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Présidentielle - Le Conseil constitutionnel éjecte Rose Wardini de la liste des candidats, un signal pour Macky Sall

Mardi 20 Février 2024

Rose Wardini ne fait plus partie de la liste officielle des candidats á l’élection présidentielle du 25 février 2024. Elle en a été éjectée aujourd’hui par le Conseil constitutionnel. Les juges lui ont donné acte du retrait de sa candidature dans leur Décision no 4/E/2004 du 20 février 2024. Le magistrat Cheikh Ndiaye qui n’avait pas pris part à la Délibération du 15 février qui a cassé les actes pris par le chef de l’Etat et l’assemblée nationale pour reporter la présidentielle au mois de décembre était de retour parmi ses collègues. 

 

C’est ce dimanche 19 février que Rose Wardini a annoncé en conférence de presse son retrait définitif de la course présidentielle. Retenue par le Conseil constitutionnel dans la liste originelle des 20 candidats qualifiés, la célèbre gynécologue a par la suite été prise en flagrant délit de mensonge sur sa double nationalité franco-sénégalaise. Interpellée par la police criminelle et remise au procureur, elle a été inculpée de plusieurs délits puis placée sous contrôle judiciaire.

 

La célérité avec laquelle le Conseil constitutionnel a réagi à cet événement, somme toute normale, peut également être considérée comme une alerte ou signal fort devant le silence prolongé du président de la République. Macky Sall a été interpellé par les juges depuis maintenant cinq jours pour fixer la date de l’élection présidentielle avant le 2 avril, terme de son mandat. Les organisations de la société civile et le collectif de 15 candidats deviennent de plus en plus inquiets face á l’urgence car, disent-ils, "le temps est compté".

En faisant la mise á jour de la liste des présidentiables, le Conseil constitutionnel réaffirme aussi la poursuite irréversible du processus électoral, écartant toute possibilité de "réintroduire" de nouveaux candidats dans le jeu. 
[IMPACT.SN] 

 
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1.Posté par Me François JURAIN le 21/02/2024 09:21
Et le conseil constitutionnel a parfaitement raison, car on ne change pas les règles du jeu au gré des humeurs d’un Président aux abois, qui sait que son camp a perdu les élections, et qui en redoute les conséquences, au cas ou le/la nouvel(le) élu(e) ne voudrait pas lui accorder l’immunité qu'il réclame pour sa famille et ses amis. La libération des otages va dans le bon sens, entend-t-on à cor et à cri: que pouvait-il faire d'autre, puisque c'est sa dernière carte, et que SONKO, comme FAYE, a tout à gagner en adoptant une posture intransigeante.

Macky SALL s'est pris à son propre piège, plus personne ne veut couler avec la navire et son capitaine: ce dernier se croyait incontestable, il s'aperçoit aujourd'hui qu'il n'en est rien, et commence à prendre la juste mesure de son exécrable gouvernance, et qu'il aura quelques peines à imposer aux Sénégalais la dictature dont il rêvait. Il pensait avoir mis le Conseil constitutionnel dans sa poche: ce dernier, entre l'honneur et la soumission, a choisi, et c'est un très bon choix, aussi bien pour ses membres eux-mêmes, que pour le peuple sénégalais. Macky SALL a tout raté, y compris en voulant s'allier avec un voyou condamné : là aussi, c'est raté!

Finalement, la libération progressive des otages ne servira à rien, et qui plus est, ces derniers, s'ils n'ont pas droit à une indemnisation parce que non jugés (et relaxés), ont d'ores et déjà droit, de par leur qualité d'otage, à une assistance et un accompagnement : bravo Macky! Je reconnais que faire pire, c'était quand même difficile!!!
Me François JURAIN

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