La Russie a affirmé vendredi avoir pris le contrôle la ville de Soledar dans l'est de l'Ukraine à l'issue d'une bataille féroce, ce qui constituerait une première victoire militaire après plusieurs revers humiliants ces derniers mois.
"A été achevée le 12 janvier dans la soirée la libération de la ville de Soledar, qui a une grande importance pour la poursuite des opérations offensives" dans la région de Donetsk, a déclaré le ministère russe de la Défense dans un communiqué.
L'Ukraine n'avait pas réagi à l'annonce russe dans l'immédiat, mais sa vice-ministre de la Défense, Ganna Maliar, avait indiqué dans la matinée que "les combats ont continué" dans la nuit, qui fut "chaude".
"L'ennemi a jeté presque toutes ses forces principales en direction de (la région de) Donetsk et maintient une offensive de forte intensité", avait-elle déclaré sur Telegram, évoquant "une phase difficile de la guerre".
La prise de Soledar par les forces russes marquerait la fin d'une série de défaites pour la Russie, entamée début septembre avec la perte d'une partie du nord-est autour de Kharkiv, puis la retraite progressive dans le sud achevée le 11 novembre par le départ de Kherson.
Les derniers succès majeurs de Moscou chez son voisin ukrainien remontaient aux prises de Severodonetsk fin juin et de Lyssytchansk début juillet, deux villes de la région de Lougansk (est).
Mais selon l'Institut pour l'étude de la guerre (ISW), un organisme basé aux Etats-Unis qui suit en temps réel l'évolution des combats, la capture de cette petite ville d'environ 10.000 habitants avant la guerre "est peu susceptible de présager un encerclement imminent de Bakhmout", cible principale de l'armée russe, située à 15 kilomètres au sud-ouest de Soledar.
Elle "ne permettra pas aux forces russes d'exercer un contrôle sur les importantes lignes de communication terrestres ukrainiennes vers Bakhmout", ajoute-t-il dans son bulletin quotidien.
Les combats dans et autour de Soledar font rage depuis plusieurs mois, mais leur intensité a fortement augmenté ces derniers jours, l'armée ukrainienne y combattant notamment les mercenaires du groupe paramilitaire russe Wagner.
Mercredi, leur chef, Evguéni Prigojine, avait déjà revendiqué la prise de Soledar avec ses hommes, avant d'être rapidement contredit non seulement par Kiev, mais aussi par le ministère russe de la Défense avec lequel il entretient des relations de rivalité.
- "Encore beaucoup de travail" -
Dans son bulletin quotidien, l'ISW avait indiqué penser que "les forces russes ont (en réalité) probablement capturé Soledar le 11 janvier", soit mercredi.
Pour appuyer ses propos, l'ISW évoquait notamment "des photos géolocalisées publiées les 11 et 12 janvier" qui "indiquent que les forces russes contrôlent probablement la plupart sinon la totalité de Soledar et ont probablement poussé les forces ukrainiennes hors de la périphérie ouest de la localité".
Jeudi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait pourtant promis de fournir "tout le nécessaire" à son armée pour résister aux assauts russes à Soledar et à Bakhmout.
Le front "tient", disait-il encore la veille.
Sans présenter de chiffres, Mykhaïlo Podoliak, conseiller à la présidence ukrainienne, avait lui reconnu auprès de l'AFP "des pertes significatives" de son côté dans cette "bataille sanglante", estimant qu'elles étaient "énormes" dans le camp adverse, ce que le ministère russe de la Défense n'a toutefois pas confirmé.
Signe de l'intensité de l'offensive russe, l'armée ukrainienne a indiqué avoir repoussé jeudi des attaques dans plus d'une dizaine de localités dans la région.
"Il reste encore beaucoup de travail à faire", avait de son côté relevé face à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
Pour mieux coordonner et appuyer ses assauts sur le terrain, le Kremlin a depuis deux jours un nouveau chef des opérations en Ukraine: le général Valéri Guerassimov, un militaire d'expérience qui est par ailleurs déjà à la tête de l'état-major des armées russes.
Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se rassembler à 20H00 GMT pour discuter de la situation en Ukraine, près de 11 mois après le début de l'invasion russe. (AFP)
"A été achevée le 12 janvier dans la soirée la libération de la ville de Soledar, qui a une grande importance pour la poursuite des opérations offensives" dans la région de Donetsk, a déclaré le ministère russe de la Défense dans un communiqué.
L'Ukraine n'avait pas réagi à l'annonce russe dans l'immédiat, mais sa vice-ministre de la Défense, Ganna Maliar, avait indiqué dans la matinée que "les combats ont continué" dans la nuit, qui fut "chaude".
"L'ennemi a jeté presque toutes ses forces principales en direction de (la région de) Donetsk et maintient une offensive de forte intensité", avait-elle déclaré sur Telegram, évoquant "une phase difficile de la guerre".
La prise de Soledar par les forces russes marquerait la fin d'une série de défaites pour la Russie, entamée début septembre avec la perte d'une partie du nord-est autour de Kharkiv, puis la retraite progressive dans le sud achevée le 11 novembre par le départ de Kherson.
Les derniers succès majeurs de Moscou chez son voisin ukrainien remontaient aux prises de Severodonetsk fin juin et de Lyssytchansk début juillet, deux villes de la région de Lougansk (est).
Mais selon l'Institut pour l'étude de la guerre (ISW), un organisme basé aux Etats-Unis qui suit en temps réel l'évolution des combats, la capture de cette petite ville d'environ 10.000 habitants avant la guerre "est peu susceptible de présager un encerclement imminent de Bakhmout", cible principale de l'armée russe, située à 15 kilomètres au sud-ouest de Soledar.
Elle "ne permettra pas aux forces russes d'exercer un contrôle sur les importantes lignes de communication terrestres ukrainiennes vers Bakhmout", ajoute-t-il dans son bulletin quotidien.
Les combats dans et autour de Soledar font rage depuis plusieurs mois, mais leur intensité a fortement augmenté ces derniers jours, l'armée ukrainienne y combattant notamment les mercenaires du groupe paramilitaire russe Wagner.
Mercredi, leur chef, Evguéni Prigojine, avait déjà revendiqué la prise de Soledar avec ses hommes, avant d'être rapidement contredit non seulement par Kiev, mais aussi par le ministère russe de la Défense avec lequel il entretient des relations de rivalité.
- "Encore beaucoup de travail" -
Dans son bulletin quotidien, l'ISW avait indiqué penser que "les forces russes ont (en réalité) probablement capturé Soledar le 11 janvier", soit mercredi.
Pour appuyer ses propos, l'ISW évoquait notamment "des photos géolocalisées publiées les 11 et 12 janvier" qui "indiquent que les forces russes contrôlent probablement la plupart sinon la totalité de Soledar et ont probablement poussé les forces ukrainiennes hors de la périphérie ouest de la localité".
Jeudi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait pourtant promis de fournir "tout le nécessaire" à son armée pour résister aux assauts russes à Soledar et à Bakhmout.
Le front "tient", disait-il encore la veille.
Sans présenter de chiffres, Mykhaïlo Podoliak, conseiller à la présidence ukrainienne, avait lui reconnu auprès de l'AFP "des pertes significatives" de son côté dans cette "bataille sanglante", estimant qu'elles étaient "énormes" dans le camp adverse, ce que le ministère russe de la Défense n'a toutefois pas confirmé.
Signe de l'intensité de l'offensive russe, l'armée ukrainienne a indiqué avoir repoussé jeudi des attaques dans plus d'une dizaine de localités dans la région.
"Il reste encore beaucoup de travail à faire", avait de son côté relevé face à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
Pour mieux coordonner et appuyer ses assauts sur le terrain, le Kremlin a depuis deux jours un nouveau chef des opérations en Ukraine: le général Valéri Guerassimov, un militaire d'expérience qui est par ailleurs déjà à la tête de l'état-major des armées russes.
Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se rassembler à 20H00 GMT pour discuter de la situation en Ukraine, près de 11 mois après le début de l'invasion russe. (AFP)