Le ministre des Affaires étrangères tchadien, à la tête de la délégation gouvernementale à Doha, a laissé entendre que le dialogue national inclusif pourrait se tenir parallèlement aux pourparlers de Doha, à charge pour les rebelles d'envoyer des délégués à Ndjamena en même temps. Une déclaration qui a provoqué l’ire des groupes, qui se sont exprimés d’une seule et même voix.
Après deux jours de discussions, les présidents des trois groupes constitués - Qatar, Doha, Rome - estiment que si les discussions en sont aujourd’hui à ce point, c'est la faute du pouvoir tchadien de transition qui cherche à empêcher leur participation au dialogue inclusif national à Ndjamena. (RFI)
Le texte, qui était défendu par le ministre de l'Économie numérique, a été voté par acclamation. Plusieurs personnalités de l'opposition n'ont pas pris part au vote. La Centrafrique devient ainsi le premier pays de la région à officiellement autoriser l'utilisation de la monnaie digitale.
Cette loi a pour objectif - au delà de la création d'un cadre légal à la cryptomonnaie - la mise en place d'un environnement favorable du secteur financier, a défendu devant les députés le ministre de l'Économie numérique. L'envoi et la réception d'argent avec la République centrafricaine deviennent « très difficiles », a argumenté le ministre Gourna Zacko, soulignant également le cadre contraignant de la Banque centrale.
La monnaie numérique comporte de nombreux avantages, a-t-il encore mis en avant, euros, dollars ou franc CFA, les transactions peuvent ainsi être faites avec des devises différentes. (RFI)
Deux policiers ont été tués samedi par un engin explosif dans le nord du Burkina Faso, a annoncé dimanche la police nationale dans un communiqué. Selon la même source, une équipe du Groupement des compagnies républicaines de sécurité de Ouagadougou (GCRS-Ouaga) a été victime de cette explosion, alors qu’elle se rendait sur le site minier de Taparko pour une relève.
L’un des véhicules du convoi a sauté sur un engin explosif à hauteur du village de Ouanobian, dans la région du Centre-Nord, explique le communiqué. Deux éléments du GCRS ont été tués et trois autres blessés ont été évacués d’urgence à Ouagadougou pour y être soignés, a ajouté la même source. (Sahel-Intelligence)
Troisième jour de sit-in en Tunisie. Des dizaines de migrants et réfugiés africains manifestent devant les bureaux du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) à Tunis. Ils demandent à être évacués du pays, ou ils affirment subir racisme et agressions. "Nous voulons être évacués", déclare Mohamed Nour, Tchadien dont la demande d'octroi du statut de réfugié a été refusée. "Nous avons fait l'expérience du racisme dans les cafés. Nous avons été agressés dans nos maisons. Nous voulons simplement être évacués de ce pays."
Majoritairement rescapés de tentatives d'immigrations clandestines par la mer, les migrants et réfugiés dénoncent l'immobilisme des Nations Unies. … Selon les dernières données du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), les gardes-côtes tunisiens ont interceptés plus de 25 000 migrants qui tentaient de traverser la Méditerranée en 2021. (AfricaNews/AFP)
Trois soldats maliens ont été tués et deux autres blessés suite à l'explosion d'une mine artisanale au passage d'un véhicule de l'armée dans le centre du Mali, ont indiqué samedi les Forces armées maliennes sur leur site officiel. Le drame a eu lieu dans la matinée de samedi vers 11h00 (GMT) au moment où le véhicule des soldats, en patrouille de proximité, se trouvait à environ 1 km de Nouh Peulh, dans la région de Mopti, précise la même source.
Une force d'intervention rapide, appuyée par l'aviation, a été ensuite déployée dans la zone. Vendredi, un officier de la douane malienne et deux bénévoles avaient été tués dans l'attaque d'un poste de contrôle situé à la sortie de Sikasso (sud) vers Bobo Dioulasso, au Burkina Faso.
Les prisonniers politiques seront libérés sous « trois jours », avait dit vendredi le général al-Burhan. Au troisième jour de cette déclaration, il n’y a toujours eu aucune libération. Les promesses du général putschiste envers le pouvoir civil ont été nombreuses depuis le coup d'tat du 25 octobre, mais leurs effets n'ont que rarement été observés.
Levée de l'état d'urgence, dialogue avec les civils et libération de prisonniers arrêtés ces cinq derniers mois... Les mots du général Abdel Fattah al-Burhan se voulaient ouverts en direction de la société civile, mais la chercheuse et directrice du think tank soudanais Insight stratégy partners, Kholood Khair, n'y croit pas.
