PARIS (Reuters) - Un "commando terroriste" de jeunes femmes démantelé après la découverte, dimanche au coeur de Paris, d'une voiture contenant des bonbonnes de gaz, avait pour objectif de "commettre un attentat", a déclaré vendredi le procureur de Paris.
Trois jeunes femmes interpellées jeudi soir à Boussy-Saint-Antoine (Essonne), dans le cadre d'une enquête ouverte après cette première découverte, projetaient une "action terroriste" "violente" et "imminente", a-t-il indiqué.
Elles voulaient commettre un attentat jeudi gare de Lyon, selon une source proche de l'enquête.
L'ensemble des gares parisiennes avaient été placées, et restent sous alerte, dit une autre source.
Pour le procureur de Paris, qui a parlé de "jeunes femmes téléguidées par des individus se trouvant en Syrie", nouant leurs projets "de manière virtuelle", ces deux enquêtes prouvent que l'Etat islamique "entend faire des femmes des combattantes", après les avoir d'abord reléguées à des tâches familiales et domestiques.
Deux gardes à vue étaient toujours en cours vendredi soir en relation avec la voiture abandonnée retrouvée dans la nuit de samedi à dimanche dans le Ve arrondissement de Paris, et au coeur d'une "tentative d'attentat", selon François Molins.
L'une des suspectes, Ornella G., 29 ans, fichée "S" en raison de ses velléités de départ vers la Syrie, devait être présentée samedi à un juge d'instruction.
"Le dessein de ce commando était clairement de commettre un attentat", malgré l'absence de dispositif de mise à feu sur les bonbonnes de gaz, a affirmé vendredi François Molins.
Une cigarette "à peine consumée" a en effet été retrouvée à proximité d'une couverture avec des traces d'hydrocarbures, en plus des cinq bonbonnes de gaz dans le coffre, a-t-il dit.
"COURSE CONTRE LA MONTRE"
Or l'incendie du véhicule aurait entraîné en quelques minutes l'explosion d'au moins une bouteille de gaz, ce qui aurait suffit à détruire le véhicule, a expliqué le procureur.
La voiture, une Peugeot 607 sans plaque d'immatriculation, retrouvée feux de détresse allumés, appartenait à un père de cinq filles, originaire de Seine-Saint-Denis.
L'une de ses filles, Inès M., 19 ans, interpellée jeudi soir en possession de la clé du véhicule, était aussi connue pour ses velléités de départ, et fichée "S".
Dans son sac à main, les enquêteurs ont retrouvé un manuscrit par lequel elle fait allégeance à l'Etat islamique et dans lequel elle indique : "Répondant à l'appel de Al-Adnani (porte-parole de l'Etat islamique, qui avait appelé en 2014 à tuer des Français par tous les moyens, et qui a été tué récemment), je vous attaque dans vos terres afin de marquer vos esprits et de vous terroriser."
Les deux autres femmes arrêtées jeudi soir sont âgées de 39 et 23 ans. L'une d'elles, Sarah. H, entièrement voilée lors de son interpellation et dont le testament a été retrouvé sous le lit, est connue "comme étant particulièrement liée à la mouvance djihadiste", d'après le procureur.
Elle fut ainsi promise à Larossi Aballa, qui a assassiné en juin dernier deux policiers à Magnanville, dans les Yvelines, et à Adel Kermiche, l'un des auteurs de l'attaque contre une église de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), en juillet.
POLICIERS ATTAQUÉS
Elle s'apprêtait à se marier religieusement à un certain Mohamed Lamine A., qui aura 23 ans dimanche. Interpellé jeudi soir aux Mureaux (Yvelines), cet homme n'est autre que le frère de l'un des mis en examen dans l'enquête sur le double assassinat de Magnanville.
Une mineure de bientôt 16 ans - la fille aînée d'une des trois femmes interpellées jeudi soir - a également été interpellée vendredi matin à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) dans ce dossier.
En tout, sept personnes étaient en garde à vue vendredi soir.
Depuis dimanche, les enquêteurs ont mené une "course contre la montre", selon l'expression du ministre de l'Intérieur, pour localiser Inès. M, connue pour son extrême radicalisation et qui avait quitté le domicile familial depuis quelques jours.
Ils l'ont finalement localisée à Boussy-Saint-Antoine en compagnie de deux autres femmes, et la surveillance du trio a poussé jeudi soir les autorités à lancer une alerte générale dans les gares parisiennes, plus spécifiquement gare de Lyon.
Les enquêteurs, en surveillance dans un véhicule banalisé, ont vu les jeunes femmes sortir de l'appartement de l'une d'entre elles. Deux se sont alors mises en retrait, et Sarah H. a bondi sur un policier avec un couteau de cuisine, le blessant à l'épaule gauche. Les trois ont alors pris la fuite, et c'est là qu'Inès M. s'est jetée sur un autre policier qui a fait usage de son arme, la blessant à la cuisse et à la cheville.
