NANTERRE (Hauts-de-Seine) (Reuters) - Le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a maintenu jeudi sa dénonciation d’une “police politique” lancée contre lui dans le cadre d’un “traquenard”, à l’issue de son audition par les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières (OCLCIFF).
L’ancien candidat à la présidentielle, qui revendique un rôle de premier opposant au gouvernement, a été entendu pendant cinq heures à Nanterre dans le cadre des enquêtes ouvertes par le parquet sur les assistants parlementaires européens de LFI et les comptes de la campagne présidentielle.
“C’est un traquenard, c’est une opération de police politique”, a-t-il lancé à sa sortie. “Je ne mets pas en cause la police, mais en cause la police politique, c’est-à-dire la décision politique d’instrumentaliser des magistrats et des policiers pour essayer de faire un mauvais sort à l’un des chefs de l’opposition.”
“Cinq heures pour enfoncer des portes ouvertes”, a-t-il déploré, assurant avoir déjà répondu à toutes les questions qui lui ont été posées, notamment sur les assistants européens LFI.
Tout en appelant à une “désescalade” judiciaire, le chef du groupe parlementaire LFI n’a pas reculé d’un pouce dans sa critique d’une opération qu’il a décrite comme télécommandée par le chef de l’Etat.
“Tout ça est ridicule M. Macron, il est temps de rembobiner votre film, tout ça est raté, la manoeuvre est complètement ratée”, a-t-il dit.
Depuis Bruxelles, à l’issue un Conseil européen centré sur le Brexit, Emmanuel Macron lui a répondu : “Nous avons une Constitution, elle est claire, l’autorité judiciaire est indépendante dans notre pays et j’en suis le garant, pour tout le monde et, n’en déplaise à certains il n’y a pas d’exception.”
“JUSTICE À DEUX VITESSES”
A son arrivée déjà, Jean-Luc Mélenchon avait dénoncé une justice à deux vitesses, avant de dresser un parallèle avec l’affaire Benalla qui a affecté la majorité.
“J’ai vu que M. Castaner m’a recommandé de répondre aux questions qui me sont posées, lui il devrait aussi répondre aux questions qui ne lui sont pas posées”, a-t-il poursuivi, en référence aux propos du ministre de l’Intérieur, qui a appelé au respect de la police et de la justice.
“Pourquoi le siège de LaRem dont il est le dirigeant comporte un stock d’armes par exemple ? A moi on me fait des perquisitions, on fouille mes locaux et on brutalise mes assistants et à lui apparemment on ne lui demande rien, il y a donc bien une justice à deux vitesses dans ce pays”, a-t-il déclaré.
Dans le cadre de l’enquête sur l’ancien chargé de mission de l’Elysée Alexandre Benalla, la direction de La République en marche avait assuré en août qu’aucune “arme non déclarée” ne se trouvait dans ses locaux. Selon le Monde, Vincent Crase, le gendarme réserviste mis en examen au côté d’Alexandre Benalla pour des violences en marge du 1er-Mai, a dit aux enquêteurs qu’il portait ce jour-là une arme appartenant à La République en marche, réservée à la défense du site.
“JE RECOMMENCERAI”
Une troisième procédure pour violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique a été lancée mercredi contre Jean-Luc Mélenchon, à la suite d’une perquisition menée mardi au siège de LFI, au cours de laquelle le dirigeant de la gauche radicale et ses proches ont vivement apostrophé des policiers et le procureur, et défoncé la porte du local.
“Je pense que ça serait à l’honneur de Jean-Luc Mélenchon de s’excuser auprès des fonctionnaires de police qu’il a maltraités et auprès de la justice qu’il a insultée en remettant en cause son indépendance”, a estimé jeudi sur Public Sénat le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire. “J’ai pensé qu’il avait fondu un plomb.”
Loin de reconnaître un dérapage, Jean-Luc Mélenchon a renouvelé jeudi sa défense d’un “parler fort” et d’une colère juste, après avoir revendiqué la veille un tempérament “méditerranéen”.
“Tous ces gens de bonne compagnie et bien élevés qui n’ont jamais été perquisitionnés se demandent pourquoi j’ai été élu, pourquoi j’ai pu parler aussi fort et bien je recommencerai autant de fois qu’il le faudra parce que je suis fait de ce bois-là”, a-t-il déclaré.
“Je ne suis pas de leur monde, je ne suis pas de leur société, quand je suis en colère ça se voit, quand je suis ému ça se voit, et je ne cherche pas à le cacher surtout que c’est pour une bonne cause.”
