PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron a confirmé mardi faire de la lutte contre le “terrorisme islamiste” la priorité de sa politique étrangère, annonçant la tenue, début 2018 en France, d’une conférence consacrée à la lutte contre le financement du terrorisme.
S’exprimant devant les 170 ambassadeurs de France réunis comme chaque rentrée à Paris, le chef de l’Etat a estimé que la sécurité des Français était “la raison d’être” de la diplomatie française.
“Assurer la sécurité de nos concitoyens fait de la lutte contre le terrorisme islamiste la première priorité de notre politique étrangère”, a-t-il déclaré. “Oui je parle bien d’un terrorisme islamiste et j’assume parfaitement l’emploi de cet adjectif”.
“L’angélisme n’est pas de mise à cet égard”, a-t-il ajouté, tout en mettant en garde contre un “soupçon général” envers les “millions de musulmans qui vivent en Europe et qui n’ont aucun rapport avec ces doctrines fanatiques”.
Frappée depuis deux ans par une série d’attentats, la France est actuellement engagée militairement dans la lutte contre les groupes djihadistes, dans la bande sahélo-saharienne, en Libye et sur le front irako-syrien, a rappelé Emmanuel Macron.
“Oui Daesh (acronyme arabe de l’Etat islamique-NDLR) est notre ennemi, le retour de la paix et la stabilisation de l’Irak puis de la Syrie sont à cet égard une priorité vitale pour la France”, a-t-il dit.
SYRIE
Face à un conflit qui a fait plus de 300.000 morts et des millions de réfugiés, Emmanuel Macron a rappelé les deux lignes rouges de la France sur l’utilisation des armes chimiques et sur l’accès humanitaire.
Sur le premier point, “nous avons obtenu avec les Russes des résultats concrets”, a-t-il dit sans plus de précisions.
“Il va de soi que la reconstitution un jour d’un Etat de droit en Syrie (...) devra s’accompagner de la justice pour les crimes commis, notamment par les dirigeants de ce pays”, a-t-il ajouté.
Annoncé mi-juillet, le groupe international de contact associant les principaux acteurs engagés en Syrie a été ”accepté“ par les interlocuteurs et doit permettre ”de donner une nouvelle impulsion au processus piloté par l’Onu. Ce groupe, dont on ignore avec précision qui le composera, sera rendu opérationnel lors de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre.
PROCHE-ORIENT
Emmanuel Macron, qui a reçu depuis son élection à l’Elysée le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a assuré que la France entendait poursuivre ses efforts pour une “solution à deux Etats”.
“Il est fondamental que la France continue à peser sur la question israélo-palestinienne, nous poursuivrons nos efforts avec l’Onu pour une solution à deux Etats, Israël et Palestine, vivant côte-à-côte en sécurité dans des frontières reconnues par la communauté internationale, avec Jérusalem comme capitale des deux Etats”, a dit le chef de l’Etat lors d’un discours aux ambassadeurs de France réunis à Paris.
“Je souhaite me rendre à cet égard au printemps prochain au Proche-Orient en visite au Liban, en Jordanie, en Israël et dans les territoires palestiniens”, a-t-il ajouté.
SAHEL
Trois ans après le lancement de l’opération antiterroriste Barkhane, Emmanuel Macron a rendu hommage à la décision de François Hollande d’avoir mis en place ce dispositif visant à éviter “que s’établissent en Afrique des bases arrière, zones sanctuaires pour le terrorisme islamiste”.
“La décision de mon prédécesseur (...) a été l’honneur de notre pays et une bonne décision, cela reste un impératif”, a-t-il déclaré, précisant dans le même temps que les priorités de la force Barkhane seront réévaluées “dans les prochaines semaines”.
Parallèlement à cette action militaire, “il faut faire davantage sur le volet du développement”, a estimé Emmanuel Macron, annonçant la nomination d’un envoyé spécial sur la question de la sécurité et l’aide au développement en faveur du Sahel.
