Le journaliste tunisien Khalifa Guesmi a été condamné mardi 16 mai à cinq ans de prison dans le cadre de poursuites judiciaires tombant sous le coup de la loi antiterroriste. Il avait refusé de communiquer aux autorités l’identité de ses sources dans le cadre d’une enquête sur le terrorisme. C’est une sentence inédite en Tunisie où la liberté d’expression et de la presse était considérée comme l’un des acquis de la révolution.
« C’est un jugement sans précédent et l’un des plus lourds dans l’histoire de la presse tunisienne », a déclaré le syndicat des journalistes tunisiens dans un communiqué publié mardi. Reporters sans Frontières a aussi condamné la décision de justice, parlant d’un « message terrifiant qui est adressé aux journalistes et aux médias tunisiens : celui d’un bâillonnement affiché de la liberté d’expression et de l’exercice du métier de journaliste », selon les mots de Khaled Drareni, représentant de RSF en Afrique du Nord. (RFI)