Un ancien ministre français et proche de l’ex-président socialiste François Hollande, Kader Arif, sera jugé pour des soupçons de favoritisme au profit d’une société gérée par son frère dans un marché public, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
Selon cette source, la commission d’instruction de la Cour de justice de la République - qui est en France la seule juridiction à pouvoir juger les membres du gouvernement pour les actes délictueux ou criminels commis dans l’exercice de leurs fonctions - a décidé mercredi de renvoyer en jugement M. Arif pour « prise illégale d’intérêts, atteinte à la liberté d’accès à l’égalité des marchés publics et détournement de fonds publics en sa qualité de ministre ».
Kader Arif, qui fut aussi eurodéputé et député socialiste, est accusé d’avoir fait conclure entre février et avril 2014, alors qu’il était secrétaire d’Etat aux Anciens combattants, un contrat portant notamment sur du « media-training » entre le ministère de la Défense et une société gérée par son frère, dont le nom n’apparaissait pas. Le marché s’élevait à 60.000 euros pour six ou sept sessions de « media-training », mais une seule avait été réalisée.
La révélation de ce contrat avait poussé le secrétaire d’Etat aux Anciens combattants, âgé aujourd’hui de 62 ans, à démissionner le 21 novembre 2014.
Il était déjà fragilisé par une enquête ouverte par le parquet de Toulouse (sud-ouest) après un signalement, en septembre 2014, d’élus d’opposition de droite dans sa terre d’élection.
Ils avaient dénoncé « des anomalies » dans les relations contractuelles entre le conseil régional et deux sociétés successives, AWF Musique puis AWF, appartenant notamment à Aissa Arif, un frère de M. Arif et à leurs neveux.
Le départ de M. Arif était intervenu après d’autres démissions de proches de François Hollande rattrapés par la justice ou le fisc, comme l’ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac, mettant à mal sa promesse de « République exemplaire ».
Confronté à une impopularité massive et à des sondages désastreux, François Hollande avait renoncé en 2017 à briguer un second mandat. Son ancien ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, avait alors été élu sur un positionnement centriste, devenant le plus jeune président français. (AFP)
Selon cette source, la commission d’instruction de la Cour de justice de la République - qui est en France la seule juridiction à pouvoir juger les membres du gouvernement pour les actes délictueux ou criminels commis dans l’exercice de leurs fonctions - a décidé mercredi de renvoyer en jugement M. Arif pour « prise illégale d’intérêts, atteinte à la liberté d’accès à l’égalité des marchés publics et détournement de fonds publics en sa qualité de ministre ».
Kader Arif, qui fut aussi eurodéputé et député socialiste, est accusé d’avoir fait conclure entre février et avril 2014, alors qu’il était secrétaire d’Etat aux Anciens combattants, un contrat portant notamment sur du « media-training » entre le ministère de la Défense et une société gérée par son frère, dont le nom n’apparaissait pas. Le marché s’élevait à 60.000 euros pour six ou sept sessions de « media-training », mais une seule avait été réalisée.
La révélation de ce contrat avait poussé le secrétaire d’Etat aux Anciens combattants, âgé aujourd’hui de 62 ans, à démissionner le 21 novembre 2014.
Il était déjà fragilisé par une enquête ouverte par le parquet de Toulouse (sud-ouest) après un signalement, en septembre 2014, d’élus d’opposition de droite dans sa terre d’élection.
Ils avaient dénoncé « des anomalies » dans les relations contractuelles entre le conseil régional et deux sociétés successives, AWF Musique puis AWF, appartenant notamment à Aissa Arif, un frère de M. Arif et à leurs neveux.
Le départ de M. Arif était intervenu après d’autres démissions de proches de François Hollande rattrapés par la justice ou le fisc, comme l’ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac, mettant à mal sa promesse de « République exemplaire ».
Confronté à une impopularité massive et à des sondages désastreux, François Hollande avait renoncé en 2017 à briguer un second mandat. Son ancien ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, avait alors été élu sur un positionnement centriste, devenant le plus jeune président français. (AFP)