"On va écrire l'Histoire": à peine la victoire de George Weah connue, les rues de la capitale Monrovia ont été envahies jeudi de supporters enthousiastes de l'ex-gloire du foot, "président élu" du Liberia.
Plusieurs centaines de personnes s'étaient rassemblées en fin d'après-midi aux abords du siège de la Commission électorale nationale (NEC) pour attendre le verdict du second tour de la présidentielle entre l'ex-footballeur international et le vice-président sortant, Joseph Boakai.
Il devait s'agir de premier résultats partiels. Mais le président de la NEC, Jerome Korkoya, a surpris le plus grand monde en indiquant d'emblée qu'ils porteraient sur plus de 98% des suffrages exprimés.
Et le résultat de la "finale" est sans appel: Weah l'emporte avec 61,5%, contre 38,5% pour Joseph Boakai.
Chants, danses, embrassades... le grand boulevard qui traverse Monrovia, où se trouve la NEC, a exulté, comme après une victoire en coupe du Monde.
Un peu plus loin sur cette grande avenue bordée d'hôtels, de banques et d'ambassades, un écran géant passe les buts de légende de l'ancien attaquant de Monaco, du PSG, du Milan AC et de l'équipe du Liberia, dont il a porté les couleurs dans les années 1990.
- L'enfant des bidonvilles -
"Le Liberia est notre pays. Il n'y a rien de mieux que le Liberia. On a la paix, on ne veut pas la guerre", lance sur un rythme de slam, Peter, un chauffeur de moto-taxi, casquette vissée sur la tête, en évoquant les 14 années de guerres civiles qui ont fait quelque 250.000 morts de 1989 à 2003.
"Jamais je n'ai été aussi heureuse de ma vie. On a été dans l'opposition pendant 12 ans. On va écrire l'Histoire, comme les enfants de l'Afrique du Sud l'ont fait, je suis tellement excitée", lance Josephine Davies, du mouvement de jeunesse de la formation de George Weah, la Coalition pour le changement démocratique (CDC), battue lors des deux précédentes élections par la présidente sortante Ellen Johnson Sirleaf.
"Weah est un enfant de Gibraltar", un bidonville de Monrovia, et "contre toute attente, il a réussi", souligne aussi la jeune femme de 25 ans.
A un bon kilomètre de là, George Weah est à son quartier général. Accompagné de sa future vice-présidente, Jewel Howard-Taylor, ex-femme de l'ancien chef de guerre et président Charles Taylor, il apparaît sur un podium.
Le futur président et sa vice-présidente, qui entreront en fonction le 22 janvier, tombent dans les bras l'un de l'autre, ne trouvent pas leurs mots et fondent en larmes.
- 'Ca va être Noël' -
Alors que la nuit est tombée et que Weah est reparti vers un grand hôtel du centre-ville, ses partisans continuent à affluer par centaines vers le QG de sa formation.
A l'extérieur, le trafic est quasiment à l'arrêt, la rue envahie. On danse, on chante, on hurle parfois, au milieu des voitures qui klaxonnent et des motos qui tentent de se frayer un chemin.
A l'intérieur, sur une scène, des couples improvisent un concours de danse. La foule excitée continue à lancer des "George Weah! George Weah! Président! Président!".
Un peu à l'écart, Peter Jacksons, la trentaine, savoure la victoire avec des amis, adossé au capot d'une voiture.
"Comme les élections ont eu lieu le 26 décembre, les gens pensaient qu'on allait boire pour Noël. Mais on est plus malins qu'on ne le dit. On n'a pas fait la fête et on est allé voter. Aujourd'hui, c'est comme le réveillon, c'est encore tranquille", analyse-t-il, en regardant la foule d'un millier de personnes s'agiter sur le son d'une sono.
"Demain, quand les résultats définitifs seront connus, on fera vraiment la fête. Et ça sera Noël", promet-il. (AFP)
Plusieurs centaines de personnes s'étaient rassemblées en fin d'après-midi aux abords du siège de la Commission électorale nationale (NEC) pour attendre le verdict du second tour de la présidentielle entre l'ex-footballeur international et le vice-président sortant, Joseph Boakai.
Il devait s'agir de premier résultats partiels. Mais le président de la NEC, Jerome Korkoya, a surpris le plus grand monde en indiquant d'emblée qu'ils porteraient sur plus de 98% des suffrages exprimés.
Et le résultat de la "finale" est sans appel: Weah l'emporte avec 61,5%, contre 38,5% pour Joseph Boakai.
Chants, danses, embrassades... le grand boulevard qui traverse Monrovia, où se trouve la NEC, a exulté, comme après une victoire en coupe du Monde.
Un peu plus loin sur cette grande avenue bordée d'hôtels, de banques et d'ambassades, un écran géant passe les buts de légende de l'ancien attaquant de Monaco, du PSG, du Milan AC et de l'équipe du Liberia, dont il a porté les couleurs dans les années 1990.
- L'enfant des bidonvilles -
"Le Liberia est notre pays. Il n'y a rien de mieux que le Liberia. On a la paix, on ne veut pas la guerre", lance sur un rythme de slam, Peter, un chauffeur de moto-taxi, casquette vissée sur la tête, en évoquant les 14 années de guerres civiles qui ont fait quelque 250.000 morts de 1989 à 2003.
"Jamais je n'ai été aussi heureuse de ma vie. On a été dans l'opposition pendant 12 ans. On va écrire l'Histoire, comme les enfants de l'Afrique du Sud l'ont fait, je suis tellement excitée", lance Josephine Davies, du mouvement de jeunesse de la formation de George Weah, la Coalition pour le changement démocratique (CDC), battue lors des deux précédentes élections par la présidente sortante Ellen Johnson Sirleaf.
"Weah est un enfant de Gibraltar", un bidonville de Monrovia, et "contre toute attente, il a réussi", souligne aussi la jeune femme de 25 ans.
A un bon kilomètre de là, George Weah est à son quartier général. Accompagné de sa future vice-présidente, Jewel Howard-Taylor, ex-femme de l'ancien chef de guerre et président Charles Taylor, il apparaît sur un podium.
Le futur président et sa vice-présidente, qui entreront en fonction le 22 janvier, tombent dans les bras l'un de l'autre, ne trouvent pas leurs mots et fondent en larmes.
- 'Ca va être Noël' -
Alors que la nuit est tombée et que Weah est reparti vers un grand hôtel du centre-ville, ses partisans continuent à affluer par centaines vers le QG de sa formation.
A l'extérieur, le trafic est quasiment à l'arrêt, la rue envahie. On danse, on chante, on hurle parfois, au milieu des voitures qui klaxonnent et des motos qui tentent de se frayer un chemin.
A l'intérieur, sur une scène, des couples improvisent un concours de danse. La foule excitée continue à lancer des "George Weah! George Weah! Président! Président!".
Un peu à l'écart, Peter Jacksons, la trentaine, savoure la victoire avec des amis, adossé au capot d'une voiture.
"Comme les élections ont eu lieu le 26 décembre, les gens pensaient qu'on allait boire pour Noël. Mais on est plus malins qu'on ne le dit. On n'a pas fait la fête et on est allé voter. Aujourd'hui, c'est comme le réveillon, c'est encore tranquille", analyse-t-il, en regardant la foule d'un millier de personnes s'agiter sur le son d'une sono.
"Demain, quand les résultats définitifs seront connus, on fera vraiment la fête. Et ça sera Noël", promet-il. (AFP)