Une loge maçonnique bruxelloise influente, dépendant de l’obédience « Droit humain », a envoyé un courrier pour le moins inhabituel aux parlementaires fédéraux qui évoluent dans la mouvance, ainsi qu’à toutes les loges de l’obédience en Belgique. Ce courrier, reçu hier par les élus, est explicite : il les incite à ne pas voter le projet de loi du gouvernement fédéral autorisant les visites domiciliaires et visant les personnes en séjour illégal dans le pays.
« Nous espérons que tu auras à cœur de t’opposer à ce texte dangereux et d’y sensibiliser les membres de ta formation politique », lit-on notamment dans cette missive, dont nous avons obtenu copie.
La loge maçonnique critique le projet de loi et « l’intimidation » à l’égard de celles et ceux qui accueillent les migrants : « “Respecte l’étranger voyageur, aide-le, sa personne est sacrée pour toi”, nous apprend le précepte maçonnique. On pourrait gloser sur ce que ce projet porte de criminalisation de l’étranger en situation irrégulière. On pourrait aussi souligner tout ce qu’il porte d’intimidation, pour ne pas dire de punition, à l’encontre de ceux et celles qui font le choix de tendre la main à leurs frères et sœurs en humanité, de leur offrir le refuge temporaire de leur foyer, en leur ouvrant leurs portes. »
Inviolabilité du domicile
Mais c’est davantage sur le sort fait au principe d’inviolabilité du domicile que la loge s’inquiète : « Bien plus fondamentalement, c’est le principe même de la restriction et de la protection de l’inviolabilité du domicile qui nous paraît représenter une menace grave pour les droits et libertés individuelles qui nous sont chers et que notre Ordre a contribué à bâtir au travers de nombreux combats démocratiques. »
De mémoire de franc-maçon, la démarche est inhabituelle, même si, nous explique-t-on, on s’interroge, dans le milieu, sur la nécessité de communiquer davantage à l’avenir, et publiquement, dans une série de débats. Cette lettre n’est pas du goût de tous cependant, elle suscite des critiques au sein de la franc-maçonnerie. « Cela risque de renforcer le cliché d’une influence occulte de la loge, et de cliver les membres, qui ne se regroupent pas en raison de l’appartenance à un parti, mais autour de valeurs », confie un membre.
Voilà, en tout cas, qui contribue à mettre la pression sur la majorité fédérale, cela dans un dossier, on le sait, très controversé. (lesoir.be)
« Nous espérons que tu auras à cœur de t’opposer à ce texte dangereux et d’y sensibiliser les membres de ta formation politique », lit-on notamment dans cette missive, dont nous avons obtenu copie.
La loge maçonnique critique le projet de loi et « l’intimidation » à l’égard de celles et ceux qui accueillent les migrants : « “Respecte l’étranger voyageur, aide-le, sa personne est sacrée pour toi”, nous apprend le précepte maçonnique. On pourrait gloser sur ce que ce projet porte de criminalisation de l’étranger en situation irrégulière. On pourrait aussi souligner tout ce qu’il porte d’intimidation, pour ne pas dire de punition, à l’encontre de ceux et celles qui font le choix de tendre la main à leurs frères et sœurs en humanité, de leur offrir le refuge temporaire de leur foyer, en leur ouvrant leurs portes. »
Inviolabilité du domicile
Mais c’est davantage sur le sort fait au principe d’inviolabilité du domicile que la loge s’inquiète : « Bien plus fondamentalement, c’est le principe même de la restriction et de la protection de l’inviolabilité du domicile qui nous paraît représenter une menace grave pour les droits et libertés individuelles qui nous sont chers et que notre Ordre a contribué à bâtir au travers de nombreux combats démocratiques. »
De mémoire de franc-maçon, la démarche est inhabituelle, même si, nous explique-t-on, on s’interroge, dans le milieu, sur la nécessité de communiquer davantage à l’avenir, et publiquement, dans une série de débats. Cette lettre n’est pas du goût de tous cependant, elle suscite des critiques au sein de la franc-maçonnerie. « Cela risque de renforcer le cliché d’une influence occulte de la loge, et de cliver les membres, qui ne se regroupent pas en raison de l’appartenance à un parti, mais autour de valeurs », confie un membre.
Voilà, en tout cas, qui contribue à mettre la pression sur la majorité fédérale, cela dans un dossier, on le sait, très controversé. (lesoir.be)