Les autorités guinéennes ont déclaré qu'elles allaient poursuivre l'ancien président Alpha Condé pour meurtre et autres crimes commis pendant son mandat. M. Condé, âgé de 84 ans, a été renversé par un coup d'État militaire en septembre dernier. Le procureur général a déclaré qu'il faisait partie d'une trentaine d'anciens hauts responsables poursuivis pour des crimes présumés comprenant également des détentions, des enlèvements, des actes de torture, des viols et des séquestrations.
En Guinée, des dizaines de partisans de l'opposition ont été tués par les forces de sécurité lors de manifestations déclenchées par un amendement constitutionnel en 2020 qui permettait à M. Condé de briguer un troisième mandat. (BBC)
C’est devenu un rituel depuis son coup de force du 25 juillet 2021. A chaque date-clé (anniversaire, fêtes religieuses, etc.), le président tunisien Kaïs Saïed prononce un discours pour justifier sa « feuille de route », égratignant au passage la classe politique et tous ses détracteurs, des « ennemis de la démocratie au service de forces étrangères ».
Dimanche 1er mai, jour de la fête du travail et veille de l’Aïd-el-Fitr, il n’a pas dérogé à la règle. A grand renfort de tirades belliqueuses contre ceux qui « essayent d’atteindre l’Etat pendant le ramadan plutôt que de passer leur soirée à la mosquée », Kaïs Saïed a donné le coup d’envoi de l’élaboration d’une nouvelle Constitution : rédigée par un comité d’experts, celle-ci devrait se baser sur la consultation nationale à laquelle quelque 500 000 Tunisiens ont participé en début d’année. Le chef de l’Etat a également annoncé la tenue d’un « dialogue national » qui exclura toutefois « ceux qui ont détruit le pays ». (Le Monde)
Des militants islamistes radicaux Shebab, lourdement armés, ont attaqué mardi une base militaire de la force de maintien de la paix de l'Union africaine en Somalie, faisant des victimes, a-t-on appris auprès d'un commandant militaire local et de témoins. L'attaque, conduite avant l'aube, a visé une base abritant des soldats burundais de l'Atmis près du village de Ceel Baraf, à 160 km au nord-est de Mogadiscio, selon ces sources.
"Les terroristes ont attaqué tôt ce matin la base de l'armée burundaise près de Ceel Baraf, il y a eu de violents combats et des victimes des deux côtés mais nous n'avons pas davantage de détails jusqu'à présent", a déclaré à l'AFP le commandant militaire local Mohamed Ali interrogé par téléphone. "Ils ont lancé l'attaque avec l'explosion d'une voiture avant un échange de tirs nourri", a-t-il ajouté. (VOA)
Plus de 4.000 Nigérians ayant fui les exactions jihadistes dans le nord-est du Nigeria vers le Niger voisin sont rentrés chez eux malgré l'insécurité et des services quasi-inexistants dans la région. Les travailleurs humanitaires craignent que le retour fin mars des réfugiés à Malam Fatori, dans l'Etat du Borno, épicentre d'une insurrection jihadiste vieille de plus de 10 ans, cause davantage de victimes et de déplacés. Car la ville, déserte pendant une demi-décennie, reste proche de zones contrôlées par les insurgés.
Les autorités locales ont récemment décidé de fermer des camps surpeuplés de déplacés internes et reloger ceux qui souhaitant rentrer chez eux. L'objectif affiché: inciter la population à subvenir à ses propres besoins en retournant travailler dans les champs. Née en 2009, l'insurrection jihadiste dans le nord-est a fait plus de 40.000 morts et 2.2 millions de déplacés. (VOA)
Des heurts ont brièvement opposé lundi au coeur d'Addis Abeba de jeunes musulmans éthiopiens à la police qui a usé de gaz lacrymogènes, en marge d'une prière collective de l'Aïd el-Fitr qui marque la fin du mois de ramadan, selon des journalistes de l'AFP. Les circonstances ayant déclenché les incidents sont peu claires dans l'immédiat, un responsable musulman affirmant qu'un policier a tiré accidentellement une grenade lacrymogène vers des fidèles rassemblés pour la prière au centre d'Addis Abeba.
"Une émeute provoquée par quelques individus (...) lors de la prière de l'Aïd" a "provoqué des dégâts matériels", a de son côté simplement indiqué la police d'Addis Abeba dans un communiqué, affirmant que le calme a été rétabli. Elle ajoute qu'elle "informera ultérieurement le public quant aux origines de l'émeute". (VOA/AFP)
L'ONG Médecins sans frontières demande de nouveau aux autorités camerounaises la libération de ses quatre collaborateurs détenus dans la région du Sud-Ouest. Cela fait quatre mois qu'une infirmière et un ambulancier ont été arrêtés alors qu'ils portaient secours à un homme blessé par balle.
