Pour mettre en lumière les précieuses leçons qui peuvent être tirées de l’expérience du Kenya dans son passage au numérique au cours des dix dernières années, la Gsma, une association qui représente 850 opérateurs de téléphonie mobile à travers 218 pays a publié un rapport pour citer en exemple ce pays pour sa gestion de la transition numérique, avec une planification qui a débuté depuis… 2006.
Dans son dernier rapport intitulé « Processus de transition vers le numérique au Kenya », la Gsma a mis en lumière les précieuses leçons qui peuvent être tirées de l’expérience du Kenya dans son passage au numérique au cours des dix dernières années. Le document rendu public cette semaine fournit des « informations utiles » ainsi que des « conseils » aux organismes de régulation et aux décideurs politiques des autres pays où les processus de transitions similaires sont soit prévus, soit en cours.
Le rapport rappelle que «la planification de la transition de la télévision analogique à la télévision numérique au Kenya a commencé en 2006.» Non sans ajouter que «le gouvernement avait la ferme conviction que la migration ne serait pas seulement un moyen pour fournir de meilleurs contenus audiovisuels aux consommateurs du Kenya, mais utiliserait également plus efficacement et de manière plus effective le spectre, libérant ainsi la bande de fréquences du dividende numérique pour le mobile.»
Selon toujours le document dont Nouvel Hebdo a reçu copie, il est dit qu’«au Kenya, comme dans d’autres pays, le processus de transition numérique exigeait de considérer et de mettre en œuvre un large éventail de questions, dont la politique, l’état du marché de la radiodiffusion.» Mais aussi, «les fonds pour la migration, la sensibilisation du public, la disponibilité des équipements pour les consommateurs et l’inclusion des parties prenantes dans le processus de planification.»
Fournissant des leçons essentielles de l’expérience de la transition du Kenya, le Gsma relève que «tout commence avec une feuille de route bien élaborée.» En effet, ledit rapport montre que «les gouvernements peuvent faciliter un processus de migration numérique en douceur et avec succès en établissant une feuille de route pour la transition bien planifiée et en faisant appel à des intervenants de qualité.»
Dans la même lancée, il est aussi noté un facteur important, celui de la transparence, qui renforce la crédibilité car «la feuille de route devrait inclure autant de détails que possible au sujet de la réaffectation du spectre du dividende numérique, y compris des délais spécifiques pour libérer la bande et pour l’attribution du spectre.» (Abdoulaye Mbow)