Article modifié le 05 avril 2024 à 10H15 GMT
Les nominations furtives auxquelles l’ancien chef d’Etat Macky Sall a procédé juste avant la fin de son mandat n’auront été que feu de paille. Selon plusieurs médias sénégalais, le Président Bassirou Diomaye Faye, en principe nouveau chef du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), a usé de son pouvoir de décret pour les abroger toutes le 3 avril. C’était après la cérémonie de passation de service avec son prédécesseur au palais de la République.
A en croire Source A, c'est par le canal des services présidentiels du nouveau régime que Me Aïssata Tall Sall, ministre de la Justice du gouvernement sortant, a été chargée d'informer les membres du Conseil supérieur de la magistrature de l'annulation des décrets pris par Macky Sall. Cela a été fait dans la journée du 4 avril. Me Sall a dû également tenir Macky Sall au courant de la décision de son successeur.
La plus emblématique de ces nominations intervenues lors de la dernière réunion du CSM du 29 mars fut celle d’Abdoulaye Ndiaye au poste de premier président de la Cour suprême. Il était censé remplacer le néo-retraité Ciré Aly Ba qui présidait l’institution jusqu’ici.
Une autre nomination cassée par le chef de l’Etat sénégalais est celle de Seynabou Ndiaye Diakhaté. L’ex présidente de l’office anti-corruption (OFNAC) avait été propulsée première avocate générale près la Cour suprême.
Les deux autres cas concernent le Pool judiciaire financier. Amadou Seydi devait en être le nouveau procureur après avoir été maitre des poursuites au tribunal de grande instance de Pikine-Guédiawaye. Quant à la magistrate hors hiérarchie Henriette Diop Tall, elle devait être réintégrée en tant que présidente de la chambre d’accusation financière. [IMPACT.SN]
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