Les nombreuses manifestations publiques annoncées cette semaine par la coalition d’opposition Yewwi Askan Wi (Yaw) vont-elles pouvoir se tenir ? Si certaines ont encore l’accord « sous réserve » d’autorités administratives, d’autres attendraient confirmation. C’est pour anticiper contre la violation de l’exercice des droits et libertés que Seydi Gassama appelle l’Etat à donner droit aux organisations politiques à l’origine de ces initiatives. Sur son compte Twitter, le directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal estime que « le recrutement massif du personnel de sécurité doit faciliter l’exercice des droits » et en particulier « le droit de réunion pacifique. »
Pour l’année 2022, le gouvernement sénégalais revendique en effet la massification des contingents des forces de défense et de sécurité grâce au recrutement et à la formation de 6000 policiers et gendarmes. Cela représente « suffisamment de personnel de sécurité pour encadrer » les manifestations, souligne Gassama. Selon lui, « ce personnel ne doit pas être dressé contre les groupes politiques et sociaux en interdisant leurs manifestations et en leur demandant de les réprimer. »
« Les manifestations déclarées pour cette semaine par une coalition de partis politiques ne doivent pas être interdites », enjoint-il à l’Etat.
Aujourd’hui, la coalition présidentielle Benno Bokk Yaakaar (BBY) tient une conférence de presse pour appeler ses responsables et militants de « rester mobilisés » face à des velléités de déstabilisation et d’insurrection présumées.
Mais pour Seydi Gassama, « la vraie menace contre la stabilité du pays vient des interdictions des manifestations et des actes de défiance qui en résultent. » (IMPACT.SN)