AFRIQUE
Au lendemain d’un mini-sommet euro-africain à Paris, Emmanuel Macron a annoncé qu’il se rendrait prochainement à Ouagadougou (Burkina Faso) pour porter un message : l’Afrique “n’est pas seulement le continent de migrations et des crises, c’est un continent d’avenir”.
“La France ne saurait être ce pays postcolonial hésitant entre un magistère politique affaibli et une repentance malsaine”, a-t-il dit. “Les pays d’Afrique seront nos grands partenaires”, a-t-il ajouté, annonçant la mise en place d’un conseil présidentiel pour l’Afrique (CPA), réunissant une douzaine de “personnalités engagées”.
“Ce ne sera ni un nouveau think tank, ni un fan-club africain du président de la République” mais une instance chargée de conseiller Emmanuel Macron et de faire remonter des propositions, notamment en amont de ses déplacements, selon l’Elysée.
EUROPE
Le chef de l’Etat, qui a fait de la relance de l’Union européenne un axe central de sa politique, a annoncé qu’il proposerait dans quelques semaines à ses partenaires de travailler sur une dizaine de sujets pour réformer l’Union et la zone euro.
Ces propositions viseront à renforcer l’Union économique et monétaire, renforcer la convergence sociale et fiscale, agir pour la jeunesse, approfondir l’Europe de la Défense, renforcer la politique migratoire et créer "une véritable Europe du climat et de l’énergie", a-t-il dit.
IRAN
Deux ans après la conclusion de l'accord de Vienne sur le programme nucléaire iranien, arraché après de longues négociations, Emmanuel Macron a réaffirmé l'attachement de la France à cet accord.
"Il n'y a pas d'alternative au régime de non-prolifération nucléaire et nous serons à ce titre d'une fermeté implacable sur son application", a-t-il dit. "Le cadre de cet accord est le bon (...) et nous permet d'établir une relation constructive et exigeante avec l'Iran."
INDEPENDANCE
Dans un monde "multipolaire et instable", la France se doit d'"être mobile, autonome, capable de nouer des alliances et de jouer pleinement le jeu du multilatéral", a souligné le chef de l'Etat, "à la fois nous inscrire dans la tradition des alliances existantes et de manière opportuniste construire des alliances de circonstance qui nous permettent d'être plus efficaces".
S’exprimant devant les 170 ambassadeurs de France réunis comme chaque rentrée à Paris, le chef de l’Etat a estimé que la sécurité des Français était “la raison d’être” de la diplomatie française.
“Assurer la sécurité de nos concitoyens fait de la lutte contre le terrorisme islamiste la première priorité de notre politique étrangère”, a-t-il déclaré. “Oui je parle bien d’un terrorisme islamiste et j’assume parfaitement l’emploi de cet adjectif”.
“L’angélisme n’est pas de mise à cet égard”, a-t-il ajouté, tout en mettant en garde contre un “soupçon général” envers les “millions de musulmans qui vivent en Europe et qui n’ont aucun rapport avec ces doctrines fanatiques”.
Frappée depuis deux ans par une série d’attentats, la France est actuellement engagée militairement dans la lutte contre les groupes djihadistes, dans la bande sahélo-saharienne, en Libye et sur le front irako-syrien, a rappelé Emmanuel Macron.
“Oui Daesh (acronyme arabe de l’Etat islamique-NDLR) est notre ennemi, le retour de la paix et la stabilisation de l’Irak puis de la Syrie sont à cet égard une priorité vitale pour la France”, a-t-il dit.
SYRIE
Face à un conflit qui a fait plus de 300.000 morts et des millions de réfugiés, Emmanuel Macron a rappelé les deux lignes rouges de la France sur l’utilisation des armes chimiques et sur l’accès humanitaire.
Sur le premier point, “nous avons obtenu avec les Russes des résultats concrets”, a-t-il dit sans plus de précisions.
“Il va de soi que la reconstitution un jour d’un Etat de droit en Syrie (...) devra s’accompagner de la justice pour les crimes commis, notamment par les dirigeants de ce pays”, a-t-il ajouté.
