Oslo - Il avait bâti sa fortune sur des paris vertigineux, des averses ont tout emporté: Einar Aas, un des hommes les plus riches de Norvège, est au bord de la ruine après un coup de dés malavisé.
Celui qui fuit les médias comme la peste faisait les gros titres de la presse vendredi, d'autant que ses mésaventures coïncident avec le dixième anniversaire de la chute de Lehman Brothers.
La cause de ses déboires? Une prise de positions massives sur les marchés de l'électricité reflétant sa conviction que l'écart entre les prix de l'énergie sur les marchés de l'électricité nordique et allemand allait se resserrer.
Hélas pour lui, arès un été exceptionnellement sec, d'abondantes précipitations sont venues remplir en début de semaine les réservoirs des barrages hydroélectriques qui fournissent le plus gros de l'électricité en Europe du Nord, poussant ainsi les prix à la baisse.
Parallèlement, la hausse du prix du carbone a sensiblement renchéri les tarifs de l'électricité, d'origine largement fossile, en Allemagne.
Résultat: les écarts entre les deux marchés n'ont jamais été aussi élevés, jusqu'à 17 fois la normale selon le Financial Times.
Bien qu'il ait épuisé ses dernières liquidités disponibles -350 millions de couronnes (36 millions d'euros), selon lui- pour faire face à ses obligations, Einar Aas a fini par se retrouver en défaut de paiement.
"J'avais des positions trop élevées par rapport à la liquidité sur le marché", a-t-il reconnu mercredi.
- Un revenu de 10.000 euros par heure -
C'est une déchéance brutale pour un homme, né dans une ferme de Grimstad (sud), qui a plusieurs fois trôné en tête des revenus les plus élevés de Norvège.
L'ex-courtier d'Agder Energi, établi à son propre compte depuis 2005, a gagné 833 millions de couronnes (86,5 millions d'euros) en 2016, selon les données fiscales, publiques dans le royaume nordique, soit un revenu horaire supérieur à 95.000 couronnes (près de 10.00 euros) et une fortune personnelle évaluée à 2,17 milliards.
Décrit par la presse norvégienne comme un élève brillant, invétéré de poker et de paris hippiques dès le lycée, il risque désormais de devoir céder ses luxueuses propriétés immobilières, dont un superbe appartement de 350 m2 dans le centre d'Oslo.
L'ampleur des dégâts financiers reste à chiffrer précisément, mais la presse norvégienne évoque déjà "la plus grosse perte jamais essuyée" par un individu privé en Norvège.
Le Nasdaq, lui aussi, en est réduit à panser ses plaies.
L'opérateur des marchés, qui a fermé le compte de M. Aas et liquidé son portefeuille mercredi, affirme avoir "complètement contenu" les risques. Mais cet épisode lui laisse une ardoise de 114 millions d'euros.
Sur cette somme, 107 millions proviennent du fonds de défaillance collectivement mis en place par les membres de la chambre de compensation -le rouage qui sécurise les transactions-, soit les deux tiers du fonds selon le FT.
"Qu'un courtier expérimenté, qui connaît le marché comme sa poche, accumule des positions si énormes qu'il soit impossible d'en sortir indemne est choquant", estimait un commentateur du journal d'affaires norvégien, Dagens Naeringsliv.
"Il est aussi choquant que le Nasdaq autorise qu'un seul acteur puisse endosser un risque qui, de facto, annihile le fonds de défaillance ainsi qu'une partie de son propre capital en Bourse", faisait-il valoir.
Celui qui fuit les médias comme la peste faisait les gros titres de la presse vendredi, d'autant que ses mésaventures coïncident avec le dixième anniversaire de la chute de Lehman Brothers.
Dans un communiqué, le courtier en électricité de 47 ans a révélé la veille qu'il risquait la "faillite personnelle".
La cause de ses déboires? Une prise de positions massives sur les marchés de l'électricité reflétant sa conviction que l'écart entre les prix de l'énergie sur les marchés de l'électricité nordique et allemand allait se resserrer.
Hélas pour lui, arès un été exceptionnellement sec, d'abondantes précipitations sont venues remplir en début de semaine les réservoirs des barrages hydroélectriques qui fournissent le plus gros de l'électricité en Europe du Nord, poussant ainsi les prix à la baisse.
Parallèlement, la hausse du prix du carbone a sensiblement renchéri les tarifs de l'électricité, d'origine largement fossile, en Allemagne.
Résultat: les écarts entre les deux marchés n'ont jamais été aussi élevés, jusqu'à 17 fois la normale selon le Financial Times.
Bien qu'il ait épuisé ses dernières liquidités disponibles -350 millions de couronnes (36 millions d'euros), selon lui- pour faire face à ses obligations, Einar Aas a fini par se retrouver en défaut de paiement.
"J'avais des positions trop élevées par rapport à la liquidité sur le marché", a-t-il reconnu mercredi.
- Un revenu de 10.000 euros par heure -
C'est une déchéance brutale pour un homme, né dans une ferme de Grimstad (sud), qui a plusieurs fois trôné en tête des revenus les plus élevés de Norvège.
L'ex-courtier d'Agder Energi, établi à son propre compte depuis 2005, a gagné 833 millions de couronnes (86,5 millions d'euros) en 2016, selon les données fiscales, publiques dans le royaume nordique, soit un revenu horaire supérieur à 95.000 couronnes (près de 10.00 euros) et une fortune personnelle évaluée à 2,17 milliards.
Décrit par la presse norvégienne comme un élève brillant, invétéré de poker et de paris hippiques dès le lycée, il risque désormais de devoir céder ses luxueuses propriétés immobilières, dont un superbe appartement de 350 m2 dans le centre d'Oslo.
L'ampleur des dégâts financiers reste à chiffrer précisément, mais la presse norvégienne évoque déjà "la plus grosse perte jamais essuyée" par un individu privé en Norvège.
Le Nasdaq, lui aussi, en est réduit à panser ses plaies.
L'opérateur des marchés, qui a fermé le compte de M. Aas et liquidé son portefeuille mercredi, affirme avoir "complètement contenu" les risques. Mais cet épisode lui laisse une ardoise de 114 millions d'euros.
Sur cette somme, 107 millions proviennent du fonds de défaillance collectivement mis en place par les membres de la chambre de compensation -le rouage qui sécurise les transactions-, soit les deux tiers du fonds selon le FT.
"Qu'un courtier expérimenté, qui connaît le marché comme sa poche, accumule des positions si énormes qu'il soit impossible d'en sortir indemne est choquant", estimait un commentateur du journal d'affaires norvégien, Dagens Naeringsliv.
"Il est aussi choquant que le Nasdaq autorise qu'un seul acteur puisse endosser un risque qui, de facto, annihile le fonds de défaillance ainsi qu'une partie de son propre capital en Bourse", faisait-il valoir.