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Strasbourg : des étudiants utilisent ChatGPT pour tricher à un examen

Samedi 4 Février 2023

Une vingtaine d'étudiants de l'Université de Strasbourg (Unistra) ont triché à l'aide du chatbot d'intelligence artificielle lors d'un examen en distanciel. Ils ont dû le repasser en présentiel. 

"C'est le premier cas à l'Université de Strasbourg et nous n'en avons pas d'autres à ce jour", précise l'Unistra, vendredi 3 février, dans un communiqué transmis à l'AFP. L'examen original, en ligne, était un questionnaire à choix multiples qui portait sur l'histoire du Japon.
 
Les résultats ont montré une "tricherie" à ChatGPT dans les réponses d'une "vingtaine d'étudiants", indique l'université, confirmant des informations du quotidien Les Dernières Nouvelles d'Alsace. Ils ont dû repasser cette semaine un "rattrapage" en présentiel. 
 


"Nous agirons au cas par cas en cas de tricherie, selon ce que les textes prévoient actuellement", indique l'université. "C'est une difficulté qui concerne tous les acteurs de l'enseignement".
 
La triche à un examen entraîne en théorie la nullité de l'épreuve (0/20) et des sanctions allant du simple blâme à des sanctions pénales (3 ans de prison et 45.000 euros d’amende pour faux et usage de faux; jusqu’à 3 ans de prison et 50.000 euros d’amende pour falsification de documents). 

ChatGPT a été conçu par la start-up californienne OpenAI  et est devenu accessible au public en novembre. Il permet de générer automatiquement des textes (dissertations, annonces publicitaires...) ou des lignes de code informatique sur demande, en quelques secondes. 
 
Le logiciel suscite l'inquiétude  de la communauté éducative. Les enseignants redoutent qu'il ne soit utilisé comme outil de triche ou de plagiat par les élèves ou étudiants pendant les examens, mais aussi pour leurs devoirs maison. L'un des fondateurs d'OpenAI, le milliardaire Elon Musk, avait précisément tweeté début janvier : "C'est un nouveau monde. Adieu, devoirs à la maison !".

ChatGPT et autres intelligences artificielles sont désormais bannis des écoles et des universités un peu partout dans le monde, comme à Sciences-Po Paris. Le ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye, envisage des mesures plus globales. "Il va falloir intervenir là-dessus, on réfléchit à la bonne voie pour intervenir", a-t-il déclaré jeudi sur France Inter
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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