PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron, qui était jusqu'à présent resté discret sur les thèmes liés à la sécurité, a levé vendredi une partie du voile sur ses propositions en la matière en insistant notamment sur sa volonté de mettre en œuvre une "tolérance zéro".
"Ma politique est celle de la tolérance zéro à l'égard de la délinquance comme de tout excès en termes de violence policière", déclare le candidat d'En marche ! à la présidentielle d'avril-mai dans un entretien au Figaro.
L'ex-ministre de l'Economie rejette cependant la proposition de François Fillon, son concurrent sur sa droite, de fixer la majorité pénale à 16 ans, qu'il qualifie de "manoeuvre de diversion", "inefficace et inutile".
L'interpellation violente d'un jeune homme à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), début février, et les incidents qui ont suivi, principalement en région parisienne, ont replacé la sécurité et le rapport à la police au coeur de la campagne.
L'ancien ministre de l'Economie doit visiter ce vendredi un commissariat de police à Carpentras (Vaucluse) avant de rencontrer des pompiers samedi à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) et de tenir meeting à Toulon (Var).
C'est dans ce contexte qu'Emmanuel Macron a choisi de s'exprimer sur la question, lui qui avait pour l'instant proposé de rétablir une police de proximité, sur le modèle de celle créée sous Lionel Jospin puis supprimée par Nicolas Sarkozy, et de recruter 10.000 policiers et gendarmes.
"Il faut aussi donner les moyens aux policiers d'agir. Par exemple grâce à un nouveau pouvoir d'injonction. Je souhaite que, sous le contrôle du juge, les policiers puissent sans délai interdire à une personne de fréquenter la zone où elle commet ses méfaits", dit-il au Figaro.
"C'est une révolution quotidienne, la fin de la crainte de traverser par exemple un hall d'immeuble tenu par une poignée de voyous", justifie Emmanuel Macron.
Il entend également "libérer du temps d'emploi utile en dégageant les forces de l'ordre de tâches indues", lancer "un plan de numérisation des procédures", ou construire 15.000 places de prison supplémentaires sur le quinquennat.
"Je souhaite supprimer le principe de l'automaticité d'aménagement des peines inférieures à deux ans" car "une peine prononcée doit être exécutée", ajoute-t-il, reprenant mot pour mot une phrase déjà employée par des responsables de droite, comme Nicolas Sarkozy ou Laurent Wauquiez.
Il se dit par ailleurs hostile à la dépénalisation du cannabis.
"Et je souhaite voir rouvrir deux écoles (destinées à la formation des forces de l'ordre) qui ont été fermées sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy", déclare encore Emmanuel Macron, qui poursuit là sa stratégie du "et droite et gauche".
Les sondages réalisés ces dernières semaines placent l'ex-protégé de François Hollande en deuxième position du premier tour de la présidentielle, derrière Marine Le Pen, et en tête d'un duel au second tour contre la présidente du Front national.
"Ma politique est celle de la tolérance zéro à l'égard de la délinquance comme de tout excès en termes de violence policière", déclare le candidat d'En marche ! à la présidentielle d'avril-mai dans un entretien au Figaro.
L'ex-ministre de l'Economie rejette cependant la proposition de François Fillon, son concurrent sur sa droite, de fixer la majorité pénale à 16 ans, qu'il qualifie de "manoeuvre de diversion", "inefficace et inutile".
L'interpellation violente d'un jeune homme à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), début février, et les incidents qui ont suivi, principalement en région parisienne, ont replacé la sécurité et le rapport à la police au coeur de la campagne.
L'ancien ministre de l'Economie doit visiter ce vendredi un commissariat de police à Carpentras (Vaucluse) avant de rencontrer des pompiers samedi à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) et de tenir meeting à Toulon (Var).
C'est dans ce contexte qu'Emmanuel Macron a choisi de s'exprimer sur la question, lui qui avait pour l'instant proposé de rétablir une police de proximité, sur le modèle de celle créée sous Lionel Jospin puis supprimée par Nicolas Sarkozy, et de recruter 10.000 policiers et gendarmes.
"Il faut aussi donner les moyens aux policiers d'agir. Par exemple grâce à un nouveau pouvoir d'injonction. Je souhaite que, sous le contrôle du juge, les policiers puissent sans délai interdire à une personne de fréquenter la zone où elle commet ses méfaits", dit-il au Figaro.
"C'est une révolution quotidienne, la fin de la crainte de traverser par exemple un hall d'immeuble tenu par une poignée de voyous", justifie Emmanuel Macron.
Il entend également "libérer du temps d'emploi utile en dégageant les forces de l'ordre de tâches indues", lancer "un plan de numérisation des procédures", ou construire 15.000 places de prison supplémentaires sur le quinquennat.
"Je souhaite supprimer le principe de l'automaticité d'aménagement des peines inférieures à deux ans" car "une peine prononcée doit être exécutée", ajoute-t-il, reprenant mot pour mot une phrase déjà employée par des responsables de droite, comme Nicolas Sarkozy ou Laurent Wauquiez.
Il se dit par ailleurs hostile à la dépénalisation du cannabis.
"Et je souhaite voir rouvrir deux écoles (destinées à la formation des forces de l'ordre) qui ont été fermées sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy", déclare encore Emmanuel Macron, qui poursuit là sa stratégie du "et droite et gauche".
Les sondages réalisés ces dernières semaines placent l'ex-protégé de François Hollande en deuxième position du premier tour de la présidentielle, derrière Marine Le Pen, et en tête d'un duel au second tour contre la présidente du Front national.