Le pape François a placé lundi au coeur de son message de Noël les enfants qui souffrent au Moyen-Orient et dans le monde, et appelé à "la paix pour Jérusalem et pour toute la Terre Sainte".
Depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre, avant la traditionnelle bénédiction "Urbi et orbi" ("à la ville et au monde"), le pape argentin a espéré "qu'une reprise du dialogue l'emporte" pour "parvenir à une solution négociée qui permette la coexistence pacifique de deux États".
Après la décision du président américain Donald Trump de reconnaître la Ville sainte comme capitale d'Israël, le pape avait déjà récemment appelé au "respect du statu quo" à Jérusalem, en conformité avec les résolutions des Nations unies.
L'annonce américaine faite le 6 décembre a provoqué des manifestations quasi quotidiennes dans les Territoires, et terni la fête de Noël pour les chrétiens palestiniens.
Sur la place de la Mangeoire à Bethléem, l'ambiance était morose dimanche, malgré les chants de Noël diffusés par hauts-parleurs.
Quelques centaines de Palestiniens et de touristes étrangers ont bravé un vent froid près de l'église de la Nativité érigée sur le site où, selon la tradition, Marie donna naissance à Jésus, pour regarder un défilé de scouts. "C'est triste", "les gens sortent peu", a dit à l'AFP Nahil Banoura, un Palestinien de confession chrétienne.
"Nous voyons Jésus dans les enfants du Moyen Orient, qui continuent à souffrir à cause de l'aggravation des tensions entre Israéliens et Palestiniens", a plaidé lundi François, à la tête des 1,3 milliard de catholiques de la planète.
Dans son tour d'horizon du monde, il a évoqué aussi les petits syriens "encore marqués par la guerre", espérant que la Syrie s'engagera à "reconstituer le tissu social indépendamment de l'appartenance ethnique et religieuse".
Il a également parlé des enfants de l'Irak pays "encore blessé et divisé par les hostilités" des quinze dernières années, mais aussi du Yémen "où se déroule un conflit en grande partie oublié" alors que la population y subit la faim.
En référence à la course à l'armement du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, il a dit prier "pour que dans la péninsule coréenne les oppositions puissent être dépassées et que la confiance réciproque puisse se développer dans l'intérêt du monde entier".
Son appel au dialogue intervient alors que la Corée du Nord a qualifié dimanche d'"acte de guerre" les nouvelles sanctions votées par le Conseil de sécurité de l'ONU, réaffirmant qu'elles ne la dissuaderaient pas de mener à bien ses programmes nucléaire et balistique.
François est aussi revenu sur les réfugiés, un thème qu'il avait déjà décliné lors de son homélie de la veillée de Noël. Lundi, il s'est alarmé des nombreux mineurs voyageant "seuls dans des conditions inhumaines, proies faciles des trafiquants d’êtres humains".
Autre temps fort des célébrations de Noël, la messe de minuit dans l'antique Bethléem, en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël, n'avait pas échappé aux tensions du moment.
Pierbattista Pizzaballa, haut dignitaire catholique romain du Proche-Orient qui a célébré la messe, a exhorté au courage les chrétiens, "préoccupés et peut-être épouvantés de la diminution de (leur) nombre" dans une région en plein tumulte.
Et il s'est écarté aussi de son discours prévu pour critiquer la décision unilatérale de Donald Trump de reconnaître Jérusalem capitale d'Israël, décision suivie dimanche par le Guatemala.
- Noël de retour à Mossoul -
En Syrie et en Irak, deux pays d'où le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a été chassé en 2017 de la quasi-totalité des territoires qu'il avait conquis, des minorités chrétiennes ont pu renouer avec les célébrations de Noël.
C'est le cas à Mossoul, deuxième ville d'Irak, reprise à l'EI en juillet. Même si seule une petite partie des chrétiens de cette cité est revenue, des chants de Noël ont de nouveau résonné dimanche dans l'église Saint-Paul où des tentures rouges et blanches cachaient en partie les stigmates de la guerre.
Le patriarche chaldéen, Mgr Louis Sako, a appelé les dizaines de fidèles présents à prier pour "la paix et la stabilité à Mossoul, en Irak et dans le monde".
En Syrie, dans l'autre ex-bastion de l'EI, Raqa, repris en octobre, il faudra encore attendre avant de retrouver l'esprit de Noël: deux églises historiques ont bien été déminées, mais les habitants ne sont pas encore revenus.
A Homs (centre), en revanche, la communauté chrétienne a célébré Noël pour la première fois depuis la reprise totale de cette ville par le régime de Bachar al-Assad et la fin des combats, avec des récitals, une procession et des spectacles pour enfants.
La situation des chrétiens d'Orient demeure toutefois précaire, comme en Egypte, où les Coptes, qui fêteront Noël le 6 janvier, sont régulièrement victimes d'agressions.
Vendredi, une église du Caire a été attaquée par des centaines d'individus qui s'en sont pris aux fidèles avant l'intervention des forces de sécurité.