« Pour l’instant, on nous a dit que Burhan allait prendre des mesures pour rebâtir la confiance avec les civils, mais il a déjà utilisé exactement les mêmes mots par le passé, sans jamais passer aux actes », estime-t-elle. (RFI)
En Tunisie, l’inflation occupe toutes les discussions. La hausse des prix fragilise encore plus une population déjà très affectée par des crises à répétition. En Tunisie, il suffit de tendre l’oreille pour entendre les citoyens se plaindre de l’augmentation du prix des denrées de base. Toujours, le même constat dans la bouche des Tunisiens : « on ne s’en sort plus ». C’est ce qu’on entend partout, dans la rue, les supermarchés, les marchés, les taxis, à la radio. …
La crise n’a pas attendu la guerre en Ukraine et ses conséquences sur le prix des céréales pour se déclencher. Pendant toutes ces années, plusieurs couches se sont superposées. Après la révolution, il y a eu l’instabilité politique, les attentats, la chute du tourisme, la crise du Covid-19, et maintenant, la guerre en Ukraine qui contribue à renchérir - comme partout ailleurs - le prix de certaines denrées.
Parallèlement à la flambée des prix, les salaires des Tunisiens, eux, n’augmentent pas ou très peu. Le salaire minimum se situe aux alentours des 400 dinars soit environ 125 euros. (RFI)
Au lendemain du naufrage d'un pétrolier dans le golfe de Gabès, des plongeurs ont procédé, dimanche, à des opérations d'inspection de la coque pour mesurer le risque de pollution. "Aucune fuite" n'a été détectée, ont-ils indiqué. Des plongeurs ont inspecté, dimanche 17 avril, la coque d'un pétrolier, chargé de 750 tonnes de gazole, qui a coulé la veille dans le golfe de Gabès, près des côtes du sud-est de la Tunisie. Aucune fuite n'a été détectée, selon les autorités tunisiennes.
Les plongeurs qui ont pu se rendre sur le site grâce à une embellie de la météo ont noté que le navire "a coulé à près de 20 mètres de fond, en position horizontale et ne présente pas de fissures", selon le ministère tunisien de l'Environnement. "Aucune fuite n'a été constatée sur la cargaison de gazole", a ajouté le ministère dans un communiqué. (France24)
Les terribles inondations en Afrique du Sud ont fait 443 morts, principalement dans la région de Durban sur la côte est, selon un nouveau bilan dimanche des autorités locales, 63 personnes étant toujours portées disparues. "Le nombre de morts s'élève désormais à 443", a déclaré le ministre de la province du KwaZulu-Natal, Sihle Zikalala, lors d'une conférence de presse.
Dans la matinée, il pleuvait encore à certains endroits mais rien comparé aux derniers jours. "Le risque d'inondation est faible dans le KwaZulu-Natal aujourd'hui", a assuré à l'AFP le prévisionniste Puseletso Mofokeng, de l'institut national de météorologie. "Les précipitations vont se dissiper complètement d'ici mercredi et jusqu'à la fin de la semaine prochaine".
Ces derniers jours, ministres, chefs traditionnels, le roi zoulou Misuzulu Zulu et le président Cyril Ramaphosa se sont rendus sur le terrain pour évaluer l'étendue des dégâts et épauler ceux dans le deuil. (RTBF)
Une nouvelle épidémie de virus zika est tout à fait possible, avertissent les chercheurs, et une seule mutation pourrait suffire à déclencher une propagation explosive. La maladie a provoqué une urgence médicale mondiale en 2016, avec des milliers de bébés nés avec des lésions cérébrales après que leurs mères aient été infectées pendant la grossesse. Des scientifiques américains affirment que le monde devrait être à l'affût de nouvelles mutations.
Les travaux de laboratoire, décrits dans la revue scientifique Cell Reports, soulignent que le virus peut facilement se transformer et créer de nouveaux variants. Selon l'équipe de l'Institut d'immunologie de La Jolla, des études récentes sur les infections indiquent que ces variants peuvent être efficaces pour transmettre le virus, même dans les pays qui ont acquis une immunité à la suite de précédentes épidémies de zika.
