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RD Congo: retour tendu à Kinshasa du leader de l'opposition

Dimanche 3 Septembre 2017

Kinshasa - Le leader de l'opposition en République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a vécu un retour tendu dimanche à Kinshasa, où les autorités avaient interdit la veille un meeting de sa force politique, a-t-on appris de sources concordantes.

Le président du Rassemblement de l'opposition est arrivé à l'aéroport de Ndjili après un séjour en Europe.

Il a été escorté par un nombre important de policiers jusqu'à la résidence familiale du quartier de Limete, a rapporté une journaliste de l'AFP. Pendant le trajet de quelques kilomètres, M. Tshisekedi a dû s'arrêter pour dialoguer avec un officier des forces de sécurité, selon un proche présent dans le cortège.

Plusieurs dizaines d'agents de la police anti-émeutes et d'autres policiers cagoulés ont filtré l'entrée des piétons dans le quartier de sa résidence pendant près de deux heures, selon la journaliste de l'AFP.

Les véhicules d'opposants et des médias qui étaient dans le cortège de M. Tshisekedi ont tous été bloqués par la police à l'entrée de la rue qui mène à la résidence familiale.

Quatre militants de l'opposition y avaient été arrêtés auparavant par les forces de l'ordre qui ont également utilisé des gaz lacrymogènes, avait indiqué à l'AFP un membre de l'entourage de Tshisekedi.

"On a récupéré trois ou quatre personnes qui n'ont pas obtempéré à l'ordre de la police. Elles seront libérées", a déclaré le porte-parole de la police, le colonel Pierrot-Rombaut Mwanamputu.

Félix Tshisekedi est le fils de l'opposant historique Étienne Tshisekedi, mort à 84 ans le 1er février à Bruxelles, et qui a été l'un des principaux opposants au président Joseph Kabila. La dépouille d'Étienne Tshisekedi se trouve toujours à Bruxelles, dans l'attente de son retour à Kinshasa.

Les autorités de Kinshasa avaient fait savoir samedi qu'elles interdisaient un meeting du Rassemblement de l'opposition programmé dimanche, estimant qu'il pouvait déboucher sur des violences meurtrières. Des dizaines de policiers étaient présents dimanche sur le site où devait se tenir ce meeting et alentour.

A Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu, les quelques dizaines de partisans d'opposition qui tentaient de tenir un meeting en ont été dissuadés par la présence policière, selon un correspondant de l'AFP.

Le Rassemblement demande le départ du président Kabila dont le deuxième mandat a pris fin le 20 décembre 2016. La Constitution lui interdit de se représenter.

Les autorités ont promis jeudi de publier "incessamment" un calendrier électoral "réaliste" après avoir recensé plus de 40 millions d'électeurs, soit 98,9% du corps électoral, selon ces mêmes autorités. (AFP)
 
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