Trois jeunes femmes interpellées jeudi soir à Boussy-Saint-Antoine (Essonne), dans le cadre d'une enquête ouverte après cette première découverte, projetaient une "action terroriste" "violente" et "imminente", a-t-il indiqué.
Elles voulaient commettre un attentat jeudi gare de Lyon, selon une source proche de l'enquête.
L'ensemble des gares parisiennes avaient été placées, et restent sous alerte, dit une autre source.
Pour le procureur de Paris, qui a parlé de "jeunes femmes téléguidées par des individus se trouvant en Syrie", nouant leurs projets "de manière virtuelle", ces deux enquêtes prouvent que l'Etat islamique "entend faire des femmes des combattantes", après les avoir d'abord reléguées à des tâches familiales et domestiques.
Deux gardes à vue étaient toujours en cours vendredi soir en relation avec la voiture abandonnée retrouvée dans la nuit de samedi à dimanche dans le Ve arrondissement de Paris, et au coeur d'une "tentative d'attentat", selon François Molins.
L'une des suspectes, Ornella G., 29 ans, fichée "S" en raison de ses velléités de départ vers la Syrie, devait être présentée samedi à un juge d'instruction.
"Le dessein de ce commando était clairement de commettre un attentat", malgré l'absence de dispositif de mise à feu sur les bonbonnes de gaz, a affirmé vendredi François Molins.
Une cigarette "à peine consumée" a en effet été retrouvée à proximité d'une couverture avec des traces d'hydrocarbures, en plus des cinq bonbonnes de gaz dans le coffre, a-t-il dit.
"COURSE CONTRE LA MONTRE"
Or l'incendie du véhicule aurait entraîné en quelques minutes l'explosion d'au moins une bouteille de gaz, ce qui aurait suffit à détruire le véhicule, a expliqué le procureur.
La voiture, une Peugeot 607 sans plaque d'immatriculation, retrouvée feux de détresse allumés, appartenait à un père de cinq filles, originaire de Seine-Saint-Denis.
L'une de ses filles, Inès M., 19 ans, interpellée jeudi soir en possession de la clé du véhicule, était aussi connue pour ses velléités de départ, et fichée "S".
Dans son sac à main, les enquêteurs ont retrouvé un manuscrit par lequel elle fait allégeance à l'Etat islamique et dans lequel elle indique : "Répondant à l'appel de Al-Adnani (porte-parole de l'Etat islamique, qui avait appelé en 2014 à tuer des Français par tous les moyens, et qui a été tué récemment), je vous attaque dans vos terres afin de marquer vos esprits et de vous terroriser."
Les deux autres femmes arrêtées jeudi soir sont âgées de 39 et 23 ans. L'une d'elles, Sarah. H, entièrement voilée lors de son interpellation et dont le testament a été retrouvé sous le lit, est connue "comme étant particulièrement liée à la mouvance djihadiste", d'après le procureur.
Elle fut ainsi promise à Larossi Aballa, qui a assassiné en juin dernier deux policiers à Magnanville, dans les Yvelines, et à Adel Kermiche, l'un des auteurs de l'attaque contre une église de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), en juillet.
POLICIERS ATTAQUÉS
Elle s'apprêtait à se marier religieusement à un certain Mohamed Lamine A., qui aura 23 ans dimanche. Interpellé jeudi soir aux Mureaux (Yvelines), cet homme n'est autre que le frère de l'un des mis en examen dans l'enquête sur le double assassinat de Magnanville.
Une mineure de bientôt 16 ans - la fille aînée d'une des trois femmes interpellées jeudi soir - a également été interpellée vendredi matin à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) dans ce dossier.
En tout, sept personnes étaient en garde à vue vendredi soir.
Depuis dimanche, les enquêteurs ont mené une "course contre la montre", selon l'expression du ministre de l'Intérieur, pour localiser Inès. M, connue pour son extrême radicalisation et qui avait quitté le domicile familial depuis quelques jours.
Ils l'ont finalement localisée à Boussy-Saint-Antoine en compagnie de deux autres femmes, et la surveillance du trio a poussé jeudi soir les autorités à lancer une alerte générale dans les gares parisiennes, plus spécifiquement gare de Lyon.
Les enquêteurs, en surveillance dans un véhicule banalisé, ont vu les jeunes femmes sortir de l'appartement de l'une d'entre elles. Deux se sont alors mises en retrait, et Sarah H. a bondi sur un policier avec un couteau de cuisine, le blessant à l'épaule gauche. Les trois ont alors pris la fuite, et c'est là qu'Inès M. s'est jetée sur un autre policier qui a fait usage de son arme, la blessant à la cuisse et à la cheville.