« Je ne peux pas passer sous silence, mes lecteurs et mes amis ne le comprendraient point, un point relatif à des propos nauséabonds qui en surprirent plus d’un. Des propos que l’on attendait pas de celui qui les a tenus, quand on sait qu’il a eu la chance, l’honneur et le privilège d’avoir occupé les plus hautes fonctions dans un pays de mesure qui a toujours donné une belle image de lui au reste du monde. La politique politicienne est ce qu’elle est et se prête à tous les coups bas, hélas.
Lorsque, en 2015, la justice a traduit Karim Wade devant un tribunal – mon prédécesseur – a perdu toute mesure. Celui qui fut mon mentor, mon guide, cet Abdoulaye Wade qui a tant marqué son pays a déclaré : «Macky Sall est un descendant d’esclaves. Ses parents étaient anthropophages. Ils mangeaient des bébés et on les a chassés du village. Jamais mon fils Karim n’acceptera que Macky Sall soit au dessus de lui. Dans d’autres situations, je l’aurais vendu en tant qu’esclave ! ».
Cette déclaration abjecte et révoltante est difficilement saisissable par quelqu’un qui n’est pas Sénégalais ou Africain. Or j’écris aussi ce livre pour un public qui va bien au-delà de mon pays. J’ouvre donc cette parenthèse : au Sénégal, notre société oscille entre la modernité et le poids de l’ancien temps. Autrefois, le groupe des esclaves était la caste la plus basse sur l’échelle sociale dans la société traditionnelle. Etre descendant d’esclaves est encore considéré comme une tare. L’insulte était donc grave, particulièrement dans le Fouta, la région d’origine de mes parents, où les maccubé (esclaves) restèrent longtemps objets de mépris.
Cet héritage de l’époque précoloniale est difficile à comprendre pour un étranger hors du Sénégal, sous d’autres cieux. Le quotidien français Le Monde Afrique du 20 mars 2015 avait suivi cette affaire et mené des enquêtes pour conclure que Wade avait émis de graves et fausses accusations. Ceux qui connaissent le Fouta et son histoire, ce qui ne semble pas être le cas du président Wade, savent qui je suis et d’où je viens. Ils savent que ma famille a ses racines dans le Toro et dans le Nguénar, ils savent parfaitement que je suis issu d’une lignée de nobles, célèbres et prestigieux guerriers. Cela est un fait et c’est l’histoire.”
Lorsque, en 2015, la justice a traduit Karim Wade devant un tribunal – mon prédécesseur – a perdu toute mesure. Celui qui fut mon mentor, mon guide, cet Abdoulaye Wade qui a tant marqué son pays a déclaré : «Macky Sall est un descendant d’esclaves. Ses parents étaient anthropophages. Ils mangeaient des bébés et on les a chassés du village. Jamais mon fils Karim n’acceptera que Macky Sall soit au dessus de lui. Dans d’autres situations, je l’aurais vendu en tant qu’esclave ! ».
Cette déclaration abjecte et révoltante est difficilement saisissable par quelqu’un qui n’est pas Sénégalais ou Africain. Or j’écris aussi ce livre pour un public qui va bien au-delà de mon pays. J’ouvre donc cette parenthèse : au Sénégal, notre société oscille entre la modernité et le poids de l’ancien temps. Autrefois, le groupe des esclaves était la caste la plus basse sur l’échelle sociale dans la société traditionnelle. Etre descendant d’esclaves est encore considéré comme une tare. L’insulte était donc grave, particulièrement dans le Fouta, la région d’origine de mes parents, où les maccubé (esclaves) restèrent longtemps objets de mépris.
Cet héritage de l’époque précoloniale est difficile à comprendre pour un étranger hors du Sénégal, sous d’autres cieux. Le quotidien français Le Monde Afrique du 20 mars 2015 avait suivi cette affaire et mené des enquêtes pour conclure que Wade avait émis de graves et fausses accusations. Ceux qui connaissent le Fouta et son histoire, ce qui ne semble pas être le cas du président Wade, savent qui je suis et d’où je viens. Ils savent que ma famille a ses racines dans le Toro et dans le Nguénar, ils savent parfaitement que je suis issu d’une lignée de nobles, célèbres et prestigieux guerriers. Cela est un fait et c’est l’histoire.”