Il a par ailleurs annoncé le dépôt de quatre plaintes pour violences lors de la perquisition au siège de LFI mardi.
L’ancien candidat à la présidentielle, qui revendique un rôle de premier opposant au gouvernement, a été entendu pendant cinq heures à Nanterre dans le cadre des enquêtes ouvertes par le parquet sur les assistants parlementaires européens de LFI et les comptes de la campagne présidentielle.
“C’est un traquenard, c’est une opération de police politique”, a-t-il lancé à sa sortie. “Je ne mets pas en cause la police, mais en cause la police politique, c’est-à-dire la décision politique d’instrumentaliser des magistrats et des policiers pour essayer de faire un mauvais sort à l’un des chefs de l’opposition.”
“Cinq heures pour enfoncer des portes ouvertes”, a-t-il déploré, assurant avoir déjà répondu à toutes les questions qui lui ont été posées, notamment sur les assistants européens LFI.
Tout en appelant à une “désescalade” judiciaire, le chef du groupe parlementaire LFI n’a pas reculé d’un pouce dans sa critique d’une opération qu’il a décrite comme télécommandée par le chef de l’Etat.
“Tout ça est ridicule M. Macron, il est temps de rembobiner votre film, tout ça est raté, la manoeuvre est complètement ratée”, a-t-il dit.
Depuis Bruxelles, à l’issue un Conseil européen centré sur le Brexit, Emmanuel Macron lui a répondu : “Nous avons une Constitution, elle est claire, l’autorité judiciaire est indépendante dans notre pays et j’en suis le garant, pour tout le monde et, n’en déplaise à certains il n’y a pas d’exception.”
“JUSTICE À DEUX VITESSES”
A son arrivée déjà, Jean-Luc Mélenchon avait dénoncé une justice à deux vitesses, avant de dresser un parallèle avec l’affaire Benalla qui a affecté la majorité.
“J’ai vu que M. Castaner m’a recommandé de répondre aux questions qui me sont posées, lui il devrait aussi répondre aux questions qui ne lui sont pas posées”, a-t-il poursuivi, en référence aux propos du ministre de l’Intérieur, qui a appelé au respect de la police et de la justice.
“Pourquoi le siège de LaRem dont il est le dirigeant comporte un stock d’armes par exemple ? A moi on me fait des perquisitions, on fouille mes locaux et on brutalise mes assistants et à lui apparemment on ne lui demande rien, il y a donc bien une justice à deux vitesses dans ce pays”, a-t-il déclaré.
Dans le cadre de l’enquête sur l’ancien chargé de mission de l’Elysée Alexandre Benalla, la direction de La République en marche avait assuré en août qu’aucune “arme non déclarée” ne se trouvait dans ses locaux. Selon le Monde, Vincent Crase, le gendarme réserviste mis en examen au côté d’Alexandre Benalla pour des violences en marge du 1er-Mai, a dit aux enquêteurs qu’il portait ce jour-là une arme appartenant à La République en marche, réservée à la défense du site.
“JE RECOMMENCERAI”
Une troisième procédure pour violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique a été lancée mercredi contre Jean-Luc Mélenchon, à la suite d’une perquisition menée mardi au siège de LFI, au cours de laquelle le dirigeant de la gauche radicale et ses proches ont vivement apostrophé des policiers et le procureur, et défoncé la porte du local.
“Je pense que ça serait à l’honneur de Jean-Luc Mélenchon de s’excuser auprès des fonctionnaires de police qu’il a maltraités et auprès de la justice qu’il a insultée en remettant en cause son indépendance”, a estimé jeudi sur Public Sénat le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire. “J’ai pensé qu’il avait fondu un plomb.”
Loin de reconnaître un dérapage, Jean-Luc Mélenchon a renouvelé jeudi sa défense d’un “parler fort” et d’une colère juste, après avoir revendiqué la veille un tempérament “méditerranéen”.
“Tous ces gens de bonne compagnie et bien élevés qui n’ont jamais été perquisitionnés se demandent pourquoi j’ai été élu, pourquoi j’ai pu parler aussi fort et bien je recommencerai autant de fois qu’il le faudra parce que je suis fait de ce bois-là”, a-t-il déclaré.
“Je ne suis pas de leur monde, je ne suis pas de leur société, quand je suis en colère ça se voit, quand je suis ému ça se voit, et je ne cherche pas à le cacher surtout que c’est pour une bonne cause.”
Il a par ailleurs annoncé le dépôt de quatre plaintes pour violences lors de la perquisition au siège de LFI mardi.