Au bout de 4 jours et 3 heures de tergiversations (du jamais vu depuis 1993), la Commission nationale de recensement des votes a fini par proclamer la réélection du candidat Macky SALL, au premier tour des élections présidentielles du 24 février 2019.
Après avoir littéralement détruit les fondements de la démocratie sénégalaise, violé systématiquement les dispositions pertinentes de la Constitution, piétiné les libertés individuelles et collectives, emprisonné plusd’une centaine d’opposants, mis au pas la totalité des corps de contrôle, favorisé le pillage des deniers publics par son clan, vassalisé certains magistrats, domestiqué l’administration, la CENA, la Direction Générale des Elections (DGE) et fait sauter en éclats le code consensuel de 1992, Macky SALL parachève son mandat de 7 ans par le hold-up du siècle.
Le déploiement démesuré des forces de police et de gendarmerie dans la capitale avant la proclamation des résultats, (signe annonciateur d’une confiscation de la volonté populaire), rappelle étrangement les sales pratiques en vigueur dans les pires Républiques bananières. Le spectacle ahurissant d’éléments des forces de l’ordre encerclant les alentours du domicile du candidat Idrissa SECK le 28 février 2019, sans aucune base légale, démontre les dérives outrancières d’un régime qui a érigé la violence d’état, comme unique mode de gouvernance.
Le jeudi 28 février 2019, la démocratie sénégalaise a basculé du côté obscur, avec un homme prêt à toutes les ruses et à toutes les déviances pour conserver le pouvoir.
Il faudra essayer de comprendre comment en 2019, au Sénégal, un seul homme (Macky SALL) fusse t’il Président de la République a réussi à concentrer autant de pouvoirs, en ayant une mainmise sur une partie de la presse aux ordres, en assujettissant les corps intermédiaires, en dépouillant les institutions de leurs prérogatives essentielles, et en foulant au pied la volonté populaire.
Si la réélection de Macky SALL est légale d’un point de vue juridique (elle sera confirmée par le Conseil Constitutionnel), son nouveau mandat est d’ores et déjà entaché : la majorité silencieuse est convaincue, et à juste titre, du hold-up électoral.
Le quinquennat de Macky SALL débutera avec un handicap de taille : le soupçon d’illégitimité.
Ne l’oublions jamais ; les peuples ont la mémoire longue.
Seybani SOUGOU – E-mail : sougouparis@yahoo.fr
Après avoir littéralement détruit les fondements de la démocratie sénégalaise, violé systématiquement les dispositions pertinentes de la Constitution, piétiné les libertés individuelles et collectives, emprisonné plusd’une centaine d’opposants, mis au pas la totalité des corps de contrôle, favorisé le pillage des deniers publics par son clan, vassalisé certains magistrats, domestiqué l’administration, la CENA, la Direction Générale des Elections (DGE) et fait sauter en éclats le code consensuel de 1992, Macky SALL parachève son mandat de 7 ans par le hold-up du siècle.
Le déploiement démesuré des forces de police et de gendarmerie dans la capitale avant la proclamation des résultats, (signe annonciateur d’une confiscation de la volonté populaire), rappelle étrangement les sales pratiques en vigueur dans les pires Républiques bananières. Le spectacle ahurissant d’éléments des forces de l’ordre encerclant les alentours du domicile du candidat Idrissa SECK le 28 février 2019, sans aucune base légale, démontre les dérives outrancières d’un régime qui a érigé la violence d’état, comme unique mode de gouvernance.
Le jeudi 28 février 2019, la démocratie sénégalaise a basculé du côté obscur, avec un homme prêt à toutes les ruses et à toutes les déviances pour conserver le pouvoir.
Il faudra essayer de comprendre comment en 2019, au Sénégal, un seul homme (Macky SALL) fusse t’il Président de la République a réussi à concentrer autant de pouvoirs, en ayant une mainmise sur une partie de la presse aux ordres, en assujettissant les corps intermédiaires, en dépouillant les institutions de leurs prérogatives essentielles, et en foulant au pied la volonté populaire.
Si la réélection de Macky SALL est légale d’un point de vue juridique (elle sera confirmée par le Conseil Constitutionnel), son nouveau mandat est d’ores et déjà entaché : la majorité silencieuse est convaincue, et à juste titre, du hold-up électoral.
Le quinquennat de Macky SALL débutera avec un handicap de taille : le soupçon d’illégitimité.
Ne l’oublions jamais ; les peuples ont la mémoire longue.
Seybani SOUGOU – E-mail : sougouparis@yahoo.fr