Annoncé mi-juillet, le groupe international de contact associant les principaux acteurs engagés en Syrie a été ”accepté“ par les interlocuteurs et doit permettre ”de donner une nouvelle impulsion au processus piloté par l’Onu. Ce groupe, dont on ignore avec précision qui le composera, sera rendu opérationnel lors de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre.
PROCHE-ORIENT
Emmanuel Macron, qui a reçu depuis son élection à l’Elysée le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a assuré que la France entendait poursuivre ses efforts pour une “solution à deux Etats”.
“Il est fondamental que la France continue à peser sur la question israélo-palestinienne, nous poursuivrons nos efforts avec l’Onu pour une solution à deux Etats, Israël et Palestine, vivant côte-à-côte en sécurité dans des frontières reconnues par la communauté internationale, avec Jérusalem comme capitale des deux Etats”, a dit le chef de l’Etat lors d’un discours aux ambassadeurs de France réunis à Paris.
“Je souhaite me rendre à cet égard au printemps prochain au Proche-Orient en visite au Liban, en Jordanie, en Israël et dans les territoires palestiniens”, a-t-il ajouté.
SAHEL
Trois ans après le lancement de l’opération antiterroriste Barkhane, Emmanuel Macron a rendu hommage à la décision de François Hollande d’avoir mis en place ce dispositif visant à éviter “que s’établissent en Afrique des bases arrière, zones sanctuaires pour le terrorisme islamiste”.
“La décision de mon prédécesseur (...) a été l’honneur de notre pays et une bonne décision, cela reste un impératif”, a-t-il déclaré, précisant dans le même temps que les priorités de la force Barkhane seront réévaluées “dans les prochaines semaines”.
Parallèlement à cette action militaire, “il faut faire davantage sur le volet du développement”, a estimé Emmanuel Macron, annonçant la nomination d’un envoyé spécial sur la question de la sécurité et l’aide au développement en faveur du Sahel.
AFRIQUE
Au lendemain d’un mini-sommet euro-africain à Paris, Emmanuel Macron a annoncé qu’il se rendrait prochainement à Ouagadougou (Burkina Faso) pour porter un message : l’Afrique “n’est pas seulement le continent de migrations et des crises, c’est un continent d’avenir”.
“La France ne saurait être ce pays postcolonial hésitant entre un magistère politique affaibli et une repentance malsaine”, a-t-il dit. “Les pays d’Afrique seront nos grands partenaires”, a-t-il ajouté, annonçant la mise en place d’un conseil présidentiel pour l’Afrique (CPA), réunissant une douzaine de “personnalités engagées”.
“Ce ne sera ni un nouveau think tank, ni un fan-club africain du président de la République” mais une instance chargée de conseiller Emmanuel Macron et de faire remonter des propositions, notamment en amont de ses déplacements, selon l’Elysée.
EUROPE
Le chef de l’Etat, qui a fait de la relance de l’Union européenne un axe central de sa politique, a annoncé qu’il proposerait dans quelques semaines à ses partenaires de travailler sur une dizaine de sujets pour réformer l’Union et la zone euro.
Ces propositions viseront à renforcer l’Union économique et monétaire, renforcer la convergence sociale et fiscale, agir pour la jeunesse, approfondir l’Europe de la Défense, renforcer la politique migratoire et créer "une véritable Europe du climat et de l’énergie", a-t-il dit.
IRAN
Deux ans après la conclusion de l'accord de Vienne sur le programme nucléaire iranien, arraché après de longues négociations, Emmanuel Macron a réaffirmé l'attachement de la France à cet accord.
"Il n'y a pas d'alternative au régime de non-prolifération nucléaire et nous serons à ce titre d'une fermeté implacable sur son application", a-t-il dit. "Le cadre de cet accord est le bon (...) et nous permet d'établir une relation constructive et exigeante avec l'Iran."
INDEPENDANCE
Dans un monde "multipolaire et instable", la France se doit d'"être mobile, autonome, capable de nouer des alliances et de jouer pleinement le jeu du multilatéral", a souligné le chef de l'Etat, "à la fois nous inscrire dans la tradition des alliances existantes et de manière opportuniste construire des alliances de circonstance qui nous permettent d'être plus efficaces".