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Les régions de France en quête de nouvelles expériences

Mardi 26 Septembre 2017

STRASBOURG (Reuters) - Près de deux ans après l’entrée en vigueur de la loi Notre, qui a fusionné les régions et renforcé leurs pouvoirs, l’association Régions de France, qui tient son 13e congrès jeudi à Orléans, entend obtenir du gouvernement un droit à expérimenter de nouvelles compétences.
 
Son président, Philippe Richert, (photo) par ailleurs à la tête de la région Grand-Est, espérait, début septembre, signer à cette occasion un accord sur le sujet avec le Premier ministre, Edouard Philippe, qui ouvrira les débats. Il reconnaît aujourd’hui devoir y renoncer.
 
“La qualité du dialogue avec les différents ministères est remarquable mais le gouvernement a lancé un chantier de réflexion dans tous les domaines. On n’aura pas encore de conclusions pour le congrès”, a dit à Reuters l’élu Alsacien, centriste au sein des Républicains et “Macron-compatible” auto-proclamé.
 
Au congrès, “il y aura une déclaration du Premier ministre et une déclaration de ma part”, reconnaît-il, tout en affirmant avoir “un accord global” de Matignon sur la plateforme présentée par les régions.
 
Ses revendications sont dans le droit fil de celles que l’association avait formulées durant la campagne présidentielle en vue de “poursuivre le processus vers la régionalisation”, relancée par la loi Notre mais “édulcorée sous l’influence des conservatismes”.
 
Les régions revendiquent notamment de pouvoir expérimenter un rôle de coordination des politiques de l’emploi, de pilotage de l’enseignement professionnel ou de gestion du réseau routier national et autoroutier non concédé.
 
“CASUS BELLI” SUR LES FINANCES
 
A la clé, la possibilité pour celles qui le souhaitent de relancer une “taxe transit” pour les poids lourds, soit le retour de feu l’écotaxe, enterrée en 2014 après le mouvement de colère des “bonnets rouges” bretons.
 
Cinq à six régions, soit environ la moitié des régions métropolitaines, seraient prêtes à mettre en oeuvre cet outil principalement conçu pour faire participer le trafic international au financement des infrastructures.
 
Signe d’une convergence de vue, la ministre des Transports, Elisabeth Borne, évoque désormais elle-même en public cette éventualité, sans que les modalités de son application, voire sa faisabilité, soient actées, reconnaît Philippe Richert.
 
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