Aux Philippines, la journée de lundi a été endeuillée par la mort de vingt personnes qui ont péri dans une collision entre deux autocars alors qu'elles se rendaient à une messe de Noël. (AFP)
Depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre, avant la traditionnelle bénédiction "Urbi et orbi" ("à la ville et au monde"), le pape argentin a espéré "qu'une reprise du dialogue l'emporte" pour "parvenir à une solution négociée qui permette la coexistence pacifique de deux États".
Après la décision du président américain Donald Trump de reconnaître la Ville sainte comme capitale d'Israël, le pape avait déjà récemment appelé au "respect du statu quo" à Jérusalem, en conformité avec les résolutions des Nations unies.
L'annonce américaine faite le 6 décembre a provoqué des manifestations quasi quotidiennes dans les Territoires, et terni la fête de Noël pour les chrétiens palestiniens.
Sur la place de la Mangeoire à Bethléem, l'ambiance était morose dimanche, malgré les chants de Noël diffusés par hauts-parleurs.
Quelques centaines de Palestiniens et de touristes étrangers ont bravé un vent froid près de l'église de la Nativité érigée sur le site où, selon la tradition, Marie donna naissance à Jésus, pour regarder un défilé de scouts. "C'est triste", "les gens sortent peu", a dit à l'AFP Nahil Banoura, un Palestinien de confession chrétienne.
"Nous voyons Jésus dans les enfants du Moyen Orient, qui continuent à souffrir à cause de l'aggravation des tensions entre Israéliens et Palestiniens", a plaidé lundi François, à la tête des 1,3 milliard de catholiques de la planète.
Dans son tour d'horizon du monde, il a évoqué aussi les petits syriens "encore marqués par la guerre", espérant que la Syrie s'engagera à "reconstituer le tissu social indépendamment de l'appartenance ethnique et religieuse".
Il a également parlé des enfants de l'Irak pays "encore blessé et divisé par les hostilités" des quinze dernières années, mais aussi du Yémen "où se déroule un conflit en grande partie oublié" alors que la population y subit la faim.
En référence à la course à l'armement du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, il a dit prier "pour que dans la péninsule coréenne les oppositions puissent être dépassées et que la confiance réciproque puisse se développer dans l'intérêt du monde entier".
Son appel au dialogue intervient alors que la Corée du Nord a qualifié dimanche d'"acte de guerre" les nouvelles sanctions votées par le Conseil de sécurité de l'ONU, réaffirmant qu'elles ne la dissuaderaient pas de mener à bien ses programmes nucléaire et balistique.
François est aussi revenu sur les réfugiés, un thème qu'il avait déjà décliné lors de son homélie de la veillée de Noël. Lundi, il s'est alarmé des nombreux mineurs voyageant "seuls dans des conditions inhumaines, proies faciles des trafiquants d’êtres humains".
Autre temps fort des célébrations de Noël, la messe de minuit dans l'antique Bethléem, en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël, n'avait pas échappé aux tensions du moment.
Pierbattista Pizzaballa, haut dignitaire catholique romain du Proche-Orient qui a célébré la messe, a exhorté au courage les chrétiens, "préoccupés et peut-être épouvantés de la diminution de (leur) nombre" dans une région en plein tumulte.
Et il s'est écarté aussi de son discours prévu pour critiquer la décision unilatérale de Donald Trump de reconnaître Jérusalem capitale d'Israël, décision suivie dimanche par le Guatemala.
- Noël de retour à Mossoul -
En Syrie et en Irak, deux pays d'où le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a été chassé en 2017 de la quasi-totalité des territoires qu'il avait conquis, des minorités chrétiennes ont pu renouer avec les célébrations de Noël.
C'est le cas à Mossoul, deuxième ville d'Irak, reprise à l'EI en juillet. Même si seule une petite partie des chrétiens de cette cité est revenue, des chants de Noël ont de nouveau résonné dimanche dans l'église Saint-Paul où des tentures rouges et blanches cachaient en partie les stigmates de la guerre.
Le patriarche chaldéen, Mgr Louis Sako, a appelé les dizaines de fidèles présents à prier pour "la paix et la stabilité à Mossoul, en Irak et dans le monde".
En Syrie, dans l'autre ex-bastion de l'EI, Raqa, repris en octobre, il faudra encore attendre avant de retrouver l'esprit de Noël: deux églises historiques ont bien été déminées, mais les habitants ne sont pas encore revenus.
A Homs (centre), en revanche, la communauté chrétienne a célébré Noël pour la première fois depuis la reprise totale de cette ville par le régime de Bachar al-Assad et la fin des combats, avec des récitals, une procession et des spectacles pour enfants.
La situation des chrétiens d'Orient demeure toutefois précaire, comme en Egypte, où les Coptes, qui fêteront Noël le 6 janvier, sont régulièrement victimes d'agressions.
Vendredi, une église du Caire a été attaquée par des centaines d'individus qui s'en sont pris aux fidèles avant l'intervention des forces de sécurité.
Aux Philippines, la journée de lundi a été endeuillée par la mort de vingt personnes qui ont péri dans une collision entre deux autocars alors qu'elles se rendaient à une messe de Noël. (AFP)