(Déclaration) Depuis 1963 (date de l’assassinat de Sylvanus Olympio, 1er président du Togo, par l’armée), la dynastie Gnassingbé (Père et fils) a dirigé le pays d’une main de fer n’hésitant pas à massacrer des milliers de Togolais pour asseoir leur pouvoir. D’après la FIDH, la répression des manifestants contestant l’usurpation par Faure en 2005, a fait 811 morts et des milliers de réfugiés dans les pays limitrophes.
Par la corruption et/ou la répression ils ont réussi à circonscrire l’opposition qui, en plus est rongée par des querelles autour du leadership. L’irruption du Parti National Panafricain-PNP (créé en 2014) dirigé par Tikpi Salifou Atchadam (photo) va perturber, à la surprise générale, cette configuration.
Ce parti en 03 ans a fait un maillage politique dense du pays en tenant un discours et posant des actes recoupant avec l’imaginaire du peuple. Il casse les vieux codes politiques et refuse de s’inscrire dans les démarches identitaires ethniques, régionales et religieuses car Salifou Atchadam est un panafricain proche de Cheikh Anta Diop dont il est un fervent disciple, un homme qu’il révère d’ailleurs profondément.
Cette nouvelle approche de la politique fait tilt dans la tête des Togolais car il donne un signal très fort en terme d’éthique pour se démarquer de ce qui se fait traditionnellement dans beaucoup de pays africains : «Quand vous vous opposez, les invitant à un combat d’idées, ils disent : Appelons-le et donnons-lui quelque chose de ce que nous mangeons ; certainement qu’il a faim. Quand vous refusez, ils cherchent à vous faire peur. Et quand vous résistez, ils cherchent à vous éliminer. Voilà le jeu démocratique au Togo».
Le 19 août 2017 le PNP appelle à une manifestation de masse à travers tout le Togo et la diaspora. Des marées humaines déferlent dans tout le pays et avec une forte mobilisation de la diaspora. Les manifestants réclament :
le retour à la constitution de 1992, adoptée par référendum, qui limitait les mandats présidentiels à deux non renouvelables. Cette constitution a par la suite été tripatouillée par Eyadema père et fils avec la suppression de la limitation des mandats entre autres. Ce qui peut leur permettre de rester indéfiniment au pouvoir ;
Le vote de la diaspora togolaise
Cette manifestation du PNP sera un déclic psychologique pour l’opposition traditionnelle qui est obligée de rejoindre la rue pour faire pression sur le régime de Faure. Cette unité retrouvée permettra d’organiser des démonstrations de forces pour acculer la « monarchie Gnassingbé ».
Comme son père, Faure en autiste politique, réagit violemment en envoyant l’armée et des milices (constituées par endroit de soldats) qui tirent à balles réelles sur les manifestants entraînant des dizaines de morts. L’armée et les milices violentent les Togolais jusque dans leur maison pour les dissuader de participer aux rassemblements. Faure a une mauvaise lecture de la situation car ce qui se faisait sous son père, ne peut plus continuer.
Le monde a changé avec notamment l’usage des réseaux sociaux qui amplifient la lutte de l’opposition au plan national et international. Mais surtout l’aspiration du peuple togolais à une véritable démocratie est incompressible.
Parallèlement, l’opposition mène une offensive diplomatique pour affaiblir le régime. Avec les troubles, le Sommet Afrique-Israël et une rencontre de la Francophonie prévus à Lomé, sont reportés. Les pressions sur Faure Eyadema s’accentuent avec notamment la sortie du Ministre gambien des Affaires Etrangères, dans un langage pas coutumier en diplomatie, demandant la démission de Faure. Le traumatisme de l’ancien président gambien Yaya Jammeh est passé par là.
Malgré ces pressions internes et externes, Faure cherche, dans un ultime soubresaut, à contourner la question politique posée par le PNP et ses alliés. Il introduit une nouvelle démarche en s’attaquant à l’ethnie Tem et aux musulmans pour pousser Salifou Atchadam à la faute car il en fait son principal ennemi.
L’armée et les milices attaquent nuitamment les villes du Centre (Sokode, Bafilo), du Nord (Mango), et beaucoup de villages, ce qui entraîne la fuite des populations qui vont se réfugier dans la forêt et les pays limitrophes. Des imams sont enlevés comme Alassani Mohamed Djobo, Imam de Sokodé et Alfa Babayi Abdoul de Bafilo nuitamment et jetés dans des cachots.
