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Plus de 130 opposants sénégalais libérés depuis jeudi

Vendredi 16 Février 2024

Aliou Sané (g), coordonnateur de Y en a marre, et Pape Abdoulaye Touré, deux des dizaines de prisonniers libérés entre jeudi et vendredi
Aliou Sané (g), coordonnateur de Y en a marre, et Pape Abdoulaye Touré, deux des dizaines de prisonniers libérés entre jeudi et vendredi

Cent trente-quatre membres de l'opposition et de la société civile qui étaient détenus au Sénégal ont été libérés depuis jeudi, et environ 90 devaient l'être dans la journée de vendredi, selon les chiffres du ministère de la Justice transmis à l'AFP. 

 

Ces libérations interviennent alors que des gestes d'apaisement du président Macky Sall étaient attendus pour sortir de la crise liée à son annonce du report de l'élection présidentielle, une décision invalidée jeudi soir par le Conseil constitutionnel...

 

Plusieurs centaines de membres de l'opposition, plus d'un millier selon certaines organisations de défense des droits humains, ont été arrêtés depuis 2021 dans le cadre de la lutte de pouvoir qui oppose M. Sonko, mis en cause dans plusieurs procédures judiciaires, et le président Sall. [AFP]

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1.Posté par Me François JURAIN le 17/02/2024 09:38
Il y a quelque chose d'assez curieux dans ces "libérations": Ces gens là étaient-ils des détenus de droit commun, comme on a voulu nous le faire croire, où étaient-ils, comme cela semble se confirmer, des otages destinés à servir de monnaie d'échange?

Parce qu'enfin, pour se retrouver en prison, il faut avoir commis un ou des délits suffisamment graves pour qu'un Procureur de la république (substitut) réclame leur incarcération, et qu'ensuite, un magistrat, instruit et imprégné de leur dossier, prononce "en son âme et conscience" à leur encontre, une détention provisoire, dans l'attente de leur condamnation définitive (ou pas). Certains, voire plusieurs, attendent depuis de longs mois, voire plus d'une année.

Leurs avocats ont, régulièrement et encore dernièrement, déposé des demandes de liberté provisoire, toutes rejetées. Aucun évènement nouveau, dans les dossiers de ces malheureux, étiquetés délinquants présumés, n'est intervenu. et voilà que, comme par hasard, alors même que des "négociations" seraient en cours, ils retrouvent la liberté! Ils ne savent pas pourquoi ils ont été emprisonnés, ils ne savent pas pourquoi ils ont été libérés. La seule chose qui est constante, c'est que, sur ordre d'un seul homme, on leur a volé plusieurs mois de leur vie ... Moi, j'avais toujours cru que seul un magistrat pouvait ordonner l’incarcération ou la libération d'un présumé coupable, ou d'un condamné...

C'est en tout cas ce que j'avais appris, il y a bien longtemps, à la faculté, et c'est ce j'ai pratiqué, pendant quelques décennies...La séparation des pouvoirs, c'est la base de toute démocratie. Le contraire, c'est une dérive autoritaire qui débouche sur une dictature!

Cela m'inspire deux réflexions. La première, c'est que j'ai le sentiment que l'on s'est arrêté au bord du précipice (merci le Conseil constitutionnel). La deuxième, c'est que le prochain Président de la République aura fort à faire, pour nettoyer les "écuries d'Augias": Quel qu'il soit, BON COURAGE A LUI!
Me François JURAIN

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