prometteur… Le continent réunit toutes les conditions pour une transformation économique rapide dans les dix prochaines années... [et] on n’insistera jamais assez sur l’importance de la numérisation et de l’économie numérique dans la croissance et la transformation structurelle, ainsi que dans l’optimisation de la fiscalité en Afrique », a-t-elle affirmé, ajoutant :
« On estime que l’économie numérique représente actuellement 15,5 pour cent du PIB mondial et qu’elle devrait atteindre 25 pour cent du PIB mondial d’ici moins de dix ans. Le nombre de pôles d’innovation numérique a progressé sur le continent, comme Silicon Savannah à Nairobi et Kumasi Hive au Ghana, sans oublier les technologies plus orientées sur les solutions telles que Flutterwave qui permet le règlement de paiements internationaux au Nigeria au moyen d’une plateforme unique. En 2018, cette application a traité 1 milliard $ de transactions. »
« Ces innovations numériques peuvent transformer l’économie en limitant les obstacles à l’entrée sur le marché et en améliorant l’accès des entreprises aux clients, créant ainsi des emplois et stimulant le commerce intérieur et extérieur des biens et services », a-t-elle souligné.
Inaugurée officiellement par le Premier ministre marocain Saâdeddine El Othmani, la COM2019 a débuté par un dialogue politique de haut niveau sur le thème de la conférence – donnant le ton des discussions à venir, qui seront axées sur l’utilisation des technologies numériques pour mobiliser les ressources africaines, renforcer la compétitivité et accélérer la croissance dans tous les secteurs.
Parmi les intervenants figuraient les ministres des Finances d’Afrique du Sud (Tito Mboweni), du Ghana (Ken Ofori Atta) et de Mauritanie (Khadijetou Mint Mbareck Fall).
La conférence offrira aux délégués l’occasion d’examiner les politiques fiscales nécessaires à la mise en œuvre du traité de libre-échange. Adopté le 21 mars 2018, l’accord doit encore être ratifié par deux pays afin d’atteindre le nombre des 22 membres nécessaires pour constituer le bloc commercial qui devrait, entre autres, générer un PIB de plus de 3 000 milliards $ et permettre la création de 300 000 emplois directs et plus de 2 millions d’emplois indirects. La plus grande économie d’Afrique, le Nigeria, n’a pas encore ratifié l’accord.
Un grand nombre de sessions et d’événements parallèles sont prévus tout au long de la semaine. On assistera notamment au lancement du Rapport économique sur l’Afrique 2019 publié par la CEA – qui évalue les résultats des politiques fiscales et analyse les défis et opportunités de l’Afrique. L’événement comprendra également le lancement de l’African Fintech Network ainsi qu’une table ronde sur le commerce et le secteur privé à l’ère numérique.
Les femmes, les jeunes et le changement climatique feront partie des thèmes majeurs tout comme l’appui des Nations unies à l’Année des réfugiés, des rapatriés et des personnes déplacées, lancée par l’Union africaine. La Conférence annuelle Adebayo Adedeji, qui tire son nom de l’ancien secrétaire exécutif de la CEA, le professeur Adebayo Adedeji, est aussi au programme, et rendra hommage à sa contribution à la réflexion sur le développement en Afrique. (APO)
L’événement, qui durera toute une semaine, réunit également des experts et des décideurs d’Afrique et d’ailleurs, qui débattront sur le thème : « La politique fiscale, le commerce et le secteur privé à l’ère numérique : une stratégie pour l’Afrique », dans le contexte du récent développement économique et social du continent.
La valeur de l’économie numérique mondiale étant estimée à plus de 11 500 milliards $, et devant dépasser 23 000 milliards $ d’ici à 2025, le commerce et l’économie numériques en Afrique peuvent avoir un immense impact, selon Vera Songwe, secrétaire exécutive de la CEA.
« Le potentiel de l’Afrique est, et a toujours été, prometteur… Le continent réunit toutes les conditions pour une transformation économique rapide dans les dix prochaines années... [et] on n’insistera jamais assez sur l’importance de la numérisation et de l’économie numérique dans la croissance et la transformation structurelle, ainsi que dans l’optimisation de la fiscalité en Afrique », a-t-elle affirmé, ajoutant :
« On estime que l’économie numérique représente actuellement 15,5 pour cent du PIB mondial et qu’elle devrait atteindre 25 pour cent du PIB mondial d’ici moins de dix ans. Le nombre de pôles d’innovation numérique a progressé sur le continent, comme Silicon Savannah à Nairobi et Kumasi Hive au Ghana, sans oublier les technologies plus orientées sur les solutions telles que Flutterwave qui permet le règlement de paiements internationaux au Nigeria au moyen d’une plateforme unique. En 2018, cette application a traité 1 milliard $ de transactions. »
« Ces innovations numériques peuvent transformer l’économie en limitant les obstacles à l’entrée sur le marché et en améliorant l’accès des entreprises aux clients, créant ainsi des emplois et stimulant le commerce intérieur et extérieur des biens et services », a-t-elle souligné.
Inaugurée officiellement par le Premier ministre marocain Saâdeddine El Othmani, la COM2019 a débuté par un dialogue politique de haut niveau sur le thème de la conférence – donnant le ton des discussions à venir, qui seront axées sur l’utilisation des technologies numériques pour mobiliser les ressources africaines, renforcer la compétitivité et accélérer la croissance dans tous les secteurs.
Parmi les intervenants figuraient les ministres des Finances d’Afrique du Sud (Tito Mboweni), du Ghana (Ken Ofori Atta) et de Mauritanie (Khadijetou Mint Mbareck Fall).
La conférence offrira aux délégués l’occasion d’examiner les politiques fiscales nécessaires à la mise en œuvre du traité de libre-échange. Adopté le 21 mars 2018, l’accord doit encore être ratifié par deux pays afin d’atteindre le nombre des 22 membres nécessaires pour constituer le bloc commercial qui devrait, entre autres, générer un PIB de plus de 3 000 milliards $ et permettre la création de 300 000 emplois directs et plus de 2 millions d’emplois indirects. La plus grande économie d’Afrique, le Nigeria, n’a pas encore ratifié l’accord.
Un grand nombre de sessions et d’événements parallèles sont prévus tout au long de la semaine. On assistera notamment au lancement du Rapport économique sur l’Afrique 2019 publié par la CEA – qui évalue les résultats des politiques fiscales et analyse les défis et opportunités de l’Afrique. L’événement comprendra également le lancement de l’African Fintech Network ainsi qu’une table ronde sur le commerce et le secteur privé à l’ère numérique.
Les femmes, les jeunes et le changement climatique feront partie des thèmes majeurs tout comme l’appui des Nations unies à l’Année des réfugiés, des rapatriés et des personnes déplacées, lancée par l’Union africaine. La Conférence annuelle Adebayo Adedeji, qui tire son nom de l’ancien secrétaire exécutif de la CEA, le professeur Adebayo Adedeji, est aussi au programme, et rendra hommage à sa contribution à la réflexion sur le développement en Afrique. (APO)