Des milliers de personnes ont défilé samedi après-midi dans le froid à Paris contre la réforme des retraites, répondant à l'appel d'organisations de jeunesse mais aussi de La France insoumise, désireuses d'entretenir la flamme de la contestation.
"Résistance!", "on est là, même si Macron ne le veut pas": alors que le projet de loi prévoyant notamment le recul de l'âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans doit être présenté lundi en Conseil des ministres, un cortège mené par les jeunes, mais brassant toutes les générations, a cheminé entre les places de la Bastille et de la Nation sans incident notable.
On était loin de l'affluence constatée lors de la journée de jeudi, qui avait réuni entre un et deux millions de manifestants dans toute la France selon les estimations de la police ou de la CGT.
Revendiquant quelque 150.000 participants, les organisateurs peuvent se targuer d'avoir atteint leur objectif: obtenir une mobilisation au moins égale à celle de la "marche contre la vie chère" d'octobre dernier, organisée par les mélenchonistes et qui avait drainé 140.000 participants d'après les instigateurs, 30.000 selon la police. D'autres comptages sont toutefois nettement plus mesurés: 12.000 personnes selon une source policière, 14.000 selon le cabinet Occurrence pour un collectif de médias dont l'AFP.
Dans la foule, Charlotte Lamorlette, metteuse en scène de 30 ans, et Chloé Kiskipour, comédienne de 29 ans, estiment de concert que "plus il y a de manifestations mieux c'est". "On est au début du mouvement, il faut envoyer un signal fort et encourager d'autres personnes à venir", disent-elles, après avoir dû faire l'impasse sur la marche de jeudi car elles travaillaient.
"On a conscience que c'est notre génération qui va le plus subir les effets de cette réforme. On enchaîne des contrats courts, on a du mal à s'insérer sur le marché du travail", clamait avant le départ du cortège Camille Hachez, cadre des Jeunes écologistes.
A ses côtés, Zoé Lorioux-Chevalier, membre du parti Génération.s, embraye. "On est révolté, on a envie d'en découdre, on a envie de dire qu'on ne sera pas la génération sacrifiée". "La jeunesse en a marre", insiste-t-elle, lors d'un point-presse où il a été question du rôle de La France insoumise qui, selon une source interne, a été activement à la manoeuvre de cette marche tant dans l'organisation que le financement.
- "Complémentaire" -
Car LFI marche sur le fil du rasoir, soucieuse de peser dans la séquence, mais aussi de ne pas être accusée de court-circuiter les syndicats ou de s'approprier le mouvement de contestation. Les alliés de gauche ont d'ailleurs choisi des stratégies divergentes, EELV, le PS et le PCF ne soutenant officiellement pas l'initiative de samedi, même si certains députés écologistes ont toutefois fait le déplacement.
"Notre rôle, c'est d'être en soutien de toutes les mobilisations", a déminé samedi lors d'un point de presse le député Louis Boyard, responsable de la jeunesse à LFI. Avant de s'agacer: "Est-ce que vous ne pouvez pas regarder que la jeunesse est dans une précarité énorme ? C'est le seul sujet dont on a envie de parler aujourd'hui."
"Ce n'est pas du tout une question de concurrence entre les mobilisations, c'est complémentaire", a insisté à ses côtés Eléonore Schmitt, porte-parole du syndicat étudiant L'Alternative.
Présent dans la foule, Jean-Luc Mélenchon s'est pour sa part contenté de quelques mots au micro sur le toit du camion des organisateurs, à l'adresse d'Emmanuel Macron. "Soyez maudit de vouloir transformer toute notre existence en marchandise (...) tout salir, tout gâcher, tout réduire, tout quantifier", a-t-il lancé.
Le porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste Olivier Besancenot a de son côté appelé les manifestants à être des "activistes de la grève générale. On va bloquer la société, paralyser l'économie", a-t-il scandé, alors que le projet de loi doit être présenté lundi en Conseil des ministres.
Pour le député LFI François Ruffin, "il faut élargir, élargir, élargir. À la jeunesse, aux gilets jaunes, aux mères célibataires, aux artisans commerçants".