L'infirmière enceinte et l'ambulancier emprisonnés sont mis en cause par les autorités camerounaises pour « complicité de sécessionnisme » car l'homme qu'ils transportaient était membre d'un groupe armé séparatiste. Mais Médecins sans frontières (MSF) assure que les deux humanitaires l'ignoraient et rappelle que de toute façon, une ONG d'aide médicale soigne tous les blessés et n'a pas à choisir un camp. (RFI)
L’Afrique est particulièrement touchée par l’explosion des cas de rougeole du fait du retard de la vaccination des enfants, avec une hausse de 400 % pour les trois premiers mois de 2022 par rapport à la même période de 2021, a annoncé jeudi 28 avril le bureau régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
De janvier à mars, près de 17 500 cas de cette maladie virale hautement contagieuse ont été répertoriés sur le continent, où vingt pays ont signalé des épidémies de rougeole, soit huit de plus que durant les trois premiers mois de 2021, précise le bureau Afrique de l’OMS dans un communiqué.
Mercredi 27 avril, l’OMS et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) avaient annoncé à Genève que les cas signalés de rougeole avaient bondi de 79 % dans le monde durant les deux premiers mois de l’année en comparaison avec la même période de 2021. La plupart des épidémies ont été rapportées en Afrique et dans la région de la Méditerranée orientale, précisaient les deux organisations de l’ONU. (Le Monde/AFP)
L'Afrique connaît une augmentation des cas de COVID-19 en grande partie en raison du doublement des cas signalés en Afrique du Sud, a annoncé jeudi l'Organisation mondiale de la santé (OMS), exhortant le continent à continuer la vaccination. L'Afrique avait connu une accalmie des cas de COVID-19 et l'OMS avait souligné au début du mois la plus longue baisse des infections hebdomadaires sur le continent depuis le début de la pandémie.
Mais les infections ont commencé à augmenter la semaine dernière en Afrique du Sud — pays enregistrant à ce jour le plus de cas et de décès sur le continent — et les autorités sanitaires du pays surveillent les signes d'une cinquième vague de contaminations.
"Cette semaine, les nouveaux cas et décès de COVID-19 sur le continent ont augmenté pour la première fois après une baisse de plus de deux mois pour les infections et d'un mois pour les décès", a déclaré Benido Impouma, directeur du bureau des maladies transmissibles et non transmissibles de l'OMS en Afrique, lors d'une conférence de presse en ligne. (VOA/AFP)
Malabo va engager des poursuites contre l'armateur d'un pétrolier battant "frauduleusement" pavillon de la Guinée équatoriale qui s'est échoué le 16 avril au large de la Tunisie, a annoncé la vice-présidence dans un communiqué transmis jeudi à l'AFP. Le Xelo, parti du port de Damiette en Egypte et qui se dirigeait vers Malte, a coulé dans les eaux tunisiennes où il s'était réfugié la veille en raison de mauvaises conditions météorologiques.
Pour une raison inconnue, ce pétrolier, de 58 mètres de long sur 9 de large, a commencé à prendre l'eau. Des forces de la marine militaire tunisienne ont évacué les sept membres d'équipage avant que le navire ne sombre. Tunis a ensuite annoncé que le navire était vide, écartant tout risque de pollution, après avoir, dans un premier temps assuré qu'il transportait 750 tonnes de gazole. (VOA)
Au Soudan, six mois après le coup d’État du 25 octobre, le pays continue de s’enfoncer dans la crise économique. Confrontés au chômage, à l’hyperinflation et aux mauvaises récoltes, une nouvelle vague de Soudanais se lance aux quatre coins du pays à la recherche de quelques pépites d'or. Cette ruée vers le précieux métal n’est pas nouvelle. En une décennie, le Soudan est devenu le troisième producteur sur le continent, derrière le Ghana et l’Afrique du Sud. En 2021, plus de 93 tonnes d’or y ont été extraites.
Sur les marchés mondiaux, conséquence de la guerre en Ukraine, l’or s’échange à prix fort. Pourtant, les 3 millions de Soudanais qui dépendent de son extraction, gagnent à peine de quoi survivre. Pesant 60% dans les exportations du pays, le métal jaune ne profite pas aux populations locales, pire son extraction aura des conséquences dévastatrices pour leur futur. (RFI)
L’Organisation mondiale de la santé alerte sur une recrudescence de la rougeole dans le monde. Plus de 17 000 cas de la pathologie ont été recensés entre janvier et février, soit une explosion de près de 80 % selon l’OMS. Si rien n’est fait, prévient-elle, des millions d’enfants pourraient etre touchés cette année.
