Le Mexique a déployé près de 15.000 policiers et militaires à sa frontière avec les Etats-Unis dans le cadre de l'accord conclu avec Washington pour freiner l'immigration illégale, a annoncé lundi le ministre de la Défense, Luis Cresencio Sandoval.
"Nous avons un déploiement total, entre la Garde nationale et les membres de l'armée, de près de 15.000 hommes dans le nord du pays", a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse en compagnie du président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador.
Interrogé sur la possibilité pour l'armée et la Garde nationale - composée de militaires et de policiers fédéraux - non seulement d'intercepter des migrants pendant leur traversée du territoire mexicain mais aussi de les arrêter lorsqu'ils tentent de traverser la frontière avec les États-Unis, le ministre à répondu par l'affirmative.
"Considérant que la migration (clandestine) n'est pas un crime, mais un délit administratif, nous les arrêtons et les remettons à la disposition des autorités" migratoires, a indiqué M. Sandoval.
Une photo prise par une journaliste de l'AFP pendant le week-end à la frontière avec les Etats-Unis a suscité une vague de critiques contre le gouvernement.
Le cliché montre deux femmes, accompagnées d'une fillette, arrêtées par des membres de la Garde nationale au moment où elles s'apprêtent à franchir le Rio Bravo, qui sépare Ciudad Juarez, au Mexique, de la ville d'El Paso, aux Etats-Unis.
Si les forces de l'ordre procèdent régulièrement à des arrestations de migrants clandestins sur le territoire mexicain, il était jusque-là extrêmement rare que ces interpellations aient lieu aux abords de la frontière avec les Etats-Unis.
Le Mexique "fait le sale boulot des Etats-Unis" a critiqué devant les journalistes le prêtre Francisco Javier Calvillo, qui dirige un refuge pour migrants à Ciudad Juarez. "Ce n'est pas le boulot de l'armée (...). Cette politique est une violation fragrante des droits de l'Homme" a-t-il dénoncé.
"Nous sommes devenus le mur", s'insurge un internaute mexicain, en référence à ce déploiement à la frontière et à la promesse de campagne du président américain Donald Trump de faire ériger un mur au frais du Mexique.
"Quel rôle honteux joue le gouvernement mexicain au service des désirs de Trump, en matière migratoire et politique", écrit un autre.
Le ministre de la Défense mexicain a précisé que 6.500 hommes étaient également déployés à la frontière sud avec le Guatemala, pour empêcher le passage de milliers de migrants d'Amérique centrale qui cherchent à rejoindre les États-Unis, fuyant la violence et la misère dans leur pays.
Fin mai, le président américain Donald Trump avait menacé d'imposer des tarifs douaniers sur tous les produits mexicains importés aux Etats-Unis si Mexico ne freinait pas cette vague de migrants.
Le 7 juin, les deux pays sont parvenus à un accord. Outre le déploiement d'hommes aux frontières du pays, Mexico s'est engagé à accélérer le retour dans leur pays des migrants, dans l'attente que soit traitée leur demande d'asile aux Etats-Unis.
Un premier bilan doit être établi sous 45 jours.
"Nous avons un déploiement total, entre la Garde nationale et les membres de l'armée, de près de 15.000 hommes dans le nord du pays", a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse en compagnie du président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador.
Interrogé sur la possibilité pour l'armée et la Garde nationale - composée de militaires et de policiers fédéraux - non seulement d'intercepter des migrants pendant leur traversée du territoire mexicain mais aussi de les arrêter lorsqu'ils tentent de traverser la frontière avec les États-Unis, le ministre à répondu par l'affirmative.
"Considérant que la migration (clandestine) n'est pas un crime, mais un délit administratif, nous les arrêtons et les remettons à la disposition des autorités" migratoires, a indiqué M. Sandoval.
Une photo prise par une journaliste de l'AFP pendant le week-end à la frontière avec les Etats-Unis a suscité une vague de critiques contre le gouvernement.
Le cliché montre deux femmes, accompagnées d'une fillette, arrêtées par des membres de la Garde nationale au moment où elles s'apprêtent à franchir le Rio Bravo, qui sépare Ciudad Juarez, au Mexique, de la ville d'El Paso, aux Etats-Unis.
Si les forces de l'ordre procèdent régulièrement à des arrestations de migrants clandestins sur le territoire mexicain, il était jusque-là extrêmement rare que ces interpellations aient lieu aux abords de la frontière avec les Etats-Unis.
Le Mexique "fait le sale boulot des Etats-Unis" a critiqué devant les journalistes le prêtre Francisco Javier Calvillo, qui dirige un refuge pour migrants à Ciudad Juarez. "Ce n'est pas le boulot de l'armée (...). Cette politique est une violation fragrante des droits de l'Homme" a-t-il dénoncé.
"Nous sommes devenus le mur", s'insurge un internaute mexicain, en référence à ce déploiement à la frontière et à la promesse de campagne du président américain Donald Trump de faire ériger un mur au frais du Mexique.
"Quel rôle honteux joue le gouvernement mexicain au service des désirs de Trump, en matière migratoire et politique", écrit un autre.
Le ministre de la Défense mexicain a précisé que 6.500 hommes étaient également déployés à la frontière sud avec le Guatemala, pour empêcher le passage de milliers de migrants d'Amérique centrale qui cherchent à rejoindre les États-Unis, fuyant la violence et la misère dans leur pays.
Fin mai, le président américain Donald Trump avait menacé d'imposer des tarifs douaniers sur tous les produits mexicains importés aux Etats-Unis si Mexico ne freinait pas cette vague de migrants.
Le 7 juin, les deux pays sont parvenus à un accord. Outre le déploiement d'hommes aux frontières du pays, Mexico s'est engagé à accélérer le retour dans leur pays des migrants, dans l'attente que soit traitée leur demande d'asile aux Etats-Unis.
Un premier bilan doit être établi sous 45 jours.