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Sénégal - La Banque mondiale réclame une priorité pour l’assainissement budgétaire, alerte contre un endettement déjà important (communiqué de presse)

Jeudi 22 Juin 2023

Keiko Miwa, directrice des opérations de la BM au Sénégal, et Moustapha Bâ, le ministre des Finances et du Budget
Keiko Miwa, directrice des opérations de la BM au Sénégal, et Moustapha Bâ, le ministre des Finances et du Budget
 
« La croissance économique du Sénégal s’est ralentie en 2022, dans un contexte de hausse des prix mondiaux des produits de base, indique la Banque mondiale dans son rapport 2023 sur la situation économique du Sénégal. Une baisse de l'investissement privé et des exportations, ainsi qu’une contraction du secteur agricole et de la   production   industrielle   sont   à   la   base   de   ce   ralentissement.   Il   en   résulte   une   décélération   de   la croissance du PIB réel en 2022 à 4,2%, après une forte reprise post COVID 19 en 2021 à 6,5%. 
 
« La croissance du pays reste résiliente malgré les crises multiples, et les perspectives macroéconomiques sont favorables. Toutefois cette croissance se doit d’être plus inclusive compte tenu de l’inflation qui a accentué   la   pauvreté   en   2022”,  a   déclaré   Keiko   Miwa,   directrice   des   opérations   de   la   Banque mondiale pour le Cabo Verde, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Mauritanie et le Sénégal.
 
Perspectives macroéconomiques favorables
 
Les fortes pressions inflationnistes, marquées par un impact non négligeable sur les ménages à faible revenu, ont conduit à des mesures d’atténuation des chocs qui, combinées aux emprunts contractés par les entreprises publiques - principalement pour financer les investissements dans le secteur du pétrole et du gaz - ont entrainé une augmentation de la dette publique en 2022. Les perspectives macroéconomiques, bien que soumises  à  d’importantes variabilités, sont  néanmoins favorables. Elles devraient se traduire par un rebond de la croissance à 9.9 % en 2024, tirée par une forte production industrielle marquée par le début de l’exploitation des hydrocarbures.
 
« L’assainissement budgétaire est une priorité pour le Sénégal au regard du durcissement des conditions financières sur les marches régionaux et internationaux. Il permettrait une diminution progressive de la part importante de l’encours de la dette au PIB après 2023. Le risque de surendettement global reste modéré, mais il importe d’avoir une marge de manœuvre pour faire face aux conjonctures défavorables », souligne Hélène Aminatou Ba, économiste-pays à la Banque mondiale et l’une des principales auteurs du rapport.
 
Assurer une croissance inclusive
 
Le   rapport   consacre   son   chapitre   thématique   aux   politiques   de   réponses   possibles   aux   besoins   des groupes vulnérables permettant d’améliorer leur résilience aux chocs. Les politiques de réduction de la pauvreté ciblant uniquement les populations pauvres pourraient se révéler inefficaces en cas de chocs, car elles   excluent   les   personnes   vulnérables   à   la   pauvreté.   Assurer   une   croissance   inclusive,   face   à   la récurrence des chocs, constitue un important défi auquel le pays devrait faire face.
 
Par   ailleurs,   la   normalisation   des   prix   internationaux   des   matières   premières,   un   environnement institutionnel favorable, le recours aux partenariats public-privé pour financer les investissements publics et l'augmentation des investissements étrangers directs dans le développement des hydrocarbures devraient, selon le rapport, favoriser un rebond imminent du secteur secondaire. »
(Source : Banque mondiale à Dakar)
https://www.banquemondiale.org/fr/country/senegal
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1.Posté par Me François JURAIN le 22/06/2023 09:55
Ce qui est surtout nouveau, c'est qu'enfin, la BANQUE MONDIALE daigne s'intéresser au taux de pauvreté, à savoir environ 53% pour le SENEGAL, c'est à dire sensiblement le même qu'en 2012, lorsque Macky SALL est devenu MACKY 1er, roi du SENEGAL . Conclusion, douze années pour rien. Et si l'on tient compte également du taux d’illettrisme, on peut dire que oui, le pays est en grand danger. Car, il est bien évident que ce taux de pauvreté, comme ce taux d’illettrisme, est une bombe à retardement et générera, à coup sûr, des troubles gravissimes dans le pays qui, suivant la méthode SALL-DIOME, sera réprimé dans le sang et la violence.

Mais ce taux de pauvreté (du peuple) est à mettre en parallèle avec le taux de progression des fortunes des caciques du pouvoir: autre bombe à retardement, car aujourd'hui, à l'heure ou l'information circule à la vitesse de la lumière, la corruption est devenue le cancer numéro un de tout ce continent.

Alors, il serait bon et grand temps que la Banque Mondiale s'intéresse de près, voire même de très, très près, à ce fléau qu'est la corruption, et que tous les prêts généreusement accordés à tous ces pays soient assortis à obligation de soumettre leurs comptes à une vérification extérieure, compétente et impartiale.

CE N'EST QU'AU PRIX D'UNE LUTTE PERMANENTE ET SANS CONCESSION CONTRE LA CORRUPTION, AVEC OBLIGATION DE RESULTAT, QUE L'AFRIQUE ET LES CINQUANTE QUATRE PAYS QUI LA COMPOSE, pourront véritablement avancer, se développer et être pris au sérieux sur l'échiquier mondial. On en est bien loin, vu ce qui se passe au SENEGAL, et si l'on admet que ce n'est pas le pire élève de la classe!
Me François JURAIN

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