Avant de plaider auprès de l'AFP, en vue de la prochaine journée de mobilisation à l'appel de l'intersyndicale le 31 janvier, pour "que chacun fasse venir un ami". "Il faut faire déborder la rivière."
"Résistance!", "on est là, même si Macron ne le veut pas": alors que le projet de loi prévoyant notamment le recul de l'âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans doit être présenté lundi en Conseil des ministres, un cortège mené par les jeunes, mais brassant toutes les générations, a cheminé entre les places de la Bastille et de la Nation sans incident notable.
On était loin de l'affluence constatée lors de la journée de jeudi, qui avait réuni entre un et deux millions de manifestants dans toute la France selon les estimations de la police ou de la CGT.
Revendiquant quelque 150.000 participants, les organisateurs peuvent se targuer d'avoir atteint leur objectif: obtenir une mobilisation au moins égale à celle de la "marche contre la vie chère" d'octobre dernier, organisée par les mélenchonistes et qui avait drainé 140.000 participants d'après les instigateurs, 30.000 selon la police. D'autres comptages sont toutefois nettement plus mesurés: 12.000 personnes selon une source policière, 14.000 selon le cabinet Occurrence pour un collectif de médias dont l'AFP.
Dans la foule, Charlotte Lamorlette, metteuse en scène de 30 ans, et Chloé Kiskipour, comédienne de 29 ans, estiment de concert que "plus il y a de manifestations mieux c'est". "On est au début du mouvement, il faut envoyer un signal fort et encourager d'autres personnes à venir", disent-elles, après avoir dû faire l'impasse sur la marche de jeudi car elles travaillaient.
"On a conscience que c'est notre génération qui va le plus subir les effets de cette réforme. On enchaîne des contrats courts, on a du mal à s'insérer sur le marché du travail", clamait avant le départ du cortège Camille Hachez, cadre des Jeunes écologistes.
A ses côtés, Zoé Lorioux-Chevalier, membre du parti Génération.s, embraye. "On est révolté, on a envie d'en découdre, on a envie de dire qu'on ne sera pas la génération sacrifiée". "La jeunesse en a marre", insiste-t-elle, lors d'un point-presse où il a été question du rôle de La France insoumise qui, selon une source interne, a été activement à la manoeuvre de cette marche tant dans l'organisation que le financement.
- "Complémentaire" -
Car LFI marche sur le fil du rasoir, soucieuse de peser dans la séquence, mais aussi de ne pas être accusée de court-circuiter les syndicats ou de s'approprier le mouvement de contestation. Les alliés de gauche ont d'ailleurs choisi des stratégies divergentes, EELV, le PS et le PCF ne soutenant officiellement pas l'initiative de samedi, même si certains députés écologistes ont toutefois fait le déplacement.
"Notre rôle, c'est d'être en soutien de toutes les mobilisations", a déminé samedi lors d'un point de presse le député Louis Boyard, responsable de la jeunesse à LFI. Avant de s'agacer: "Est-ce que vous ne pouvez pas regarder que la jeunesse est dans une précarité énorme ? C'est le seul sujet dont on a envie de parler aujourd'hui."
"Ce n'est pas du tout une question de concurrence entre les mobilisations, c'est complémentaire", a insisté à ses côtés Eléonore Schmitt, porte-parole du syndicat étudiant L'Alternative.
Présent dans la foule, Jean-Luc Mélenchon s'est pour sa part contenté de quelques mots au micro sur le toit du camion des organisateurs, à l'adresse d'Emmanuel Macron. "Soyez maudit de vouloir transformer toute notre existence en marchandise (...) tout salir, tout gâcher, tout réduire, tout quantifier", a-t-il lancé.
Le porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste Olivier Besancenot a de son côté appelé les manifestants à être des "activistes de la grève générale. On va bloquer la société, paralyser l'économie", a-t-il scandé, alors que le projet de loi doit être présenté lundi en Conseil des ministres.
Pour le député LFI François Ruffin, "il faut élargir, élargir, élargir. À la jeunesse, aux gilets jaunes, aux mères célibataires, aux artisans commerçants".
Avant de plaider auprès de l'AFP, en vue de la prochaine journée de mobilisation à l'appel de l'intersyndicale le 31 janvier, pour "que chacun fasse venir un ami". "Il faut faire déborder la rivière."