Le ministre gabonais de l’Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault, a annoncé que les observateurs internationaux seront autorisés à assister au référendum constitutionnel prévu le 16 novembre prochain au Gabon.
"Conformément aux engagements pris par le Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’Etat, cette consultation cruciale pour notre pays sera ouverte aux observateurs internationaux pour renforcer la crédibilité de notre processus électoral", a déclaré le ministre, lors d'un point de presse relayé par le site d'information "Gabonactu".
"Cette ouverture n’est toutefois pas un blanc-seing », précise toutefois Hermann Immongault, notant que selon les dispositions de l’article 7 du décret n° 1004/PR/MI du 27/08/1998 qui réglemente les activités des observateurs internationaux, "les interdictions dont la violation conduirait au retrait de l’accréditation et de la carte d’identification".
Et de conclure : "Vous l’avez compris, l’arrivée de ces observateurs sur notre territoire procède de la volonté du Gouvernement gabonais d’apporter de la transparence et de la crédibilité au processus, mais aussi de bénéficier d’une expertise extérieure à partir d’une somme d’expériences des pays dans lesquels la tradition démocratique est bien implantée".
Lors des élections générales organisées en août 2023 au Gabon, le gouvernement du président déchu Ali Bongo n'avait pas autorisé les observateurs internationaux.
A noter que le ministre de l'Intérieur avait fixé, en début de semaine, la date du démarrage de la campagne référendaire qui s'ouvrira le 7 novembre et prendra fin le 15 novembre.
Pour rappel, la mouture définitive du projet de nouvelle Constitution gabonaise a été rendue publique lundi 21 octobre.
Dans la version révisée du texte remise fin août dernier au président de la transition, les 173 articles proposent de doter le pays d'un régime présidentiel où la limite des mandats est renforcée et les conditions d'éligibilité sont légèrement assouplies.
Dans une lettre jointe au projet, le Premier ministre a exhorté les Gabonais à en discuter et à se l'approprier en vue du référendum du 16 novembre. [AA]