Le président de la Conférence des évêques, Mgr Eric de Moulins-Beaufort, a été reçu par Gérald Darmanin après des propos polémiques sur le secret de confession.
Le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Mgr Eric de Moulins-Beaufort, a assuré mardi la «détermination de tous les évêques» à «faire de la protection des enfants une priorité absolue, en étroite collaboration avec les autorités françaises».
Mgr Eric de Moulins-Beaufort a en outre demandé «pardon aux personnes victimes et à tous ceux qui ont pu être peinés ou choqués par le fait que le débat suscité par (ses) propos, (…) au sujet de la confession, ait pris le pas sur l’accueil du contenu du rapport de la Ciase (Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église, ndlr) et sur la prise en considération des personnes victimes».
L’archevêque de Reims, qui a été reçu par Gérald Darmanin pour s’en expliquer, affirme avoir eu une «formulation maladroite», qu’il a pu «évoquer» avec le ministre de l’Intérieur.
Vives réactions
Ses propos sur le secret de la confession, «plus fort que les lois de la République» et ne pouvant donc être brisé, au lendemain de la publication du rapport de la Ciase présidée par Jean-Marc Sauvé sur l’ampleur de la pédocriminalité dans l’Église depuis les années 1950, avaient suscité de vives réactions.
«L’État a pour tâche d’organiser la vie sociale et de réguler l’ordre public. Pour nous chrétiens, la foi fait appel à la conscience de chacun, elle appelle à chercher le bien sans relâche, ce qui ne peut se faire sans respecter les lois de son pays», a affirmé Mgr de Moulins-Beaufort.
Dans une déclaration, il a aussi «tenu à redire la détermination de tous les évêques et, avec eux, de tous les catholiques, à faire de la protection des enfants une priorité absolue, en étroite collaboration avec les autorités françaises».
«Honte»
«L’ampleur des violences et agressions sexuelles sur mineurs révélées par le rapport de la Ciase impose à l’Église de relire ses pratiques à la lumière de cette réalité. Un travail est donc nécessaire pour concilier la nature de la confession et la nécessité de protéger les enfants», ajoute le prélat.
Il réaffirme que le travail de «Jean-Marc Sauvé et son équipe est reconnu comme remarquable».
Face aux faits de pédocriminalité, Mgr de Moulins-Beaufort «redit sa honte, sa consternation, mais aussi sa détermination à mener les réformes nécessaires pour que l’Église, en France, mérite la confiance de tous».
Enfin, il indique avoir demandé au pape de recevoir en audience Jean-Marc Sauvé et les membres de sa commission.
De son côté, Gérald Darmanin a exhorté les prêtres ayant connaissance de faits de pédocriminalité à les «porter» «à la justice», soulignant avoir eu des «échanges fructueux» avec Mgr Moulins-Beaufort. (AFPE)
Le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Mgr Eric de Moulins-Beaufort, a assuré mardi la «détermination de tous les évêques» à «faire de la protection des enfants une priorité absolue, en étroite collaboration avec les autorités françaises».
Mgr Eric de Moulins-Beaufort a en outre demandé «pardon aux personnes victimes et à tous ceux qui ont pu être peinés ou choqués par le fait que le débat suscité par (ses) propos, (…) au sujet de la confession, ait pris le pas sur l’accueil du contenu du rapport de la Ciase (Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église, ndlr) et sur la prise en considération des personnes victimes».
L’archevêque de Reims, qui a été reçu par Gérald Darmanin pour s’en expliquer, affirme avoir eu une «formulation maladroite», qu’il a pu «évoquer» avec le ministre de l’Intérieur.
Vives réactions
Ses propos sur le secret de la confession, «plus fort que les lois de la République» et ne pouvant donc être brisé, au lendemain de la publication du rapport de la Ciase présidée par Jean-Marc Sauvé sur l’ampleur de la pédocriminalité dans l’Église depuis les années 1950, avaient suscité de vives réactions.
«L’État a pour tâche d’organiser la vie sociale et de réguler l’ordre public. Pour nous chrétiens, la foi fait appel à la conscience de chacun, elle appelle à chercher le bien sans relâche, ce qui ne peut se faire sans respecter les lois de son pays», a affirmé Mgr de Moulins-Beaufort.
Dans une déclaration, il a aussi «tenu à redire la détermination de tous les évêques et, avec eux, de tous les catholiques, à faire de la protection des enfants une priorité absolue, en étroite collaboration avec les autorités françaises».
«Honte»
«L’ampleur des violences et agressions sexuelles sur mineurs révélées par le rapport de la Ciase impose à l’Église de relire ses pratiques à la lumière de cette réalité. Un travail est donc nécessaire pour concilier la nature de la confession et la nécessité de protéger les enfants», ajoute le prélat.
Il réaffirme que le travail de «Jean-Marc Sauvé et son équipe est reconnu comme remarquable».
Face aux faits de pédocriminalité, Mgr de Moulins-Beaufort «redit sa honte, sa consternation, mais aussi sa détermination à mener les réformes nécessaires pour que l’Église, en France, mérite la confiance de tous».
Enfin, il indique avoir demandé au pape de recevoir en audience Jean-Marc Sauvé et les membres de sa commission.
De son côté, Gérald Darmanin a exhorté les prêtres ayant connaissance de faits de pédocriminalité à les «porter» «à la justice», soulignant avoir eu des «échanges fructueux» avec Mgr Moulins-Beaufort. (AFPE)