Des mosquées ont été saccagées par les milices payées par le régime de Faure. A Sokodé, la prière hebdomadaire du vendredi ne s’est pas tenue le 20 octobre 2017, par peur d’un massacre. Pour garder son pouvoir, Faure s’inscrit dans une démarche génocidaire.
C’est pourquoi, les voix doivent s’élever dès maintenant pour éviter un second Rwanda et la CEDEAO, dont Faure est le Président en exercice, ne saurait se réfugier dans des démarches mi claires- mi obscures car il est en porte à faux avec ses textes. Il doit partir.
Le Comité Sénégalais de Soutien au Peuple Togolais exige :
la libération de tous les détenus politiques
l’arrêt de la répression et des menaces contre l’opposition
la traduction devant les tribunaux des criminels ayant tiré à balles réelles sur les manifestants ainsi que les commanditaires
le départ de Faure Gnassingbé car un criminel de cet acabit ne peut diriger un pays
sa traduction devant les Chambres africaines extraordinaires (il devra être le 2eme client après Hussein Habré) pour crime contre le Peuple togolais et africain.
le Comité sénégalais de Soutien au Peuple Togolais invite l’Etat sénégalais à faire prévaloir les principes évoqués face à Yaya Jammeh (ancien président de la Gambie délogé par les forces armées de la CEDEAO) et à s’impliquer activement dans la défense des idéaux de démocratie et des droits des peuples.
Nous interpelons notre compatriote l’honorable député Moustapha Cissé Lô, Président du Parlement de la CEDEAO à s’impliquer activement pour un arrêt immédiat des massacres en cours et des intimidations à l’endroit de l’opposition.
Nous interpelons aussi la Société civile sénégalaise, particulièrement les organisations de lutte pour la préservation des droits humains, à participer à la campagne pour l’arrêt des massacres et du déni de démocratie en cours au Togo.
Enfin nous invitons les organisations se réclamant du Panafricanisme à faire preuve d’une solidarité active à l’endroit du Peuple togolais, qui en ces jours sombres, a besoin du soutien de tous.
Pour le Comité, Sidiki Abdoul Daff
Tel : 774500628 ; Email : sidiki.daff@orange.sn
(Comme Mobutu au Zaïre, Eyadema Père a «débaptisé» tous les Togolais au nom d’une «authenticité africaine» en affublant tous les Togolais d’un prénom «africain». C’est pourquoi Tikpi Atchadam préfère se faire appeler Salifou Atchadam son vrai prénom).
Par la corruption et/ou la répression ils ont réussi à circonscrire l’opposition qui, en plus est rongée par des querelles autour du leadership. L’irruption du Parti National Panafricain-PNP (créé en 2014) dirigé par Tikpi Salifou Atchadam (photo) va perturber, à la surprise générale, cette configuration.
Ce parti en 03 ans a fait un maillage politique dense du pays en tenant un discours et posant des actes recoupant avec l’imaginaire du peuple. Il casse les vieux codes politiques et refuse de s’inscrire dans les démarches identitaires ethniques, régionales et religieuses car Salifou Atchadam est un panafricain proche de Cheikh Anta Diop dont il est un fervent disciple, un homme qu’il révère d’ailleurs profondément.
Cette nouvelle approche de la politique fait tilt dans la tête des Togolais car il donne un signal très fort en terme d’éthique pour se démarquer de ce qui se fait traditionnellement dans beaucoup de pays africains : «Quand vous vous opposez, les invitant à un combat d’idées, ils disent : Appelons-le et donnons-lui quelque chose de ce que nous mangeons ; certainement qu’il a faim. Quand vous refusez, ils cherchent à vous faire peur. Et quand vous résistez, ils cherchent à vous éliminer. Voilà le jeu démocratique au Togo».
Le 19 août 2017 le PNP appelle à une manifestation de masse à travers tout le Togo et la diaspora. Des marées humaines déferlent dans tout le pays et avec une forte mobilisation de la diaspora. Les manifestants réclament :
le retour à la constitution de 1992, adoptée par référendum, qui limitait les mandats présidentiels à deux non renouvelables. Cette constitution a par la suite été tripatouillée par Eyadema père et fils avec la suppression de la limitation des mandats entre autres. Ce qui peut leur permettre de rester indéfiniment au pouvoir ;
Le vote de la diaspora togolaise
Cette manifestation du PNP sera un déclic psychologique pour l’opposition traditionnelle qui est obligée de rejoindre la rue pour faire pression sur le régime de Faure. Cette unité retrouvée permettra d’organiser des démonstrations de forces pour acculer la « monarchie Gnassingbé ».
