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Pas de trêve en vue à Gaza, selon le Qatar

Mardi 12 Mars 2024

Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas ne sont pas près de parvenir à un accord sur une trêve dans la bande de Gaza et la libération des otages, a déclaré mardi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, pays médiateur.

 

« Nous ne sommes pas près d’un accord, ce qui signifie que nous ne voyons pas les deux parties converger vers un langage susceptible de résoudre le désaccord actuel sur la mise en œuvre d’un accord », a déclaré Majed al-Ansari lors d’une conférence de presse, ajoutant que les pourparlers entre les parties se poursuivaient, après un peu plus de cinq mois depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

 

En dépit de nouvelles discussions début mars au Caire, les trois pays médiateurs – États-Unis, Qatar et Égypte – ne sont pas parvenus à arracher un accord de trêve accompagné d’une libération des otages retenus à Gaza depuis le début de la guerre.

 

Toutes les parties « continuent à œuvrer dans le cadre des négociations pour parvenir à un accord, espérons-le, pendant le ramadan », qui a débuté cette semaine et un mois, a déclaré M. Ansari. Il a toutefois ajouté ne pas être en mesure de « proposer de calendrier » pour un accord de trêve, soulignant que le conflit restait « très compliqué sur le terrain ».

 

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque d’une ampleur sans précédent menée par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d’Israël, qui a entraîné la mort d’au moins 1160 personnes, la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de sources officielles israéliennes.

 

En représailles, Israël a promis d’anéantir le mouvement islamiste, au pouvoir à Gaza depuis 2007, qu’il considère comme une organisation terroriste de même que les États-Unis et l’Union européenne. Son armée a lancé une offensive qui a fait jusqu’à présent 31 184 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

 

Selon Israël, 130 otages se trouvent encore à Gaza, dont 31 seraient morts, sur environ 250 personnes enlevées le 7 octobre.  

 

Fin novembre, une trêve négociée avec l’aide de l’émirat du Golfe avait permis la libération de 105 personnes en échange de 240 prisonniers palestiniens.  

 

Interrogé sur l’éventualité de pressions exercées par le Qatar sur le Hamas dont le bureau politique est basé dans le pays, en vue d’obtenir un nouvel accord, le responsable qatari a répondu : « En tant que médiateur échangeant des points de vue entre les deux parties, je ne pense pas qu’il soit utile d’utiliser une telle terminologie ».

 

Mais « nous utilisons certainement tout ce qui en notre pouvoir pour pousser les deux parties vers un accord », a ajouté M. al-Ansari.

 

Le Hamas réclame notamment un cessez-le-feu définitif et un retrait des troupes israéliennes de Gaza avant tout accord.  
 

Israël exige que le Hamas fournisse une liste précise des otages encore vivants, mais le mouvement palestinien a dit ignorer qui était « vivant ou mort » parmi eux. [AFP]

 
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