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Vague d'arrestations en Égypte en plein "dialogue national"

Samedi 10 Juin 2023

Le 3 mai, le matin même de l'ouverture de ce grand raout censé aborder tous les sujets qui fâchent dans le plus peuplé des pays arabes, un journaliste est arrêté, tandis que le monde célèbre la journée de la liberté de la presse. Hassan Qabbani est finalement relâché et Diaa Rashwan, le coordinateur du dialogue national, assure qu'il s'agissait d'un "problème d'homonymie".
 
Au même moment, 16 proches et partisans d'Ahmed al-Tantawi, l'unique candidat (pour l'instant) à la présidentielle du printemps 2024, sont arrêtés. Peu de temps après, la rapporteure de l'ONU pour les défenseurs des droits humains, Mary Lawlor, s'inquiète de la "disparition forcée", pendant 23 jours, du militant Moaaz al-Charqawy, réapparu ensuite devant le parquet de la Sûreté d'Etat, une juridiction d'exception, d'après l'Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR).
 
Pour Amr Magdi, de l'ONG Human Rights Watch (HRW), le dialogue national n'apporte "absolument aucun changement". Le pouvoir, dit-il à l'AFP, "manœuvre pour faire comme s'il ouvrait un nouveau chapitre mais, en réalité, il essaye uniquement d'améliorer son image."
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