Comme son père, Faure en autiste politique, réagit violemment en envoyant l’armée et des milices (constituées par endroit de soldats) qui tirent à balles réelles sur les manifestants entraînant des dizaines de morts. L’armée et les milices violentent les Togolais jusque dans leur maison pour les dissuader de participer aux rassemblements. Faure a une mauvaise lecture de la situation car ce qui se faisait sous son père, ne peut plus continuer.
Le monde a changé avec notamment l’usage des réseaux sociaux qui amplifient la lutte de l’opposition au plan national et international. Mais surtout l’aspiration du peuple togolais à une véritable démocratie est incompressible.
Parallèlement, l’opposition mène une offensive diplomatique pour affaiblir le régime. Avec les troubles, le Sommet Afrique-Israël et une rencontre de la Francophonie prévus à Lomé, sont reportés. Les pressions sur Faure Eyadema s’accentuent avec notamment la sortie du Ministre gambien des Affaires Etrangères, dans un langage pas coutumier en diplomatie, demandant la démission de Faure. Le traumatisme de l’ancien président gambien Yaya Jammeh est passé par là.
Malgré ces pressions internes et externes, Faure cherche, dans un ultime soubresaut, à contourner la question politique posée par le PNP et ses alliés. Il introduit une nouvelle démarche en s’attaquant à l’ethnie Tem et aux musulmans pour pousser Salifou Atchadam à la faute car il en fait son principal ennemi.
L’armée et les milices attaquent nuitamment les villes du Centre (Sokode, Bafilo), du Nord (Mango), et beaucoup de villages, ce qui entraîne la fuite des populations qui vont se réfugier dans la forêt et les pays limitrophes. Des imams sont enlevés comme Alassani Mohamed Djobo, Imam de Sokodé et Alfa Babayi Abdoul de Bafilo nuitamment et jetés dans des cachots.
Des mosquées ont été saccagées par les milices payées par le régime de Faure. A Sokodé, la prière hebdomadaire du vendredi ne s’est pas tenue le 20 octobre 2017, par peur d’un massacre. Pour garder son pouvoir, Faure s’inscrit dans une démarche génocidaire.
C’est pourquoi, les voix doivent s’élever dès maintenant pour éviter un second Rwanda et la CEDEAO, dont Faure est le Président en exercice, ne saurait se réfugier dans des démarches mi claires- mi obscures car il est en porte à faux avec ses textes. Il doit partir.
Le Comité Sénégalais de Soutien au Peuple Togolais exige :
la libération de tous les détenus politiques
l’arrêt de la répression et des menaces contre l’opposition
la traduction devant les tribunaux des criminels ayant tiré à balles réelles sur les manifestants ainsi que les commanditaires
le départ de Faure Gnassingbé car un criminel de cet acabit ne peut diriger un pays
sa traduction devant les Chambres africaines extraordinaires (il devra être le 2eme client après Hussein Habré) pour crime contre le Peuple togolais et africain.
le Comité sénégalais de Soutien au Peuple Togolais invite l’Etat sénégalais à faire prévaloir les principes évoqués face à Yaya Jammeh (ancien président de la Gambie délogé par les forces armées de la CEDEAO) et à s’impliquer activement dans la défense des idéaux de démocratie et des droits des peuples.
Nous interpelons notre compatriote l’honorable député Moustapha Cissé Lô, Président du Parlement de la CEDEAO à s’impliquer activement pour un arrêt immédiat des massacres en cours et des intimidations à l’endroit de l’opposition.
Nous interpelons aussi la Société civile sénégalaise, particulièrement les organisations de lutte pour la préservation des droits humains, à participer à la campagne pour l’arrêt des massacres et du déni de démocratie en cours au Togo.
Enfin nous invitons les organisations se réclamant du Panafricanisme à faire preuve d’une solidarité active à l’endroit du Peuple togolais, qui en ces jours sombres, a besoin du soutien de tous.
Pour le Comité, Sidiki Abdoul Daff
Tel : 774500628 ; Email : sidiki.daff@orange.sn
(Comme Mobutu au Zaïre, Eyadema Père a «débaptisé» tous les Togolais au nom d’une «authenticité africaine» en affublant tous les Togolais d’un prénom «africain». C’est pourquoi Tikpi Atchadam préfère se faire appeler Salifou Atchadam son vrai prénom).