Le service national d’hygiène annonce avoir saisi, dans différents marchés dakarois, 135,106 tonnes de produits alimentaires impropres à la consommation d’une contre-valeur de 76 millions 041 mille 400 francs CFA, dont une importante quantité de lait.
« Au total, nous avons saisi 135,106 tonnes de produits retirés de la vente chez les commerçants, soit au total 76 041 400 FCFA. Une saisie très importante », a déclaré le commandant de la brigade d’hygiène de Dakar, l’adjudant Abdourahmane Gueye. Cette saisie s’inscrit dans le cadre de l’opération ‘’Wagni sa mbalite’’ (diminuer les ordures en wolof), a-t-il précisé.
Joint par téléphone, il a expliqué que ses services ont effectué une descente sur les marchés du département de Dakar, notamment Tilène, Gueule Tapée, Castors et Grand-Dakar.
« On a eu à saisir une quantité très importante d’aliments avariés comme le lait +Panani+. On a saisi 150 sacs de 10 kg dont le prix unitaire est de 23 000 FCFA, ce qui fait un total de 3 111 000 FCFA. Concernant le lait importé, on a pris 10 sacs de 25 kilos, dont le prix unitaire est à 67 000 FCFA, soit un total de 670 000 FCFA », a-t-il détaillé.
« Pour le lait en poudre +Vitalait+, on a prix 43 sachets de 500 grammes, à 1300 FCFA le prix unitaire, ce qui fait un total de 55 900 FCFA. Nous avons saisi 11 cartons de 24 kilos de poulets de chair à un prix unitaire de 47 000 FCFA pour un total de 517 000 FCFA », a-t-il ajouté.
L’adjudant Gueye explique que ses équipes travaillent sur la base de ‘’deux piliers’’ ou »disques » dans le jargon du service de l’hygiène. ‘’On a deux disques parce qu’il s’agit de produits. On a saisi des sacs de lait sous instruction. On est en train de faire des enquêtes judiciaires pour savoir la provenance’’, a-t-il expliqué.
« Le premier disque concerne 4735 sacs de 5 kilogrammes. Le prix unitaire est 12 500 Fcfa, soit au total 59 187 500 FCFA. Le deuxième disque sous enquête, concerne 480 sacs de 10 kilos. Chaque sac coûte 25 000 FCA, ce qui fait un total de 12 000 000 de FCFA », a-t-il souligné.
Les opérations de contrôle ont débuté en novembre et se sont achevées le 4 janvier 2024.
Selon l’adjudant Guèye, les commerçants se livrent à une « tromperie sur la qualité » des marchandises en vendant des produits dont la date de péremption a expiré.
La consommation de ces produits comporte des risques, avec des effets pouvant aller « des vomissements à la diarrhée sans oublier les intoxications alimentaires, des conséquences pouvant aller jusqu’à la mort », a-t-il alerté.
Il a invité les populations à d’abord vérifier l’étiquetage des produits, avant l’achat de tout article. Ce sont des ‘’mesures préventives’’ que les consommateurs doivent prendre, a-t-il conseillé. [APS]