BARCELONE/PARIS (Reuters) - L’ancien Premier ministre français Manuel Valls a ouvert mardi une nouvelle phase de sa vie politique en officialisant sa candidature aux municipales de l’an prochain à Barcelone, un pari risqué pour cet ex-socialiste rallié à Emmanuel Macron.
Le député de l’Essonne, apparenté à La République en marche (LaRem), est la première figure politique de cette envergure à briguer un mandat important au-delà des frontières françaises.
“Je veux être le prochain maire de Barcelone”, a-t-il déclaré en catalan, puis en castillan lors d’un discours prononcé dans la deuxième ville d’Espagne.
Il a ajouté qu’il démissionnerait de son mandat de député en France, comme le réclamait une partie de l’opposition, tout en soulignant que cette nouvelle orientation donnée à sa carrière n’avait rien d’une “rupture” à ses yeux.
“C’est le prolongement d’un même chemin, celui de l’Europe”, a-t-il dit, cette fois en français, pour justifier ce “choix de vie” inédit.
Partisan d’un maintien de la Catalogne dans le giron de Madrid, Manuel Valls a montré ces derniers mois son appétence pour la politique espagnole en multipliant réunions et visites à Barcelone, où il s’est encore rendu le 6 septembre pour présenter un livre-réquisitoire contre les indépendantistes écrit à plusieurs mains (“Anatomie du processus”).
Cette aventure catalane reste cependant un pari pour l’ancien chef du gouvernement, raillé sur place par certaines personnalités politiques et les satiristes pour sa méconnaissance supposée des réalités locales.
Un sondage publié début juillet accordait 5,2% des intentions de vote à Ciudadanos, le parti centriste avec lequel il a le plus d’affinités, en vue des municipales du 26 mai 2019.
C’est en France qu’il a fait toute sa carrière, à l’aile droite du Parti socialiste et à Evry (Essonne), dont il a été maire de 2001 à 2012, jusqu’à devenir ministre de l’Intérieur en 2012, puis Premier ministre de François Hollande en 2014 et enfin candidat malheureux à la primaire de la gauche en 2017.
“Après ce qu’il s’est passé l’an dernier, il était incapable d’être heureux. Il a quitté son parti, il quitte son pays. C’est en quelque sorte un réflexe de survie”, analyse un ancien compagnon de route au PS.
A gauche, on ne semblait pas regretter mardi de voir l’ex-ministre disparaître de l’Assemblée.
“J’hésite entre ‘bon débarras’ et notre amour pour le peuple espagnol, à qui je ne souhaite pas de récupérer Manuel Valls”, a dit à Reuters la députée communiste Elsa Faucillon.
Pour le député LaRem de La Creuse Jean-Baptiste Moreau, Manuel Valls manquera dans l’hémicycle. “On n’a pas 50 anciens Premiers ministres dans le groupe, ses interventions étaient toujours pertinentes”, a-t-il fait remarquer.
Manuel Valls a aussi reçu le soutien de membres du gouvernement comme le ministre de la Transition écologique François de Rugy et son collègue des Comptes publics Gérald Darmanin, qui a salué une candidature emprunte de “panache”.
Le député de l’Essonne, apparenté à La République en marche (LaRem), est la première figure politique de cette envergure à briguer un mandat important au-delà des frontières françaises.
“Je veux être le prochain maire de Barcelone”, a-t-il déclaré en catalan, puis en castillan lors d’un discours prononcé dans la deuxième ville d’Espagne.
Il a ajouté qu’il démissionnerait de son mandat de député en France, comme le réclamait une partie de l’opposition, tout en soulignant que cette nouvelle orientation donnée à sa carrière n’avait rien d’une “rupture” à ses yeux.
“C’est le prolongement d’un même chemin, celui de l’Europe”, a-t-il dit, cette fois en français, pour justifier ce “choix de vie” inédit.
Partisan d’un maintien de la Catalogne dans le giron de Madrid, Manuel Valls a montré ces derniers mois son appétence pour la politique espagnole en multipliant réunions et visites à Barcelone, où il s’est encore rendu le 6 septembre pour présenter un livre-réquisitoire contre les indépendantistes écrit à plusieurs mains (“Anatomie du processus”).
Cette aventure catalane reste cependant un pari pour l’ancien chef du gouvernement, raillé sur place par certaines personnalités politiques et les satiristes pour sa méconnaissance supposée des réalités locales.
Un sondage publié début juillet accordait 5,2% des intentions de vote à Ciudadanos, le parti centriste avec lequel il a le plus d’affinités, en vue des municipales du 26 mai 2019.
“RÉFLEXE DE SURVIE”
A l’aise en castillan comme en catalan, il est né il y a 56 ans à Barcelone d’un père catalan et d’une mère suisse avant d’obtenir, à l’âge de 20 ans, la naturalisation française.C’est en France qu’il a fait toute sa carrière, à l’aile droite du Parti socialiste et à Evry (Essonne), dont il a été maire de 2001 à 2012, jusqu’à devenir ministre de l’Intérieur en 2012, puis Premier ministre de François Hollande en 2014 et enfin candidat malheureux à la primaire de la gauche en 2017.
“Après ce qu’il s’est passé l’an dernier, il était incapable d’être heureux. Il a quitté son parti, il quitte son pays. C’est en quelque sorte un réflexe de survie”, analyse un ancien compagnon de route au PS.
A gauche, on ne semblait pas regretter mardi de voir l’ex-ministre disparaître de l’Assemblée.
“J’hésite entre ‘bon débarras’ et notre amour pour le peuple espagnol, à qui je ne souhaite pas de récupérer Manuel Valls”, a dit à Reuters la députée communiste Elsa Faucillon.
Pour le député LaRem de La Creuse Jean-Baptiste Moreau, Manuel Valls manquera dans l’hémicycle. “On n’a pas 50 anciens Premiers ministres dans le groupe, ses interventions étaient toujours pertinentes”, a-t-il fait remarquer.
Manuel Valls a aussi reçu le soutien de membres du gouvernement comme le ministre de la Transition écologique François de Rugy et son collègue des Comptes publics Gérald Darmanin, qui a salué une candidature emprunte de “panache”.