A l'entame du quatrième mois de la guerre en Ukraine, la Russie s'est dit mardi bien déterminée à atteindre tous ses "objectifs", intensifiant son offensive contre la dernière poche de résistance de la région de Lougansk, dans l'est.
Après avoir éloigné les forces russes des deux plus grandes villes du pays, la capitale Kiev fin mars et début avril, puis Kharkiv (nord-est) en mai, les Ukrainiens reconnaissent depuis quelques jours des "difficultés" dans le bassin houiller du Donbass, formé par les provinces de Lougansk et de Donetsk.
"Les prochaines semaines de guerre seront difficiles", a prévenu lundi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
"Nous continuons l'opération militaire spéciale jusqu'à la réalisation de tous les objectifs, peu importe l'énorme aide occidentale au régime de Kiev et la pression sans précédent des sanctions", a, le lendemain, souligné le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou. "Les objectifs fixés par le président (Vladimir Poutine) seront remplis", a renchéri le secrétaire du Conseil de sécurité de Russie, Nikolaï Patrouchev.
- Deux villes en ligne de mire -
Moscou concentre précisément sa puissance de feu sur le réduit ukrainien de la région de Lougansk, essayant de cerner les villes de Severodonetsk et de Lyssytchansk.
Le ministère ukrainien de la Défense a aussi évoqué d'intenses combats en cours à proximité de là, dans les environs des localités de Popasna et de Bakhmout, dont la chute donnerait aux Russes le contrôle d'un carrefour qui sert actuellement de centre de commandement impromptu pour une grande partie de l'effort de guerre ukrainien.
Ses habitants, en tout cas, rechignent à fuir, malgré les risques: "Les gens ne veulent pas partir", se désole son maire-adjoint, Maxim Soutkovyï, devant un autocar à moitié vide prêt à emmener des civils vers des endroits plus sûrs.
Dans ce secteur, "l'ennemi a amélioré sa position tactique sur le territoire de Vasylivka", a admis mardi matin l'état-major de l'armée ukrainienne, qui assure que "la plus grande activité hostile" est observée "près de Lyssytchansk et de Severodonetsk" que les Russes cherchent à "encercler".
"Severodonetsk est entièrement sous le contrôle des autorités ukrainiennes. Mais c'est vraiment très difficile. Nous comprenons que les Russes ont maintenant jeté toutes leurs forces soit pour s'en emparer, soit pour assiéger toute la partie de la région de Lougansk qui est contrôlée par l'Ukraine", a commenté mardi son gouverneur, Serguiï Gaïdaï.
"Aujourd'hui, nous constatons que le nombre des bombardements à Severodonetsk a augmenté (...). Ils détruisent simplement toute la ville", a-t-il ajouté, déplorant que quatre personnes aient été tuées dans la matinée par une frappe sur une usine fabriquant des produits chimiques où ont été installés des abris et une autre dans le centre-ville.
Le sort de Severodonetsk rappelle celui de Marioupol, la grande cité portuaire du sud-est
pratiquement rasée après plusieurs semaines de siège.
"Nous avons de très violents combats dans les régions de Gorlovka, d'Avdiivka, de Maryinka, de Novomaryinka", a signalé le même jour Edouard Bassourine, un représentant des forces séparatistes prorusses de Donetsk.
Deux républiques séparatistes prorusses ont été proclamées en 2014 dans le Donbass et c'est pour les défendre d'un prétendu "génocide" que le président russe Vladimir Poutine avait déclenché le 24 février l'invasion de l'Ukraine. Cette "opération militaire spéciale", selon les termes du Kremlin, a débuté quelques jours après que Moscou a reconnu leur indépendance.
Retour progressif à la normale en revanche à Kharkiv, où le métro, qui a des mois durant servi d'abri contre les bombes, a été remis en service mardi. (AFP)
Après avoir éloigné les forces russes des deux plus grandes villes du pays, la capitale Kiev fin mars et début avril, puis Kharkiv (nord-est) en mai, les Ukrainiens reconnaissent depuis quelques jours des "difficultés" dans le bassin houiller du Donbass, formé par les provinces de Lougansk et de Donetsk.
"Les prochaines semaines de guerre seront difficiles", a prévenu lundi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
"Nous continuons l'opération militaire spéciale jusqu'à la réalisation de tous les objectifs, peu importe l'énorme aide occidentale au régime de Kiev et la pression sans précédent des sanctions", a, le lendemain, souligné le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou. "Les objectifs fixés par le président (Vladimir Poutine) seront remplis", a renchéri le secrétaire du Conseil de sécurité de Russie, Nikolaï Patrouchev.
- Deux villes en ligne de mire -
Moscou concentre précisément sa puissance de feu sur le réduit ukrainien de la région de Lougansk, essayant de cerner les villes de Severodonetsk et de Lyssytchansk.
Le ministère ukrainien de la Défense a aussi évoqué d'intenses combats en cours à proximité de là, dans les environs des localités de Popasna et de Bakhmout, dont la chute donnerait aux Russes le contrôle d'un carrefour qui sert actuellement de centre de commandement impromptu pour une grande partie de l'effort de guerre ukrainien.
Ses habitants, en tout cas, rechignent à fuir, malgré les risques: "Les gens ne veulent pas partir", se désole son maire-adjoint, Maxim Soutkovyï, devant un autocar à moitié vide prêt à emmener des civils vers des endroits plus sûrs.
Dans ce secteur, "l'ennemi a amélioré sa position tactique sur le territoire de Vasylivka", a admis mardi matin l'état-major de l'armée ukrainienne, qui assure que "la plus grande activité hostile" est observée "près de Lyssytchansk et de Severodonetsk" que les Russes cherchent à "encercler".
"Severodonetsk est entièrement sous le contrôle des autorités ukrainiennes. Mais c'est vraiment très difficile. Nous comprenons que les Russes ont maintenant jeté toutes leurs forces soit pour s'en emparer, soit pour assiéger toute la partie de la région de Lougansk qui est contrôlée par l'Ukraine", a commenté mardi son gouverneur, Serguiï Gaïdaï.
"Aujourd'hui, nous constatons que le nombre des bombardements à Severodonetsk a augmenté (...). Ils détruisent simplement toute la ville", a-t-il ajouté, déplorant que quatre personnes aient été tuées dans la matinée par une frappe sur une usine fabriquant des produits chimiques où ont été installés des abris et une autre dans le centre-ville.
Le sort de Severodonetsk rappelle celui de Marioupol, la grande cité portuaire du sud-est
pratiquement rasée après plusieurs semaines de siège.
"Nous avons de très violents combats dans les régions de Gorlovka, d'Avdiivka, de Maryinka, de Novomaryinka", a signalé le même jour Edouard Bassourine, un représentant des forces séparatistes prorusses de Donetsk.
Deux républiques séparatistes prorusses ont été proclamées en 2014 dans le Donbass et c'est pour les défendre d'un prétendu "génocide" que le président russe Vladimir Poutine avait déclenché le 24 février l'invasion de l'Ukraine. Cette "opération militaire spéciale", selon les termes du Kremlin, a débuté quelques jours après que Moscou a reconnu leur indépendance.
Retour progressif à la normale en revanche à Kharkiv, où le métro, qui a des mois durant servi d'abri contre les bombes, a été remis en service mardi. (AFP)