Le Nigeria, l’Ethiopie et la Somalie figurent parmi les pays dont les épidémies ont été les plus virulentes au cours des 12 derniers mois. Aussi, l’OMS appelle-t-elle à l’intensification de la vaccination. "Cette semaine est la 'Semaine mondiale de la vaccination', l'occasion de souligner l'incroyable pouvoir des vaccins, non seulement pour sauver des vies, mais aussi, comme le dit le thème de cette année, pour offrir à tous la possibilité d'une longue vie.
Mais dans le monde entier, la pandémie a provoqué de graves perturbations dans les programmes de vaccination de routine, mettant en danger la vie de millions d'enfants et ouvrant la porte à de nouvelles flambées de rougeole et de polio.", a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS. (AfricaNews)
Un document des Nations unies, consulté cette semaine par l'AFP, accuse des soldats congolais d'"au moins 231 violations" des droits humains commises en neuf mois dans un territoire sous état de siège dans l'est de la République démocratique du Congo.
"Attaques sur des personnes et des lieux protégés", "enlèvement, recrutement et utilisation d’enfants", violences sexuelles et tortures notamment sont dénoncés et documentés dans une "note verbale" et 25 pages d'annexes adressées le 22 février au ministre congolais de la Défense par le Bureau conjoint des droits de l’homme des Nations unies en RDC (BCNUDH). Certaines des exactions répertoriées sont des "violations du droit international humanitaire, constitutives de crime de guerre", considère ce Bureau. (VOA)
La Centrafrique, deuxième pays le moins développé du monde selon l'ONU, a adopté le bitcoin comme monnaie officielle au côté du franc CFA et légalisé l'usage des cryptomonnaies, a annoncé mercredi la présidence assurant qu'il s'agit du premier pays à le faire en Afrique.
L'Assemblée nationale a voté "à l'unanimité" des députés présents la loi "régissant la cryptomonnaie en République centrafricaine" et le président Faustin Archange Touadéra l'a promulguée, assure dans un communiqué le ministre d'Etat et directeur de cabinet de la Présidence, Obed Namsio, ajoutant: la Centrafrique est "le premier pays d'Afrique à adopter le bitcoin comme monnaie de référence".
Le 7 septembre 2021, le Salvador avait été le premier pays au monde à adopter le bitcoin comme monnaie légale et le Fonds Monétaire International (FMI) avait immédiatement dénoncé une décision dangereuse pour la "stabilité financière, l’intégrité financière et la protection des consommateurs".
L’Afrique du Sud est entrée dans une nouvelle vague de pandémie, a averti mardi le Centre pour l’innovation et la réponse aux épidémies (CERI). Ce pays, officiellement le plus touché du continent par le Covid-19, connaissait pourtant une accalmie ces derniers mois. "La 5e vague est arrivée. Prenez soin de vous", a averti sur Twitter le centre de recherche génomique dirigé par le virologue Tulio de Oliveira, devenu célèbre pour avoir repéré les variants Bêta et Omicron.
Le nombre de nouvelles contaminations au cours des dernières 24 heures est encore en hausse par rapport à la veille, avec 5062 cas et 15 décès, selon l’Institut national des maladies transmissibles (NICD). Avec un ratio de 6,3 nouveaux cas pour 100’000 habitants et un taux de positivité supérieur à 10% (16,9%), "sur la base des vagues précédentes, ce sont des seuils indiquant une augmentation continue", a renchéri sur Twitter, Ridhwaan Suliman, chercheur au Conseil pour la recherche scientifique et industrielle (CSIR), un institut de recherche gouvernemental. (RTBF)
Plus de 7 mois après le coup d’Etat qui a renversé le président Alpha Condé, les nouvelles autorités n’ont toujours pas annoncé de chronogramme de la transition. Et ce, malgré l’expiration lundi, de l’ultimatum fixé par la Cédéao.
L’organisation sous régionale n’a pas encore communiqué sur ses intentions par rapport à ce qu’elle pourrait considérer comme un défi de la junte guinéenne à son endroit. Mais selon certaines sources, la Cédéao se laisse encore quelques jours pour poursuivre les discussions. Ces dernières semaines, Conakry a posé certains actes pour tenter de se conformer aux exigences de l’organisation sous régionale. (Avec RFI)
Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI), organe indépendant du système de lutte contre la corruption à Madagascar, tire la sonnette d’alarme. Si rien ne change d’ici septembre, le pays basculera sur la liste des pays à risques du Gafi, l’organisme intergouvernemental de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.
