Des tirs d’artillerie sur la ville d’Afrine ont fait au moins 18 morts et 23 blessés samedi. Certains blessés se trouvent dans un état critique.
Au moins 18 personnes, dont 14 civils, ont été tuées samedi en Syrie dans des tirs d’artillerie sur la ville d’Afrine, où un hôpital a notamment été touché par les bombardements dans ce secteur tenu par des rebelles proturcs, a rapporté une ONG.
Un médecin, trois employées du personnel hospitalier, deux femmes et deux enfants au moins, mais aussi un commandant rebelle, figurent parmi les victimes des bombardements ayant touché l’hôpital al-Chifaa, a précisé l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Dans une cour de l’hôpital, un correspondant de l’AFP a filmé des secouristes des casques blancs enjambant le sol jonché de décombres et entaché de sang pour évacuer des morts transportés sur des brancards. Un nouveau bilan de l’Observatoire en soirée fait état de 18 morts et 23 blessés, après un bilan initial de 16 morts.
Blessés dans un état critique
«Les tirs ont visé plusieurs quartiers de la ville et ont touché l’hôpital», a indiqué à l’AFP le directeur de l’Observatoire, Rami Abdel Rahmane. «La majorité des victimes ont péri dans les bombardements sur l’hôpital», a précisé l’ONG dans un communiqué, soulignant que le bilan pourrait augmenter alors que parmi les blessés certains se trouvent dans un état critique.
Les tirs d’artillerie ont été effectués de territoires dans le nord de la province d’Alep «où sont déployées des milices fidèles à l’Iran et au régime, près de zones des forces kurdes», a indiqué l’OSDH. Dans un communiqué, la principale coalition dominée par les Kurdes, les Forces démocratiques syriennes (FDS), a démenti toute implication dans ces tirs.
Région kurde
Située dans la province d’Alep, la région kurde d’Afrine avait été conquise en mars 2018 par des forces turques et leurs supplétifs syriens, qui en avaient délogé la principale milice des Kurdes. Le secteur, comme tous les territoires tenus par les rebelles proturcs, est également régulièrement secoué par des assassinats ciblés, des attentats ou des explosions.
Jeudi, dans le nord-ouest de la Syrie, au moins 12 personnes, dont des combattants, ont été tuées selon l’OSDH dans des bombardements du régime syrien sur la région d’Idleb, dernier grand bastion djihadiste et rebelle de Syrie.
Déclenchée en 2011 avec la répression de manifestations réclamant des réformes dans le sillage du printemps arabe, la guerre syrienne s’est complexifiée au fil des ans avec l’implication de puissances étrangères, l’apparition de groupes djihadistes et la multiplication des belligérants sur le terrain. Le conflit a fait près de 500’000 morts selon l’OSDH et jeté sur la route de l’exil des millions de personnes. (AFP)
Au moins 18 personnes, dont 14 civils, ont été tuées samedi en Syrie dans des tirs d’artillerie sur la ville d’Afrine, où un hôpital a notamment été touché par les bombardements dans ce secteur tenu par des rebelles proturcs, a rapporté une ONG.
Un médecin, trois employées du personnel hospitalier, deux femmes et deux enfants au moins, mais aussi un commandant rebelle, figurent parmi les victimes des bombardements ayant touché l’hôpital al-Chifaa, a précisé l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Dans une cour de l’hôpital, un correspondant de l’AFP a filmé des secouristes des casques blancs enjambant le sol jonché de décombres et entaché de sang pour évacuer des morts transportés sur des brancards. Un nouveau bilan de l’Observatoire en soirée fait état de 18 morts et 23 blessés, après un bilan initial de 16 morts.
Blessés dans un état critique
«Les tirs ont visé plusieurs quartiers de la ville et ont touché l’hôpital», a indiqué à l’AFP le directeur de l’Observatoire, Rami Abdel Rahmane. «La majorité des victimes ont péri dans les bombardements sur l’hôpital», a précisé l’ONG dans un communiqué, soulignant que le bilan pourrait augmenter alors que parmi les blessés certains se trouvent dans un état critique.
Les tirs d’artillerie ont été effectués de territoires dans le nord de la province d’Alep «où sont déployées des milices fidèles à l’Iran et au régime, près de zones des forces kurdes», a indiqué l’OSDH. Dans un communiqué, la principale coalition dominée par les Kurdes, les Forces démocratiques syriennes (FDS), a démenti toute implication dans ces tirs.
Région kurde
Située dans la province d’Alep, la région kurde d’Afrine avait été conquise en mars 2018 par des forces turques et leurs supplétifs syriens, qui en avaient délogé la principale milice des Kurdes. Le secteur, comme tous les territoires tenus par les rebelles proturcs, est également régulièrement secoué par des assassinats ciblés, des attentats ou des explosions.
Jeudi, dans le nord-ouest de la Syrie, au moins 12 personnes, dont des combattants, ont été tuées selon l’OSDH dans des bombardements du régime syrien sur la région d’Idleb, dernier grand bastion djihadiste et rebelle de Syrie.
Déclenchée en 2011 avec la répression de manifestations réclamant des réformes dans le sillage du printemps arabe, la guerre syrienne s’est complexifiée au fil des ans avec l’implication de puissances étrangères, l’apparition de groupes djihadistes et la multiplication des belligérants sur le terrain. Le conflit a fait près de 500’000 morts selon l’OSDH et jeté sur la route de l’exil des millions de personnes. (AFP)