Après avoir longtemps nié ou minimisé toute idée de disette dans des zones du monde rural, le gouvernement vient de reconnaître, la mort dans l’âme et contraint par la réalité, l’existence de la famine dans le monde rural. Le porte-parole du gouvernement estime à près de 428 000 personnes le nombre de personnes touchées par la faim dans six départements du pays sur les 45 que compte le Sénégal. Il s’agit de : Malem-Hodar, Matam, Kanel, Bakel, Goudiry et Tambacounda.
Seydou Guèye a fait cette annonce au sortir d’un conseil interministériel consacré à la question, la semaine dernière. Il a beau jeu de nier ce qui ressemble à de l’évidence en soutenant que “le Sénégal n’est pas en situation de famine”, le constat est qu’en lieu et place de l’objectif d’autosuffisance alimentaire promise pour cette année 2017, le Sénégal doit faire face de manière urgente à une situation extrêmement difficile. D’autant plus que, pour l’opposition, l’ampleur de cette famine concerne plutôt 24 départements qui seraient dans l’urgence alimentaire.
Récemment, un responsable du Commissariat à la sécurité alimentaire, en visite à Kaolack (centre), a avoué que l’insécurité alimentaire menace concrètement près d’un million de Sénégalais dans plusieurs régions du pays à cause d’un hivernage catastrophique. Un chiffre nettement plus élevé que l’estimation faite par le gouvernement. En tout état de cause, en reconnaissant ainsi l’existence de la faim dans certaines zones du pays, le gouvernement est allé à Canossa en disant tout haut ce que tout le monde pensait tout bas.
15 kgs/personne
Selon toujours le porte-parole du gouvernement, la distribution des vivres de soudure se fera à raison de 15 kilogrammes de riz par personne pour une période de 3 mois, équivalente à la période de soudure, c’est à dire entre juin et août.
L’arrêt précoce des pluies l’année dernière n’explique pas tout. Et pour cause, au moment où la production a baissé de 5%, selon toujours le porte-parole du gouvernement, les fonds consacrés au budget du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural n’ont cessé de prendre la tangente en atteignant 175 milliards de frans Cfa, dont plus de 32 milliards destinés à la campagne agricole de 2016.
C’est pourquoi la question qui vaille est de savoir où sont allés ces fonds depuis 2012, date d’accession au pouvoir du président Macky Sall qui avait fait de l’agriculture sa super priorité au détriment d’autres secteurs comme l’éducation, la santé, entre autres.
Le pari pas encore gagné de Papa Abdoulaye Seck
Le ministre de l’Agriculture, Dr Papa Abdoulaye Seck, est encore loin de pouvoir gagner son pari. Manifestement, le chef de l’Etat est allé chercher ce spécialiste du riz pour réaliser son objectif d’autosuffisance en riz. Au bout du compte, Dr Seck n’y arrive pas.
Pourtant le Sénégal dispose d’atouts pour produire 800 000 tonnes nécessaires à la consummation des 14 millions de sénégalais, soit une valeur de 200 milliards de francs Cfa consacrés à l’importation. Cela participe gravement à accroitre le deficit de notre balance commerciale, sans compter le fait que cette manne aurait été une aubaine pour nos producteurs locaux.
Une des conséquences de cette famine qui frappe le monde rural est la hausse des prix des céréales dans les marchés où la tension sur les prix des produits e consommation courante est perceptible. A titre d’exemple, le kilogramme de mil est entre 225 et 175 francs, selon les zones. Pour ce qui est du sorgho et du maïs, les commerçants affichent invariablement 250 francs le kilogramme… (Mamadou Sarr, Nouvel Hebdo)
Seydou Guèye a fait cette annonce au sortir d’un conseil interministériel consacré à la question, la semaine dernière. Il a beau jeu de nier ce qui ressemble à de l’évidence en soutenant que “le Sénégal n’est pas en situation de famine”, le constat est qu’en lieu et place de l’objectif d’autosuffisance alimentaire promise pour cette année 2017, le Sénégal doit faire face de manière urgente à une situation extrêmement difficile. D’autant plus que, pour l’opposition, l’ampleur de cette famine concerne plutôt 24 départements qui seraient dans l’urgence alimentaire.
Récemment, un responsable du Commissariat à la sécurité alimentaire, en visite à Kaolack (centre), a avoué que l’insécurité alimentaire menace concrètement près d’un million de Sénégalais dans plusieurs régions du pays à cause d’un hivernage catastrophique. Un chiffre nettement plus élevé que l’estimation faite par le gouvernement. En tout état de cause, en reconnaissant ainsi l’existence de la faim dans certaines zones du pays, le gouvernement est allé à Canossa en disant tout haut ce que tout le monde pensait tout bas.
15 kgs/personne
Selon toujours le porte-parole du gouvernement, la distribution des vivres de soudure se fera à raison de 15 kilogrammes de riz par personne pour une période de 3 mois, équivalente à la période de soudure, c’est à dire entre juin et août.
L’arrêt précoce des pluies l’année dernière n’explique pas tout. Et pour cause, au moment où la production a baissé de 5%, selon toujours le porte-parole du gouvernement, les fonds consacrés au budget du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural n’ont cessé de prendre la tangente en atteignant 175 milliards de frans Cfa, dont plus de 32 milliards destinés à la campagne agricole de 2016.
C’est pourquoi la question qui vaille est de savoir où sont allés ces fonds depuis 2012, date d’accession au pouvoir du président Macky Sall qui avait fait de l’agriculture sa super priorité au détriment d’autres secteurs comme l’éducation, la santé, entre autres.
Le pari pas encore gagné de Papa Abdoulaye Seck
Le ministre de l’Agriculture, Dr Papa Abdoulaye Seck, est encore loin de pouvoir gagner son pari. Manifestement, le chef de l’Etat est allé chercher ce spécialiste du riz pour réaliser son objectif d’autosuffisance en riz. Au bout du compte, Dr Seck n’y arrive pas.
Pourtant le Sénégal dispose d’atouts pour produire 800 000 tonnes nécessaires à la consummation des 14 millions de sénégalais, soit une valeur de 200 milliards de francs Cfa consacrés à l’importation. Cela participe gravement à accroitre le deficit de notre balance commerciale, sans compter le fait que cette manne aurait été une aubaine pour nos producteurs locaux.
Une des conséquences de cette famine qui frappe le monde rural est la hausse des prix des céréales dans les marchés où la tension sur les prix des produits e consommation courante est perceptible. A titre d’exemple, le kilogramme de mil est entre 225 et 175 francs, selon les zones. Pour ce qui est du sorgho et du maïs, les commerçants affichent invariablement 250 francs le kilogramme… (Mamadou Sarr, Nouvel Hebdo)