Il a fait fortune dans les biotechnologies, qualifie les militants écologistes de « secte religieuse » et profite d’une ascension surprise dans les primaires républicaines : Vivek Ramaswamy, 38 ans, espère que son discours provocateur et incisif le propulsera jusqu’à la Maison-Blanche.
Au point de s’imaginer en « Trump 2.0 ».
« Je veux pousser son programme encore plus loin », affirme cet autre entrepreneur à la cravate rouge, qui accuse tout de même plus de 40 points de retard face à l’ancien président de 77 ans.
« Cancer culturel »
Reste que ce novice complet de la politique occupe désormais, à la surprise générale, la troisième place dans les sondages pour les primaires républicaines, organisées début 2024. Au point de donner des sueurs froides au gouverneur de Floride Ron DeSantis, actuel second, et qui surfe sur un créneau politique très similaire.
Sur le terrain, Vivek Ramaswamy, père de deux jeunes enfants, fait de son combat contre le « wokisme », la supposée bien-pensance de la gauche américaine, une obsession.
« Nous sommes au beau milieu d’une crise identitaire », affirme le trentenaire, qui accuse les élites du pays de propager un « cancer culturel », notamment sur les questions LGBTQ+.
Non sans succès : son livre Woke Inc. dans lequel il développe cette thèse, figure sur la liste des livres les plus vendus aux États-Unis, selon le classement du New York Times.
« Brûler du charbon »
Dans un champ de candidats de plus en plus fourni – plus de 10 républicains sont actuellement en lice pour défier le président Joe Biden en 2024 – Vivek Ramaswamy parvient à se démarquer par un programme pour le moins radical.
Ce végétarien féru de piano veut repousser le droit de vote à 25 ans et licencier 90 % du personnel de la banque centrale américaine et du département de la Justice. Sa solution toute trouvée pour relancer la croissance aux États-Unis ? « Brûler du charbon, sans état d’âme ».
« Comme tous les autres candidats, la seule chance pour Ramaswamy de s’en sortir, c’est que Trump s’effondre », souligne toutefois le politologue Kyle Kondik à l’AFP.
Si la majorité des prétendants aux primaires républicaines de 2024 se gardent de critiquer Donald Trump trop frontalement, de peur de se mettre sa base à dos, Vivek Ramaswamy va encore plus loin.
Présent devant le tribunal lors d’une des inculpations de l’ancien président à Miami, le candidat a invité tous ses pairs à s’engager à gracier Donald Trump s’ils venaient à être élus.
Une fidélité que Donald Trump lui rend bien : « Il s’en sort bien », déclarait récemment le milliardaire républicain, plus habitué à distribuer des sobriquets que des bons points à ses opposants politiques.
Rap libertarien
Né dans l’État ouvrier de l’Ohio en août 1985, Vivek Ramaswamy est le fils d’immigrés indiens, de religion hindoue.
Scolarisé dans des établissements catholiques, il poursuit ses études supérieures à Harvard. Dans cette prestigieuse université du Massachusetts, cet homme au sourire éclatant se prête même au rap et se fait remarquer sous le surnom de « Da Vek », un alter ego adepte de textes libertariens.
Amateur d’Eminem, il s’amuse à rapper des morceaux de l’artiste de Detroit en campagne, comme samedi à la foire agricole de l’Iowa, devant un public conquis.
« Si vous pensez que l’orateur Vivek Ramaswamy est intense, c’est que vous n’avez pas encore rencontré Da Vek », notait avec humour The Crimson, le journal étudiant de l’université, en 2006.
Après un passage par Yale, il fonde l’entreprise de biotechnologies Roivant grâce à laquelle il amasse plus de 600 millions de dollars de fortune personnelle selon le magazine Forbes. Il en quitte le conseil d’administration en février pour se consacrer à sa campagne, qu’il finance largement.
« Ce n’est pas qu’une campagne politique », plaide Vivek Ramaswamy. « C’est un mouvement culturel, pour construire un nouveau rêve américain. » (AFP)
Au point de s’imaginer en « Trump 2.0 ».
« Je veux pousser son programme encore plus loin », affirme cet autre entrepreneur à la cravate rouge, qui accuse tout de même plus de 40 points de retard face à l’ancien président de 77 ans.
« Cancer culturel »
Reste que ce novice complet de la politique occupe désormais, à la surprise générale, la troisième place dans les sondages pour les primaires républicaines, organisées début 2024. Au point de donner des sueurs froides au gouverneur de Floride Ron DeSantis, actuel second, et qui surfe sur un créneau politique très similaire.
Sur le terrain, Vivek Ramaswamy, père de deux jeunes enfants, fait de son combat contre le « wokisme », la supposée bien-pensance de la gauche américaine, une obsession.
« Nous sommes au beau milieu d’une crise identitaire », affirme le trentenaire, qui accuse les élites du pays de propager un « cancer culturel », notamment sur les questions LGBTQ+.
Non sans succès : son livre Woke Inc. dans lequel il développe cette thèse, figure sur la liste des livres les plus vendus aux États-Unis, selon le classement du New York Times.
« Brûler du charbon »
Dans un champ de candidats de plus en plus fourni – plus de 10 républicains sont actuellement en lice pour défier le président Joe Biden en 2024 – Vivek Ramaswamy parvient à se démarquer par un programme pour le moins radical.
Ce végétarien féru de piano veut repousser le droit de vote à 25 ans et licencier 90 % du personnel de la banque centrale américaine et du département de la Justice. Sa solution toute trouvée pour relancer la croissance aux États-Unis ? « Brûler du charbon, sans état d’âme ».
« Comme tous les autres candidats, la seule chance pour Ramaswamy de s’en sortir, c’est que Trump s’effondre », souligne toutefois le politologue Kyle Kondik à l’AFP.
Si la majorité des prétendants aux primaires républicaines de 2024 se gardent de critiquer Donald Trump trop frontalement, de peur de se mettre sa base à dos, Vivek Ramaswamy va encore plus loin.
Présent devant le tribunal lors d’une des inculpations de l’ancien président à Miami, le candidat a invité tous ses pairs à s’engager à gracier Donald Trump s’ils venaient à être élus.
Une fidélité que Donald Trump lui rend bien : « Il s’en sort bien », déclarait récemment le milliardaire républicain, plus habitué à distribuer des sobriquets que des bons points à ses opposants politiques.
Rap libertarien
Né dans l’État ouvrier de l’Ohio en août 1985, Vivek Ramaswamy est le fils d’immigrés indiens, de religion hindoue.
Scolarisé dans des établissements catholiques, il poursuit ses études supérieures à Harvard. Dans cette prestigieuse université du Massachusetts, cet homme au sourire éclatant se prête même au rap et se fait remarquer sous le surnom de « Da Vek », un alter ego adepte de textes libertariens.
Amateur d’Eminem, il s’amuse à rapper des morceaux de l’artiste de Detroit en campagne, comme samedi à la foire agricole de l’Iowa, devant un public conquis.
« Si vous pensez que l’orateur Vivek Ramaswamy est intense, c’est que vous n’avez pas encore rencontré Da Vek », notait avec humour The Crimson, le journal étudiant de l’université, en 2006.
Après un passage par Yale, il fonde l’entreprise de biotechnologies Roivant grâce à laquelle il amasse plus de 600 millions de dollars de fortune personnelle selon le magazine Forbes. Il en quitte le conseil d’administration en février pour se consacrer à sa campagne, qu’il finance largement.
« Ce n’est pas qu’une campagne politique », plaide Vivek Ramaswamy. « C’est un mouvement culturel, pour construire un nouveau rêve américain. » (AFP)