Les experts ont déclaré que les résultats, bien que théoriques, sont intéressants - et rappellent que d'autres virus que celui à l'origine du Covid peuvent constituer une menace. (BBC)
Les négociations entre les différents rivaux libyens se poursuivent au Caire, sous les bons auspices de la conseillère spéciale du Secrétaire général des Nations unies pour la Libye, Stéphanie Williams. Des pourparlers qui piétinent, alors que le pays est divisé, une nouvelle fois, entre deux gouvernements qui se disputent la légitimité.
Des parlementaires et des représentants du Conseil supérieur de l’État sont réunis depuis ce 12 avril, au Caire, pour tenter de trouver un compromis constitutionnel nécessaire à l’organisation d’élections générales en Libye, rapporte le journal panarabe Asharq Al-Awsat.
Au moment où le gouvernement d’union nationale, présidé par Abdel Hamid Dbeibah, continue à contester le nouveau gouvernement de Fathi Bachagha, élu par le Parlement de Tobrouk en février dernier, la conseillère spéciale du Secrétaire général des Nations unies pour la Libye Stéphanie Williams pousse toujours à la tenue d’élections, “pour répondre aux attentes de 2,8 millions de Libyens inscrits”. (Courrier International)
Le conseil des ministres a adopté mercredi un décret pour créer la Coordination nationale des comités locaux de dialogue pour la restauration de la paix. Ces comités ont été annoncés la semaine dernière par la présidence. L’objectif est de mettre en place un mécanisme de discussion avec les Burkinabè ayant rejoint les groupes armés.
Dans son compte rendu, le conseil des ministres insiste sur le caractère « endogène » de ces comités, c’est-à-dire que chacun doit prendre en compte des problématiques très locales. Cette initiative est accueillie de manière mitigée.
Un total de 24 personnes ont été tuées par des hommes armés dans l'Etat de Benue, dans le centre du Nigeria, dernières violences en date imputées à des gangs armés, ont déclaré mercredi les autorités locales. "Des éleveurs (peuls) présumés ont envahi et tué 8 personnes à Mbadwem dans la zone de Guma et 16 (autres personnes) à Tiortyu dans la zone de Tarka", a affirmé le porte-parole des autorités locales Nathaniel Ikyur. "Des dizaines d'autres personnes ont été blessées et sont soignées dans un hôpital de l'État", a ajouté M. Ikyur dans un communiqué.
La police locale a seulement confirmé l'attaque menée à Tiortyu, en donnant un bilan de 9 personnes tuées. Le centre du pays le plus peuplé d'Afrique est le théâtre de nombreux conflits entre pasteurs nomades majoritairement musulmans et cultivateurs chrétiens, au sujet du contrôle de l'eau et des terres. Avec les changements climatiques, les conflits se sont multipliés, et différentes communautés ont mobilisé des groupes armés pour assurer leur protection. Certains se sont tournés vers des activités criminelles. (AFP)
De violents combats ont opposé le mercredi 13 avril, les FARDC à deux factions coalisées de la CODECO à Ala. C'est un village situé à environ 100 kilomètres au Nord de Bunia dans le territoire de Djugu (Ituri). Le bilan provisoire est de 11 assaillants tués et quatre autres blessés, précisent des sources de sécurité. Des miliciens des factions ARDPC et URDPC de la CODECO venus d’au moins cinq positions ont lancé l’assaut sur la position des FARDC à Ala.
Ces combattants de la coalition voulaient reprendre Ala, pourtant perdue face aux FARDC, la semaine dernière. Le village Ala abrite un grand marché de vivres dans la région. Ces miliciens percevaient des taxes pour leur survie, renseignent des sources de sécurité. Dans leur tentative de reprendre Ala le mercredi, les combattants des factions ARDPC et URDPC de la CODECO ont tout simplement été repoussés par les FARDC et se sont dispersés dans la zone. (Radio Okapi)
Trente-sept ONG congolaises ont appelé mercredi "à la fin de la répression et au respect des droits humains" dans les provinces de l'est de la RDC placées depuis près d'un an sous état de siège.
"Nous sommes très inquiets de la dégradation de la situation des droits humains et des massacres continus dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri", écrivent les organisations dans une lettre ouverte au Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, actuellement en visite dans l'est avec plusieurs ministres pour une évaluation de l'état de siège.
Cette mesure exceptionnelle, en vigueur depuis le 6 mai 2021, a été décidée pour tenter de mettre fin aux violences des groupes armés actifs depuis plus de 25 ans dans la région. Elle a remplacé l'administration civile par l'armée et la police mais n'est pas parvenue jusqu'alors à ramener la paix.