Cette inscription vaudrait à la Grande Île des sanctions financières lourdes, mais aussi des contraintes qui vont impacter sur les Malgaches, quel que soit leur niveau social.
Démarrage difficile pour le tout premier procès de la Cour pénale spéciale depuis sa création il y a 7 ans. La CPS est une juridiction mixte composée de magistrats nationaux et internationaux et chargée de juger les crimes le plus graves commis en Centrafrique depuis 2003.
Si le procès a effectivement démarré, pour l’ouverture des débats il faudra encore attendre. Puisque l’audience a été une nouvelle fois reportée au 16 mai prochain. (RFI)
Le procès d’un Gambien accusé d’avoir fait partie d’un escadron de la mort sous l’ancien dictateur Yahya Jammeh a débuté lundi 25 avril en Allemagne. Salué comme une avancée dans le combat des victimes du régime, ce procès, qui pourrait se tenir jusqu’en 2023, est « le premier à poursuivre les violations des droits humains commises en Gambie », souligne l’ONG Human Rights Watch.
Bai Lowe, 46 ans, comparaît devant le tribunal de Celle (Basse-Saxe) pour crimes contre l’humanité, meurtres et tentatives de meurtre entre 2003 et 2006. Parmi les faits poursuivis, l’assassinat du journaliste Deyda Hydara. Cofondateur du journal privé The Point, il était aussi le correspondant en Gambie de l’AFP et de l’ONG Reporters sans frontières. Agé de 58 ans et père de quatre enfants, il était considéré comme le doyen des journalistes de ce petit pays anglophone d’Afrique de l’Ouest.
Lors de la première audience, sans ôter son anorak de la journée, Bai Lowe a suivi les débats, principalement consacrés à des points techniques, sans prendre la parole. « C’était bien, ce face-à-face avec lui », a affirmé à l’AFP, à la fin de l’audience, Baba Hydara, fils de Deyda Hydara et partie civile : « Après dix-huit ans d’attente, ce procès historique est le symbole que les crimes ne peuvent pas restés impunis. » (Le Monde avec AFP)
Au moins 160 personnes ont été tuées dimanche 24 avril dans des violences au Darfour, un des bilans les plus lourds dans cette région de l'ouest du Soudan ravagée depuis des décennies par la guerre, rapporte une ONG. Ces violences ont débuté à Krink, à 80 km d'El-Geneina, la capitale du Darfour-Ouest, vendredi 22 avril, journée durant laquelle huit autres personnes avaient déjà été tuées, précise Adam Regal, porte-parole la Coordination générale pour réfugiés et déplacés du Darfour.
Selon lui, le bilan risque de s'alourdir alors qu'on dénombre au moins 46 blessés. Un dignitaire local de la tribu des Massalit a rapporté avoir vu des cadavres dans plusieurs villages du secteur de Krink, alors que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) exhortait les autorités à assurer le transport sécurisé des blessés vers les hôpitaux de la région.
Selon la Coordination générale, les violences ont débuté lorsque des combattants armés issus de tribus arabes ont attaqué des villages Massalit, une minorité ethnique, en représailles à la mort jeudi de deux membres de leurs tribus. (RFI)
Au moins 160 personnes ont été tuées dimanche 24 avril dans des violences au Darfour, un des bilans les plus lourds dans cette région de l'ouest du Soudan ravagée depuis des décennies par la guerre, rapporte une ONG. Ces violences ont débuté à Krink, à 80 km d'El-Geneina, la capitale du Darfour-Ouest, vendredi 22 avril, journée durant laquelle huit autres personnes avaient déjà été tuées, précise Adam Regal, porte-parole la Coordination générale pour réfugiés et déplacés du Darfour.
Selon lui, le bilan risque de s'alourdir alors qu'on dénombre au moins 46 blessés. Un dignitaire local de la tribu des Massalit a rapporté avoir vu des cadavres dans plusieurs villages du secteur de Krink, alors que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) exhortait les autorités à assurer le transport sécurisé des blessés vers les hôpitaux de la région.
Selon la Coordination générale, les violences ont débuté lorsque des combattants armés issus de tribus arabes ont attaqué des villages Massalit, une minorité ethnique, en représailles à la mort jeudi de deux membres de leurs tribus. (RFI)