Addis Abeba - Le président de la Commission de l'Union africaine Moussa Faki a estimé dimanche que "le moment est venu" d'imposer des sanctions contre ceux qui entravent les efforts de paix au Soudan du Sud, pays en guerre depuis décembre 2013.
Egalement présent au 30e sommet de l'Union africaine, dans la capitale éthiopienne Addis Abeba, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a assuré que les Nations unies soutiendraient "n'importe quelle initiative africaine pour une plus robuste réponse".
Le diplomate tchadien Moussa Faki a dénoncé dimanche, dans un discours à l'ouverture du sommet de l'UA, la "cruauté incompréhensible" et "la violence insensible" des belligérants dans ce conflit qui a fait des dizaines de milliers de morts.
"Le moment est venu d'imposer des sanctions à ceux qui font obstacle à la paix", a dès lors déclaré le président de la Commission de l'UA, sans pour autant donner d'exemples de possibles sanctions.
Un processus de "revitalisation" de l'accord de paix de 2015 avait mené à un énième cessez-le-feu entré en vigueur le 24 décembre. Mais il a depuis été violé à de nombreuses reprises.
Evoquant une réunion à huis clos samedi soir du Conseil de Paix et de Sécurité de l'UA, à laquelle il a participé, M. Guterres a déclaré à la presse que si "la cessation des hostilités (...) n'est pas respectée, nous sommes tous d'accord qu'il faudra des mesures plus fortes pour garantir ce respect". "Ce sera naturellement à l'Igad elle même de prendre l'initiative".
Le président sud-soudanais Salva Kiir était présent dimanche à Addis Abeba, mais c'est par l'intermédiaire de son ministre notamment en charge du suivi de l'accord de paix que le gouvernement a réagi. "Les sanctions ne peuvent pas être imposées sans raison", a déclaré Martin Elia Lomoro, soutenant que les événements rapportés au sujet du Soudan du Sud, notamment dans la presse, "ne correspondent pas à la réalité sur le terrain".
Mercredi, les Etats-Unis avaient appelé aux Nations unies à l'imposition d'un embargo international sur les armes au Soudan du Sud, pays né en 2011 sous les auspices de Washington, estimant notamment que le gouvernement du président Salva Kiir "prouve de plus en plus qu'il est un partenaire inapte" à mener les efforts de paix pour la plus jeune nation du monde.
Samedi, l'ancien président du Botswana Festus Mogae, président de la Commission de surveillance et d'évaluation de l'accord de paix (JMEC) d'août 2015 au Soudan du Sud, avait appelé l'organisation régionale Igad, qui a notamment supervisé la signature du cessez-le-feu du 24 décembre, à établir des conséquences claires pour ceux qui ne respectent pas les efforts de paix.
"Il est maintenant temps de revoir l'éventail de mesures qui peuvent être prises (...) contre ceux qui refusent de prendre ce processus au sérieux", a déclaré M. Mogae lors d'une réunion avec l'Igad en marge du sommet de l'UA.
La guerre civile a fait près de 4 millions de déplacés et provoqué une crise humanitaire catastrophique, et nombre d'observateurs considèrent que les dirigeants sud-soudanais sont responsables de la descente aux enfers de leur pays.
Egalement présent au 30e sommet de l'Union africaine, dans la capitale éthiopienne Addis Abeba, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a assuré que les Nations unies soutiendraient "n'importe quelle initiative africaine pour une plus robuste réponse".
Le diplomate tchadien Moussa Faki a dénoncé dimanche, dans un discours à l'ouverture du sommet de l'UA, la "cruauté incompréhensible" et "la violence insensible" des belligérants dans ce conflit qui a fait des dizaines de milliers de morts.
"Le moment est venu d'imposer des sanctions à ceux qui font obstacle à la paix", a dès lors déclaré le président de la Commission de l'UA, sans pour autant donner d'exemples de possibles sanctions.
Un processus de "revitalisation" de l'accord de paix de 2015 avait mené à un énième cessez-le-feu entré en vigueur le 24 décembre. Mais il a depuis été violé à de nombreuses reprises.
Evoquant une réunion à huis clos samedi soir du Conseil de Paix et de Sécurité de l'UA, à laquelle il a participé, M. Guterres a déclaré à la presse que si "la cessation des hostilités (...) n'est pas respectée, nous sommes tous d'accord qu'il faudra des mesures plus fortes pour garantir ce respect". "Ce sera naturellement à l'Igad elle même de prendre l'initiative".
Le président sud-soudanais Salva Kiir était présent dimanche à Addis Abeba, mais c'est par l'intermédiaire de son ministre notamment en charge du suivi de l'accord de paix que le gouvernement a réagi. "Les sanctions ne peuvent pas être imposées sans raison", a déclaré Martin Elia Lomoro, soutenant que les événements rapportés au sujet du Soudan du Sud, notamment dans la presse, "ne correspondent pas à la réalité sur le terrain".
Mercredi, les Etats-Unis avaient appelé aux Nations unies à l'imposition d'un embargo international sur les armes au Soudan du Sud, pays né en 2011 sous les auspices de Washington, estimant notamment que le gouvernement du président Salva Kiir "prouve de plus en plus qu'il est un partenaire inapte" à mener les efforts de paix pour la plus jeune nation du monde.
Samedi, l'ancien président du Botswana Festus Mogae, président de la Commission de surveillance et d'évaluation de l'accord de paix (JMEC) d'août 2015 au Soudan du Sud, avait appelé l'organisation régionale Igad, qui a notamment supervisé la signature du cessez-le-feu du 24 décembre, à établir des conséquences claires pour ceux qui ne respectent pas les efforts de paix.
"Il est maintenant temps de revoir l'éventail de mesures qui peuvent être prises (...) contre ceux qui refusent de prendre ce processus au sérieux", a déclaré M. Mogae lors d'une réunion avec l'Igad en marge du sommet de l'UA.
La guerre civile a fait près de 4 millions de déplacés et provoqué une crise humanitaire catastrophique, et nombre d'observateurs considèrent que les dirigeants sud-soudanais sont responsables de la descente aux enfers de leur pays.