Alors que le siège de la région du Tigré continue, provoquant une famine sans précédent, et qu'aucun accord n'est en vue pour mettre fin à la guerre, la tension monte dans la corne de l'Afrique. Des mouvements militaires récents sur le terrain pourraient être les signes d'une préparation à une possible reprise des combats.
Traditionnellement, la période la plus propice à des opérations militaires dans le Tigré se trouve après Pâques, en avril, et avant le début des pluies, en juillet. C'est l'avis d'un vétéran de la guerre entre l'Érythrée et l'Éthiopie, qui ajoute qu'en 2020, c'est à ce moment-là que la rébellion tigréenne avait d'ailleurs lancé sa contre-offensive sur sa capitale Mekele et repris le contrôle de la province en quelques semaines. (RFI)
Dix rebelles des ADF ont été tués dans une offensive des Forces armées de la République démocratique du Congo(FARDC), mardi 12 avril au village Kandoyi, situé à 11 kilomètres de Komanda sur l’axe Mambasa-Kisangani (Ituri). Des sources sécuritaires rapportent que c’était après deux jours de combats intenses entre l’armée et ces rebelles.
Lundi 11 avril les FARDC ont lancé cette offensive pour empêcher l’avancée de l’ADF qui voulait se réorganiser dans la forêt après avoir été pourchassé par les FARDC au village de Shauri-moya le week-end dernier. Le village Kandoyi et ses périphéries sont à ce jour libérés des ADF, rassure le commandant des opérations des FARDC à Komanda, le Général Joseph Mugisa. Hormis les dix ADF tués, le général Joseph Mugisa annonce que, plusieurs armes et munitions de l’ennemi ont également été récupérées. (Radio Okapi)
Plusieurs dizaines de personnes ont été tuées par des hommes armés dans des attaques contre des villages dans le centre du Nigeria, dernières violences imputées à des bandes criminelles, ont déclaré mardi plusieurs sources locales.
Ces attaques menées dimanche, parmi les pires depuis le début de l'année, ainsi qu'un récent assaut d'envergure contre un train dans l'Etat voisin de Kaduna illustrent l'insécurité croissante dans le nord-ouest et le centre du pays le plus peuplé d'Afrique.
Dimanche, des hommes armés ont attaqué quatre villages dans l'Etat du Plateau, tuant plus de 100 personnes, ont affirmé deux responsables locaux et un commandant d'un groupe d'autodéfense. Les forces de sécurité et les autorités locales ont confirmé les violences sans toutefois donner de bilan des victimes. (AFP)
Au moins sept terroristes du groupe Al Shebab ont été éliminés par l’Armée nationale somalienne (ANS), soutenue par la Mission de transition de l’Union africaine en Somalie (ATMIS), dans une attaque déjouée lundi dans le sud du pays. Les commandants de l’ANS menant cette opération ont déclaré sur la radio Mogadiscio que les combattants avaient tenté de lancer une attaque contre une base de l’armée à Dinsoor, une petite ville dans la région de Bay dans le sud du pays.
« L’armée nationale somalienne et les forces de l’ATMIS dans la ville de Dinsoor ont repoussé lundi une attaque contre leur base militaire menée par le groupe Al Shabab et ont abattu sept terroristes », a rapporté la radio étatique. Les attaques sont fréquentes contre les bases gouvernementales et de l’Union Africaine dans le sud et le centre de la Somalie malgré le déploiement important des forces de sécurité et de l’armée dans ces régions. (Sahel-Intelligence)
Depuis cinq jours, Detoh Rie vit dans les marais du comté de Leer. Comme environ 14.000 personnes, il a fui le récent regain de violences dans cette région du Soudan du Sud, plongée dans le malheur depuis près d'une décennie. Des combats ont éclaté vendredi dans cette partie de l'Etat de l'Unité, dans le nord du pays, entre des troupes du SPLA-IO du vice-président Riek Machar et des forces qui ont fait défection de ce mouvement en août dernier pour rejoindre le camp de l'ennemi juré de Machar, le président Salva Kiir.
Les directions militaires des deux camps basées dans la capitale Juba ont immédiatement appelé à une fin des hostilités. Les combats ont duré jusqu'à dimanche, et les civils de ce comté à l'histoire sombre - où la famine avait notamment été déclarée en 2017, durant la sanglante guerre civile qui a opposé Kiir et Machar entre 2013 et 2018 - ont une nouvelle fois payé un lourd tribut. (AFP)