Le pays entre dans son 21e mois de guerre et, selon l’ONU, il s’agit de la pire crise humanitaire au monde.… Sur le terrain, le pays reste divisé en deux, avec les FSR qui contrôlent tout l’ouest du pays, les différentes provinces du Darfour, les États du sud. L’armée, elle, contrôle l’est du pays, les États du Nil Blanc et du Nil Bleu, de Sennar, de Gedaref, de Kassala.
Aujourd’hui, le plus gros des combats se concentre sur trois zones. Il y a la capitale, Khartoum, qui est toujours divisée en deux mais où l’armée a repris du terrain ces derniers mois, notamment à Omdurman, ville jumelle de Khartoum, ainsi que dans l’immense quartier de Bahri au nord du centre-ville.
Des combats également au sud de Khartoum, dans les États de Sennar, d’al-Jazirah, qui sont les greniers à blé du pays et où les FSR sont accusés d’avoir détruits des dizaines de villages ces derniers mois. Et, enfin, à el-Fasher, capitale du Darfour Nord, à la frontière avec le Tchad.
Dernière grande ville du Darfour à être encore aux mains de l’armée, el-Fasher est assiégée par les paramilitaires depuis 8 mois et connait probablement les combats les plus féroces de cette guerre. C’est dans cette région que l’ONU a officiellement déclaré il y a quelques mois un début de famine. [RFI]