Depuis fin 2021, ils se sont emparés de vastes pans de territoire du Nord-Kivu, provoquant le déplacement de centaines de milliers de personnes. "Nous voulons un dialogue direct avec le gouvernement, il faut s'attaquer aux racines du conflit", déclare Lawrence Kanyuka, porte-parole politique du mouvement. Mais il ne précise pas les revendications du M23 (pour "Mouvement du 23 mars").
"On ne peut pas mettre la charrue avant les boeufs", élude-t-il. Mouvement majoritairement tutsi, en sommeil depuis 2013, le M23 a repris les armes il y a un peu plus d'un an, en reprochant à Kinshasa de ne pas avoir respecté des engagements sur la démobilisation et la réinsertion de ses combattants.
La RDC accuse son voisin le Rwanda de soutenir ces rebelles, ce qui est corroboré par des experts de l'ONU, les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux, bien que Kigali s'en défende. "Le M23 n'est qu'un pion du Rwanda", affirme le général Sylvain Ekenge, porte-parole des forces armées de RDC (FARDC). Pour le Rwanda, estime-t-il, "c'est une question de survie économique". (TV5Monde)