« J’ai été victime d’une tentative d’assassinat de la part de la Brigade d’intervention polyvalente (BIP), une unité d’élite de la police. Je le dis et le redis. Le monsieur qui nous a aspergé d’un liquide très toxique lequel a causé des désagréments au niveau ophtalmologique, respiratoire et gastrique n’est pas un citoyen ordinaire, c’est un élément de la BIP. Moi-même, je l’ai vu asperger le liquide. Le procureur général n’est pas courageux, il n’ose pas poser ce débat là. Il nous parle de Yarga Sy.
Je voudrais dire aux Sénégalais que monsieur Yarga Sy est un petit frère à moi, un militant du parti (Pastef, ndlr) qui est toujours à mes côtés quand je me déplace à l’aéroport pour voyager. C’est ce monsieur que le procureur Ibrahima Bakhoum est allé prendre (...) pour le désigner comme celui qui aurait tenté de m’empoisonner (afin) d’essayer d’écarter la vraie problématique, c’est-à-dire les services de police qui s’attaquent aux citoyens... C’est cela qui s’est passé. Vouloir déplacer le curseur et donc aller prendre un Yarga Sy qui m’a donné un mouchoir imbibé de vinaigre pour que je supporte mieux l’odeur âcre des grenades lacrymogènes, c’est prendre les Sénégalais pour ce qu’ils ne sont pas.
Je dis donc aux Sénégalais que monsieur Yarga Sy n’a rien à voir avec cette affaire, la justice et certains magistrats essayent de déplacer le curseur pour sacrifier un petit frère (...) à qui je confierai ma vie pour tenter de lui imputer un acte grave posé par les services de police.
Au-delà, de quoi est-ce que le procureur général a peur ? Je n’ai pas déposé une plainte, j’ai clairement dit que c’est la police qui nous a aspergés de ce liquide, je n’ai pas été informé d’une auto-saisine (du procureur), je n’ai pas été entendu. De quoi ont-ils peur au point de faire des réquisitions dans les laboratoires d’analyse médicale, de convoquer des médecins pour essayer de savoir le contenu des analyses ? Qu’ont-ils à se reprocher ? Eux-mêmes savent ce dont nous avons été aspergés.
Je peux rassurer le procureur général : ce qui doit être analysé le sera. Nous l’avons envoyé là où il faut... Nous attendons les résultats. Ce n’est pas la peine de s’agiter... »