Par Mohamed NDJIM
Président de l’Union Sociale Libérale (Usl) et candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2019, Me Abdoulaye Tine invite la Cour de justice de la Cedeao qu’il a saisie pour dénoncer la loi sur le parrainage à se prononcer avant la fin du processus électoral en cours. L’avocat rappelle que son parti a saisi cette juridiction sous régionale en procédure d’urgence sur le fondement de l’article 59 du règlement de procédure de ladite Cour.
Il ajoute que cette démarche est soutenue par 48 partis politiques et organisations de la société civile. Se voulant plus explicite quant à l’objet de cette saisine, Me Abdoulaye Tine précise avoir demandé à la Cour d’ordonner au Sénégal de suspendre les actes préparatifs illégaux entrepris pour organiser les dépôts des parrainages. Arguant que « la législation électorale, telle que modifiée par la loi numéro 14/2018 portant révision de la Constitution, adoptée par l'assemblée nationale le 19 avril 2018, est une violation du droit de libre participation aux élections », Me Abdoulaye Tine demande à la Cour de justice de la Cedeao « d’ordonner en conséquence à l’Etat du Sénégal de lever tous les obstacles à une libre participation aux élections consécutifs à cette modification ».
Le report de la présidentielle agité
Le président de l’Union sociale libérale ajoute, catégorique, que dans l’hypothèse où la Cour de justice de la Cedeao viendrait à faire suspendre le processus électoral, il va de soi que la présidentielle ne pourra pas se tenir le 24 février prochain comme prévu. Le mandat du président actuel venant à expiration, il préconise le cas échéant la mise en place d’un gouvernement d’union nationale qui regroupera toutes les forces vives de la nation.
Du reste, Me Abdoulaye Tine désavoue le président de la Commission électorale nationale autonome (Cena). Il indique que ce dernier souffre d’un problème de légitimité dans la mesure où les textes en vigueur lui interdisent d’avoir plus de deux mandats successifs, ce qui est déjà le cas. Dans le même ordre d’idées, Me Tine d’indiquer que le ministre de l’Intérieur en charge de l’organisation des élections a fait part dans un passé récent de sa "partialité subjective", ce qui le discrédite définitivement pour être la tête d’un processus électoral transparent et crédible.
Fort de ces constats, Me Abdoulaye Tine enjoint le président Macky Sall à remplacer le président de la Cena et son ministre de l’intérieur par des personnalités indépendantes et neutres pour rétablir la confiance dans la fiabilité du processus électoral. (article paru dans Tribune du jour)
Président de l’Union Sociale Libérale (Usl) et candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2019, Me Abdoulaye Tine invite la Cour de justice de la Cedeao qu’il a saisie pour dénoncer la loi sur le parrainage à se prononcer avant la fin du processus électoral en cours. L’avocat rappelle que son parti a saisi cette juridiction sous régionale en procédure d’urgence sur le fondement de l’article 59 du règlement de procédure de ladite Cour.
Il ajoute que cette démarche est soutenue par 48 partis politiques et organisations de la société civile. Se voulant plus explicite quant à l’objet de cette saisine, Me Abdoulaye Tine précise avoir demandé à la Cour d’ordonner au Sénégal de suspendre les actes préparatifs illégaux entrepris pour organiser les dépôts des parrainages. Arguant que « la législation électorale, telle que modifiée par la loi numéro 14/2018 portant révision de la Constitution, adoptée par l'assemblée nationale le 19 avril 2018, est une violation du droit de libre participation aux élections », Me Abdoulaye Tine demande à la Cour de justice de la Cedeao « d’ordonner en conséquence à l’Etat du Sénégal de lever tous les obstacles à une libre participation aux élections consécutifs à cette modification ».
Le report de la présidentielle agité
Le président de l’Union sociale libérale ajoute, catégorique, que dans l’hypothèse où la Cour de justice de la Cedeao viendrait à faire suspendre le processus électoral, il va de soi que la présidentielle ne pourra pas se tenir le 24 février prochain comme prévu. Le mandat du président actuel venant à expiration, il préconise le cas échéant la mise en place d’un gouvernement d’union nationale qui regroupera toutes les forces vives de la nation.
Du reste, Me Abdoulaye Tine désavoue le président de la Commission électorale nationale autonome (Cena). Il indique que ce dernier souffre d’un problème de légitimité dans la mesure où les textes en vigueur lui interdisent d’avoir plus de deux mandats successifs, ce qui est déjà le cas. Dans le même ordre d’idées, Me Tine d’indiquer que le ministre de l’Intérieur en charge de l’organisation des élections a fait part dans un passé récent de sa "partialité subjective", ce qui le discrédite définitivement pour être la tête d’un processus électoral transparent et crédible.
Fort de ces constats, Me Abdoulaye Tine enjoint le président Macky Sall à remplacer le président de la Cena et son ministre de l’intérieur par des personnalités indépendantes et neutres pour rétablir la confiance dans la fiabilité du processus électoral. (article paru dans Tribune du jour)